[nantes] réunion non-mixte hommes
Thèmes : -ismes en tout genres (anarch-fémin…)
Lieux : Nantes
Comment les hommes peuvent-ils participer de la lutte anti-sexiste ?
Ensemble, entre hommes, réfléchissons, discutons, prenons la mesure de l'importance de la lutte contre le patriarcat. Travaillons ensemble, pour nous aussi, contribuer à mettre à bas une oppression que nous pouvons défendre sans parfois même le savoir et qui nous empoisonne nous et toutes nos camarades.Le dimanche 22 avril 2012 à 13h30.
à B17, 17 rue Paul Bellamy
Cette réunion non-mixte (hommes) se voit comme un outil pour réfléchir au sexisme et à la lutte anti-sexiste. Pour pouvoir réfléchir, entre militants ou non militants, sur l’intérêt et le besoin de cette lutte, en parallèle de la lutte féministe, mais aussi pour dénoncer et briser des schémas de domination qui pèsent aussi sur les hommes à de nombreux égards.
Contrairement aux réunions non-mixtes (femmes), qui ont pour but, de permettre à celles qui sont principalement opprimées de se retrouver, de partager entre elles et de se convaincre de leur force, du bien-fondé de leur lutte, mais aussi pour penser une lutte politique particulière; une réunion non-mixte (hommes) n’a logiquement pas pour objectifs de laisser un espace de parole libéré de la présence de ceux qui sont vus comme les dominants.
Dans le cadre d’une lutte anti-sexiste, ce genre de réunion est d’abord là, ne serait-ce que pour se rendre compte de la dite oppression. De se rendre compte qu’être militant n’empêche absolument pas d’être sexiste. Le but premier de cette réunion, c’est donc de se rendre compte de comportements sexistes, venant de notre part, de la part d’amis ou d’autres; apprendre à les connaître et les reconnaître, pour mieux pouvoir les combattre. Pour pouvoir travailler sur soi et mieux se battre contre l’oppression patriarcale, que nous pouvons parfois malgré nous amener.
Cette réunion non-mixte a aussi pour but d’échanger sur ses propres expériences, nos questionnements vis à vis de la lutte anti-sexiste et féministe, des questionnements et problèmes que l’idée d’appartenir « au camp d’en face » peut soulever. Pour se convaincre que nous avons, nous hommes, une place à prendre dans la lutte anti-sexiste et qu’il est important que nous l’occupions de notre propre initiative, sans avoir à attendre que les femmes nous le demandent.
Enfin, cette réunion a pour but de se convaincre de l’importance de la lutte anti-sexiste et féministe. Que nous les hommes, avons tout à y gagner. Que cette lutte n’est pas de moindre importance et ne court-circuite pas les autres, que le temps alloué à l’effondrement du patriarcat n’est pas un frein, mais bien un accélérateur pour un changement profond de système et du système capitaliste en particulier.
Pour pouvoir également réfléchir sur ce que nous voulons comme aboutissement de la lutte anti-sexiste, lutte qui se doit d’intéresser autant les hommes que les femmes. Réfléchir sur ce qu’est, selon nous, la direction à prendre, la finalité vers laquelle nous aspirons. Et à travers cela, voir quels moyens nous pouvons et voulons appliquer, à commencer par ceux que nous pouvons poser sur nous mêmes, pour réfléchir à ce que l’oppression patriarcale intime aux hommes et aux femmes et dicte dans les comportements de tous les jours.
Ensemble, entre hommes, réfléchissons, discutons, prenons la mesure de l’importance de la lutte contre le patriarcat. Travaillons ensemble, pour nous aussi, contribuer à mettre à bas une oppression que nous pouvons défendre sans parfois même le savoir et qui nous empoisonne nous et toutes nos camarades. Retrouvons-nous pour apprendre à reconnaître et déconstruire les comportements sexistes que nous pourrions reproduire.
Luttons pour nous débarrasser de l’oppression patriarcale, pour nous, pour toutes nos camarades et pour toutes les autres luttes.
Le dimanche 22 avril 2012 à 13h30.
à B17, 17 rue Paul Bellamy
contact : asnm44@gmail.com
Très beau texte, qui me semble bien utile et intéressant !
