Ça se passe près de chez nous : enfermement, violations des droits, expulsions… Le 22 mars à Saint-Jacques-de-la-Lande, manifestons à l’appel de la Coordination régionale Bretagne-Pays de Loire solidaire des personnes immigrées* pour dire :

  • NON AUX EXPULSIONS
  • ABOLITION DES CENTRES DE RÉTENTION
  • RÉGULARISATION DE TOUTES LES PERSONNES SANS-PAPIERS
  • LIBRE CIRCULATION ET LIBRE INSTALLATION

RDV devant l’Aéroport à 14H30
(Bus 57, arrêt Air Libre-Aéroport)

*Angers, Blain, Brest, Chateaubriant, Cholet, La Roche-sur-Yon, Lamballe, Lannion, Laval, Lorient, Morlaix, Nantes, Quimper, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Nazaire, Tours…

POURQUOI MANIFESTER CONTRE LES CENTRES DE RÉTENTION ?

Depuis plus de 30 ans, la France a mis en place des centres de rétention administrative (CRA) dans lesquels on enferme les personnes étrangères qui n’ont pas de papiers afin d’organiser leur expulsion forcée. 24 CRA existent en France (soit 1700 places). Depuis 2007, un CRA de 70 places existe à Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes. Il enferme des personnes sans-papiers arrêtées dans tout l’Ouest de la France.

Un CRA, ça sert à enfermer de force des êtres humains… comme une prison !

Depuis 1999, en France métropolitaine, près de 300 000 personnes sans-papiers ont été enfermées de force dans un CRA. Et sans doute le double si l’on ajoute l’Outre-mer. En 2012, près de 44 000 personnes ont été enfermées de force dans les CRA français (métropole et Outre-mer). Dans le CRA de Saint Jacques 565 personnes ont été enfermées.
Les centres de rétention ne sont pas considérés comme des prisons parce que les personnes retenues ont un droit de visite quotidien et ont la possibilité de se promener « librement » dans le centre. Le CRA de St Jacques : voir les 50 policiers et les 40 caméras qui surveillent le centre ou encore les barbelés qui l’entourent pour comprendre qu’il n’y a pas grande différence !
En plus, dans les CRA, on peut y enfermer des enfants avec leurs parents grâce à la création d’« espaces famille » et même de jeux pour enfants !

Un CRA, ça sert à violer les droits fondamentaux d’êtres humains !

Quand des êtres humains sont enfermés de force parce qu’ils n’ont pas de papier, la violation des droits fondamentaux est une conséquence logique. Chaque année, dans les CRA, des personnes sans-papiers tentent de se suicider, se mutilent, se mettent en grève de la faim, se révoltent, du fait de leur enfermement. Mais rien n’y fait, les violations continuent… même depuis le changement de président de la République. Ce dernier avait promis que les enfants ne seraient plus enfermés. Pourtant et malgré une circulaire allant dans ce sens, l’enfermement des enfants a continué en France métropolitaine pour atteindre le nombre de 210 enfants enfermés. Mieux : la circulaire ne s’applique pas à Mayotte, où 5 000 enfants sont enfermés chaque année.
Les juridictions européennes ont condamné la France pour cette pratique et pour d’autres (pas de recours suspensif pour les demandeurs d’asile retenus, violations des droits en Outre-Mer…).
De même, en 2012, 60% des personnes expulsées de France l’ont été avant le délai d’intervention du Juge qui contrôle la légalité de la rétention et le respect des droits des personnes en rétention. Sans compter les personnes étrangères gravement malades qui sont enfermées, voire expulsées.

Un CRA, ça sert à expulser de force des êtres humains !

Près de 39 000 personnes sans-papiers ont été expulsées de force en 2012 (la moitié depuis la métropole, l’autre moitié depuis l’Outre-Mer). À Rennes, 180 personnes ont été expulsées de force. Suite au changement de majorité présidentielle, le nombre d’expulsions a augmenté de 12% ! Depuis 1990, les CRA français ont servi à expulser de force plus de 300 000 personnes !