Depuis le mois de juin derrnier, nous nous retrouvons régulièrement lors d’un goûter en non-mixité pédé à B17 pour nous rencontrer et créer une force pédé à Nantes. Il nous tient à coeur de nous organiser horizontalement et sur une base anti-autoriatire, en dehors des institutionse et dans un espace non-marchand. Ci-dessus, tu trouveras le texte d’invitation au 1er gouter qui avait été diffé lors de la pride en juin dernier. On n’a rien produit de plus depuis, mais si ça te parle, n’hésites pas à venir!

” À vous mes jolies qui recherchez l’intégration et l’assimilation dans cette société hétéro­patriarcale, nous tenons à vous dire que les normes de ce monde nous oppriment.

D’un côté, il y a la l’hétéronormalité qui, pour nous, représente l’angoisse de la famille nucléaire dans laquelle deux parents possèdent et construisent leurs enfants selon leurs désirs et leurs attentes, raison pour laquelle beaucoup d’entre nous se sont retrouvés à la porte après leur coming out ou humiliés parce qu’ils n’ont pas fait d’études ou celles espérées pour eux. L’hétéronormalité c’est aussi la perpétuation de la domination patriarcale qui a pour effet de hiérarchiser les genres et de valoriser la virilité. Le masculin domine le féminin de même que les gays rejettent et excluent les folles, les efféminés, sous prétexte qu’elles jettent le discrédit sur le mouvement et qu’elles désertent la virilité. Elles se retrouvent soit isolées des milieux virils gay comme hétéros, soit à jouer un personnage qui ne leur ressemble pas pour paraître acceptable.

Notre critique de ces normes porte aussi une dimension sociale. Nous constatons que la majorité des espaces de sociabilité homosexuelle/gay sont des espaces marchands, ce qui lie leur accessibilité au pouvoir d’achat. De plus, pour pouvoir vivre « comme tout le monde » en tant qu’homosexuel ou que gay, il faut réussir à s’assumer soi­même et être accepter dans son milieu social ou avoir fait rupture avec. Comme  partout, ne peuvent être reconnues comme « normales » que des personnes > ayant un capital social, culturel et financier suffisant. Comme toujours, plus tu as de moyens, plus tu as de chances de t’en sortir.

À vous princesses des grands soirs, pédés délurés, tapettes excentriques, folles vulgaires ou grossières, punk à hauts talons, bref à vous tous qui vous ressentez pédé et qui voulez vivre tels que vous êtes. Vous qui ne pouvez ou ne voulez pas vous conformer aux normes de ce monde, nous vous invitons à créer un espace de sociabilité non­marchand pour nous rencontrer, nous construire entre nous, nous donner la force d’affronter la vie dans ce monde et tenter de faire changer les choses.”