Souhaitons que ça donne quelque chose de bien.
En espérant faire avancer la lutte : http://www.infokiosques.net/spip.php?article98
« une réunion non mixte hommes n’a logiquement pas pour objectif de laisser un espace de parole libéré de la présence de ceux qui sontvus comme les dominants »
euh ..oui…et en langage simple ça veut dire quoi?
« des questionnements et problèmes que l’idée d’appartenir au camp d’en face peut soulever »
Moi j’ai un gros problème avec Laurence Parisot, avec ma directrice des Ressources humaines et aussi avec la personnalité de Marine Le pen, et je me sens oppressé par ces femmes qui communiquent l’idéologie de la domination.
Le patriarcat est transmis culturellement au petit garçon et à la petite fille par l’intermédiaire de la femme…
Donc ton » camp d’en face » est un peu plus subtil, que les habituels incantations « féministes »…Au lieu d’entériner cette division et la culpabilisation de l’homme, nous ferions mieux de trouver les points communs de notre oppression à l’intérieur du capitalisme. Le patriarcat étant d’abord déterminé par la domination économique.
J’avoue ne pas avoir totalement compris si l’appel porte plutôt sur le sexisme ou sur la domination masculine. Et s’il concerne la question en milieu militant ou dans la société, car le fond comme la forme pourraient alors varier de façon significatives. Quoi qu’il en soit, je m’interroge sur l’opportunité de s’interroger sur « notre » domination sans les principales intéressées. Je ne vais pas mieux me découvrir sexiste entre couilles et je serai bien gêné de victimiser les nanas en déclarant ce qui les opprime d’après moi. L’estimation d’oppression c’est surtout une question de caractères avant de genre.
Et l’accès à la boite mail, il est non mixte ou pas ? homme ou femmes ? :)
Salut,
Je m’interroge, Sheamus, pourquoi est-ce que tu différencies « sexisme » de « domination masculine »? Tu chipotes, là! Pour moi, il s’agit de deux termes pour désigner la même réalité!
Sinon, certains ont l’air de douter de la pertinence d’une réu non mixte mecs. Peut-être vous faut-il un petit récapitulatif : il y a quelques semaines, une réu non mixte meufs a été organisée (et a donné lieu à nombre de commentaires…). C’est en parallèle de cette réu que des mecs on souhaité organiser la leur. Et franchement, je trouve que c’est une bonne chose! Pour avoir participé à la réu non mixte meufs, je peux vous dire qu’on en a toutes raz le bol de devoir faire les gentilles filles qui font de la pédagogie pour faire comprendre à nos potes garçons qu’être sexiste, c’est mal! Dès fois, on aimerait casser des rotules à la place^^^. Du coup, que des mecs souhaitent s’organiser entre eux pour s’éduquer, c’est plutôt chouette!
Ah, et en prévision de ceux qui seraient tenté-e-s de dire, comme pour la réu meufs, que celle-ci est sexiste parce-qu’elle exclut un sexe, c’est pas un peu hypocrite? C’est important de pouvoir discuter entre meufs des oppressions qu’on a subies et de discuter entre mecs des oppressions qu’on a fait subir. Et de pouvoir s’exprimer, comme ça, en non mixité, ça permet de faire le ménage dans ses idées et de discuter par la suite plus posément en mixité. ça fait avancer le schmilblick, quoi! Parce-que, le but de ces réus, c’est pas de rester chacun dans son coin, c’est de pouvoir au final se réunir en mixité pour échanger sur nos ressentis, sur les trucs à mettre en place, tout ça.
Tout d’abord Sheamus, il ne semble pas forcément nécessaire de séparer sexisme et domination masculine, les deux sont intimement liés. L’axe de cette réunion était plus, j’ai l’impression, « le sexisme dans le militantisme », ce qui donc porte plus sur le sexisme et plus sur le milieu militant (que sur la société), mais il n’est pas impossible d’élargir si c’est pertinent.
Je rappelle en parallèle que ces réunions non-mixtes ont pour but à terme, de mener à une réunion mixte. La tenue de cette réunion entre hommes est en partie un pendant à celle qui a eu lieu le 1er avril, mais aussi du fait que l’idée trottait depuis un petit temps déjà, dans la tête de certains et qu’est venue l’occasion.
