Crises globales…

Le dérèglement climatique s’accélère et entre en résonnance avec une crise écologique, démocratique, économique et sociale, qui menace le maintien de sociétés humaines civilisées sur terre. L’humanité se heurte à la finitude du monde et devra inévitablement entrer dans une phase de transition vers un nouvel équilibre avec la planète.

Et pourtant, du fait de l’inaction des responsables politiques nationaux, du poids des lobbies financiers et industriels, les négociations internationales sur le climat s’enlisent.

…solutions locales

Heureusement, des citoyen(ne)s inventent et adoptent déjà aujourd’hui des modes de vie différents, qui leur permettent de bien vivre, tout en ayant un impact supportable à long terme sur la planète.

L’agriculture paysanne, la relocalisation de l’économie, l’aménagement maîtrisé du territoire et le développement des alternatives au tout routier, la sobriété énergétique, l’éco-habitat, la mise au pas de la finance, la reconversion sociale et écologique de la production, la consommation responsable, le partage du travail et des richesses, l’entraide, la réduction et le recyclage des déchets, la préservation des biens communs comme l’eau, l’air, la terre ou les forêts en montrent les chemins… La lutte contre le dérèglement climatique n’est pas une contrainte mais un élan formidable pour inventer des alternatives qui permettent de construire dès aujourd’hui une société plus agréable à vivre, plus conviviale, plus solidaire, plus démocratique, plus juste et plus humaine..

Alternatiba, fédérateur d’initiatives

Le 6 octobre 2013 à Bayonne, quelques jours après la publication du 5ème rapport du GIEC sur le dérèglement climatique en cours, 12 000 personnes ont investi les rues et les places du centre-ville pour une journée consacrée aux multiples alternatives concrètes à la crise économique, sociale, écologique et climatique. Agriculture et alimentation, énergie, habitat, transports, consommation, finance, travail, éducation, des intiatives existent dans tous les domaines. Le but d’Alternatiba est de présenter au plus grand nombre leur diversité et de montrer que leur généralisation nous porterait vers une société du bien vivre.

Alternatiba à Bayonne s’est clôturé par un appel à organiser 10, 100, 1000 autres « Alternatiba » en Europe d’ici décembre 2015, date de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), qui aura lieu en France. Une trentaine d’Alternatiba sont actuellement en cours d’organisation en France et en Europe.

Pour un village des alternatives à Nantes

A Nantes, plusieurs citoyens et associations, réunis dans le collectif pour une transition citoyenne, ont répondu à cet appel et commencé à organiser un Alternatiba pour le 28 septembre 2014. Nous appelons à s’engager dans Alternatiba toutes celles et ceux qui d’une manière ou d’une autre contribuent, par leurs pratiques, leurs idées, leurs alternatives ou leurs luttes à préserver le climat et à engager la transition citoyenne.

Il s’agira autant d’interpeller les dirigeants sur les conséquences dramatiques de l’absence d’accord international ambitieux, efficace, contraignant et juste sur le climat, que d’appeler les populations à mettre en route sans plus attendre la transition sociale et écologique nécessaire pour éviter le dérèglement profond et irréversible des mécanismes du climat et de nos sociétés.