Moins médiatisé que le TAFTA, l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et les USA, le CETA ( accord UE-Canada) est sur le point d’être définitivement signé au nom des 28 membres de l’UE. 

Les déclarations de l’Allemagne puis de la France qui assuraient que les négociations sur le TAFTA étaient au point mort, sont clairement une stratégie pour mieux adopter le CETA, qui n’est qu’un « clone » du TAFTA, et qui doit être ratifié par le Conseil des ministres européens le 18 Octobre. 

En réalité, les négociations TAFTA ne sont pas arrêtées mais marquent seulement une pause, certainement en attendant la fin des échéances électorales, des 2 côtés de l’Atlantique. 

TAFTA et CETA, qui sont des frères jumeaux, constituent de nouvelles armes offertes par les Etats aux multinationales! Si ces accords sont ratifiés, ils seront synonymes pour toutes et tous, salarié-es, citoyen-nes du Vieux continent comme du Nouveau monde : 

 – d’abaissement des normes et lois qui protègent la santé publique, le droit du travail ( déjà passablement écorné), les consommateurs et l’environnement, car elles sont considérées comme des  » obstacles au commerce ». Ce sera la fin du principe de précaution. 

 – d’abaissement des barrières tarifaires agricoles, ce qui au final imposera le modèle agricole américain ( qui autorise les OGM, les intrants chimiques, hormones…) remettant en cause la souveraineté alimentaire. 

– de remise en cause des services publics : par le biais des tribunaux spéciaux créés suite à ces accords, les multinationales pourront attaquer les Etats pour des lois et règlementations protégeant la santé publique, l’environnement et le droit du travail, qui constitueraient pour ces multinationales une concurrence déloyale ! 

Ainsi, les intérêts lucratifs particuliers supplanteront de droit l’intérêt général. C’est encore une attaque en règle contre la démocratie! 

Avec le CETA comme avec le TAFTA, il sera impossible de mettre en oeuvre une réelle politique au service de l’intérêt général, du plus grand nombre et pour répondre à la crise climatique! 

Nous pouvons, nous devons empêcher leur ratification ! 

Le 17 septembre, plus de 300000 personnes défilaient en Allemagne contre l’adoption de ces traités de libre échange, TAFTA et CETA; à Bruxelles, ils-elles étaient plus de 15000 le 20 septembre. 

Ces mobilisations font suite à celles déjà importantes qui ont eu lieu depuis le début des négociations secrètes de TAFTA en 2013. Il y a déjà 2000 collectivités qui se sont déclarées  » Hors TAFTA-CETA » en Europe! En France, une journée nationale de mobilisation est organisée le samedi 15 octobre, par la coordination des collectifs Stop TAFTA-CETA. 

Le collectif Stop-TAFTA 44, constitué d’une vingtaine d’associations, syndicats et partis, organise un rassemblement, avec distribution de tracts à la population , le Samedi 15 octobre, à 15h, à l’angle du Cours des 50 otages et de la rue de la Barillerie, contre ces accords de libre-échange, pour l’emploi, les services publics, l’environnement, la démocratie !