Cette réunion se fait en partie pour justement ne pas tout attendre des nanas, mais pour essayer de se prendre en main nous-mêmes sur ces questions qui, entre autres, pourrissent le milieu militant. Les intéressés, ce sont à cet égard aussi les hommes. C’est un peu too much de dire que c’est pour se « responsabiliser », mais l’idée est, pour moi, un peu là quand même. Il me paraît important de réfléchir à ces questions, sans attendre que les nanas nous indiquent ce qui ne va pas, il est important aussi de penser à cela de notre côté, car c’est loin d’être une question secondaire.
Pour le second commentaire, en langage « simple », cela veut dire que dans les schémas de genre, l’homme étant dominant, il n’y a pas de lieu ou la domination s’exerce sur eux, puisqu’elle proviendrait d’eux-mêmes… Les femmes ne diront pas tout et n’importe quoi sur les questions de genre et de sexisme dans une réunion mixte, l’inverse est beaucoup moins vrai.
Et ensuite, ce n’est pas parce que l’on est dominé dans un schéma particulier que l’on ne peut être dominant dans un autre. La domination de Parisot, Le pen ou de ta drh ne sont pas des dominations de genre…
Et bon sang, non l’anticapitalisme n’est pas une lutte magique qui permettra de mettre à bas toutes les oppressions ! Non les femmes ne devraient pas mettre de côté la lutte féministe et se concentrer sur l’anticapitalisme pour résoudre leurs problèmes (je vais faire mon connard, mais ça c’est entre autre une ligne de soralien). Et non, il ne faudrait pas « trouver les points communs », cela ressemble surtout à mettre de côté les luttes qui ne se placent pas fondamentalement comme anticapitaliste. En somme ton commentaire est en bonne partie dans la lignée ce qui est dénoncé dans cet appel. Le patriarcat précède le capitalisme et lui survivra si rien n’est fait en ce sens ! Pas de la même manière, sûrement, mais il lui survivra.
Mais bon, je dis ça, avec des phrases du genre « Le patriarcat est transmis culturellement au petit garçon et à la petite fille par l’intermédiaire de la femme… », qui sonne pour moi vachement comme « tout ça c’est la faute de la mère » ; en plus d’associations comme « incantations féministes », j’ai comme l’impression que tu n’as pas une haute idée de la lutte féministe… Ton discours, je l’entends pas mal dans un renversement du coupable et de la victime comme quoi les femmes oppriment autant les hommes que l’inverse, ce qui pour ma part est non seulement fallacieux et inique, mais aussi faux.
PS : la boite mail est administrée par des hommes, mais n’importe qui peut envoyer quelque chose.
» Sheamus, pourquoi est-ce que tu différencies « sexisme » de « domination masculine »? Tu chipotes, là! Pour moi, il s’agit de deux termes pour désigner la même réalité! »
Ben non. Le sexisme peut être vu comme l’attente d’un comportement ou d’un traitement attendus selon un genre, tandis que la domination masculine traite de l’oppression de la femme par l’homme.
Et c’est aussi pour cela que je posais la question du cadre (militant ou sociétal) car ces attentes/traitements y varient et que pour ce qui est de l’oppression, elle ne s’exprimera peut-être pas de la même façon.
« raz le bol de devoir faire les gentilles filles qui font de la pédagogie pour faire comprendre à nos potes garçons qu’être sexiste, c’est mal! »
Je crois que ça, tout le monde le sait non ? Le principal débat portant sur l’interprétation de ce qui est sexiste ou non, il me semble. Et une fois encore, cela change selon le cadre, mais surtout selon les personnes.
« C’est important de pouvoir discuter entre meufs des oppressions qu’on a subies et de discuter entre mecs des oppressions qu’on a fait subir. »
Ok, du coup la discussion porte bien sur la domination masculine, et moins sur le sexisme ;)
« Et de pouvoir s’exprimer, comme ça, en non mixité, ça permet de faire le ménage dans ses idées et de discuter par la suite plus posément en mixité. »
Pour ma part, non, c’est une des raisons qui font que je ne me rendrai pas à cette réunion. Je ne vais pas à la fois venir pour parler de ma domination sur mes collègues à utérus, et définir en quoi je leur casse les ovaires sans même qu’elles soient là.
