Le 9 mars a été une première journée de mobilisation massive contre la « loi travail » et le gouvernement dans toute la France : des dizaines d’universités mobilisées, des lycées bloqués, des salariés en grève … Pas moins 500 000 manifestant-e-s dans toute la France ! La colère virtuelle s’est transformée en révolte réelle. A Nantes, c’est un immense cortège de 20 à 30 000 personnes, étudiants et lycéens en tête, qui s’est emparé des rues.

Le 17 mars, le mouvement est encore monté en puissance. Des dizaines de milliers de manifestant-e-s dans toute la France, une grande partie des lycées nantais bloqués, des milliers de lycéen-ne-s, d’étudiant-e-s, des salarié-e-s, des chomeurs dans les rues de Nantes, le tout dans une ambiance survoltée.

Le 24 mars, 8000 personnes défilaient à nouveau, lycéens et étudiants en tête. La fac et les lycées étaient bloqués. Après un défilé dans le centre ville, la jeunesse de Nantes a tenu la rue toute l’après midi face à la police, avant de se retrouver à l’université pour débattre et s’organiser.

– A l’université de Nantes, l’objectif reste le retrait sans négociation de la « loi travail », mais les revendications s’étoffent : arrêt de l’état d’urgence, solidarité avec les lycén-ne-s, soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, opposition au racisme d’Etat … Un amphi a été réquisitionné par les étudiant-e-s pour en faire un lieu de lutte, de rencontres, et d’organisation.

– A Nantes, comme partout, la répression est encore monté d’un cran : 7 manifestants ont été arrêtés le 24 mars, 19 autres le 24 mars, et des dizaines d’autres blessés par la police. Le cortège a été attaqué et gazé à plusieurs reprises. A Tolbiac, des centaines de CRS ont envahit la fac et frappé les étudiant-e-s qui s’y trouvaient, à Rouen ou Tours, les facs sont fermées par l’administration. La répression n’entame en rien notre détermination !

Toutes et tous dans la rue, le 31 mars, pour manifester dans la journée, puis garder la rue le soir !

Rendez-vous à partir de 10H30 h, Place du Commerce !

L’appel du 9 mars à Nantes :
Le quinquennat Hollande, pire que celui de Sarkozy sous toutes ses coutures, est marqué par le triomphe définitif des idées de droite au pouvoir et sans que cela ne déclenche la moindre réaction populaire d’ampleur. Renforcement sécuritaire, saccage des droits des travailleurs, criminalisation des luttes sociales, cadeaux aux patrons … La « loi Travail » n’est que la suite logique de la politique du Parti Socialiste, qui prétendait s’attaquer “à la finance”. Alors même qu’il n’y a jamais autant de richesses dans le monde, le projet de réforme du droit du travail présenté par Myriam El Khomri propose de revenir des années en arrière, en organisant une des plus grandes casses sociales depuis 30 ans :

→ Augmentation du temps de travail pour les apprentis (10h/Jour et 40h/Semaine)
→ Le tarif des heures supplémentaires peut être diminué de 5 fois sur simple accord d’entreprise.
→ De nouvelles possibilités de licenciement arbitraire
→ L’augmentation 10h à 12h de travail par jour sur simple accord
→ Plus de garanties pour les congés payés en cas de décès d’un proche (mère, père, sœur, etc.)
→ Augmentation du nombre de semaines où l’on peut travailler 44h ou 46h, s’il y a un accord.
→ Plus de minimum de dommages et intérêts en cas de licenciement injustifié.

Rien à négocier ! Mobilisons-nous pour l’arrêt de la casse sociale ! Si les directions syndicales n’ont pas jugé bon de se mobiliser rapidement malgré l’urgence, c’est à nous de le faire !

Et après ?

On continue jusqu’à la victoire ! Pour un printemps de lutte !