[laule/] c’est un peu comme si des patrons se réunissaient entre eux pour définir ce qui est le mieux pour leurs employés non ? [/aimdéhère]
Et cette manie des réunions qui se destinent à établir une liste de points, un argumentaires, un « bilan réflexif » commun, destinés à l’exposer après d’autres préalables, je veux bien l’accepter, mais personnellement, je préfère les discussions directes. C’est plus agréable, plus humain, moins artificiel dans le ton. Plus vivant en fait. Surtout que j’ai l’impression encore une fois que l’on énonce des grandes phrases théoriciennes pour préparer une rencontre dans un microcosme que l’on connait déjà.
» Pour le second commentaire, en langage « simple », cela veut dire que dans les schémas de genre, l’homme étant dominant, il n’y a pas de lieu ou la domination s’exerce sur eux, puisqu’elle proviendrait d’eux-mêmes… Les femmes ne diront pas tout et n’importe quoi sur les questions de genre et de sexisme dans une réunion mixte, l’inverse est beaucoup moins vrai. »
Et si l’on est pas du tout d’accord avec cette affirmation qui semble se poser en principe de base (mis à part les six derniers mots) ?
Et je suis parfois sceptique quand je lis des trucs comme « éduquer », « pédagogie », « se responsabiliser »… ça mène où au final, pour un débat sur le petit milieu militant je le rappelle? Un code de conduite ? Les militants ne sont pas des surhommes (boum terme sexiste, mais pour le coup bien placé) destinés à se montrer dignes révolutionnaires modèles de la nouvelle ère qui s’annonce. Je charrie évidemment, en mode jeunesse soviétique, mais parfois l’idée de « règles de comportement » me fait flipper. Mon comportement, j’essaye de l’adapter selon les gen-te-s,sans viser personnellement des personnes que je ne connais pas ou dont je sais qu’elles pourraient se vexer. J’apprends par exemple pas mal en parlant au sexe opposé, justement. Après, je ne vais pas m’empêcher de vivre en fonction de mes contradictions ou des ressentis des autres, qui varient selon les personnes et non selon le genre/la couleur/le port de chaussettes à rayures. Je vais dans des grandes chaines de resto rapide, je m’habille avec des fringues cousues par des petits enfants chinois, je mate des fesses dans la rue et je mange de la viande même pas bio. Et bordel, que c’est bon de ne pas être exemplaire :)
A mon humble avis le féminisme est une lutte nécessaire et noble, défendre et arracher au patriarcat les droits des femmes est un combat plus que nécessaire.
Ceci étant je ne crois absolument pas au fait que le féminisme fera changer les mentalités de la gente masculine, voir même d’une partie de la gente féminine car comme chacun le sait (attention il y avait un jeu de mot private joke), le machisme et le sexisme c’est par l’éducation que ça se transmet.
Maintenant qui est-ce qui éduque les enfants et les jeunes ? La famille (papa, maman et tous les autres), le système scolaire, les amis, les médias, les activités pratiquées ainsi que l’environnement social, physique, culturel, etc, etc …
Pour faire bouger les choses, il faudrait qu’à chaque fois que l’on est en position d’un de ces maillons de la chaîne, on véhicule certaines valeurs, dans le cas précis, l’anti-sexisme.
C’est à mon sens l’anti-sexisme qui fera changer les hommes sur cette question de l’égalité des sexes, dans le sens où cette lutte les concerne directement contrairement au féminisme qui me semble plus être une lutte des femmes, pour les femmes, même si de plus en plus d’hommes se battent également pour les droits de femmes.
Maintenant pourquoi une réunion en non-mixité hommes ? Il me semble qu’il serait ainsi bien plus facile de discuter de situation de sexisme que l’on exerce ou que l’on subit, car rappelons qu’on demande aussi aux hommes de se conformer à des normes imposées par la société, et que le sexisme est à double sens, qu’il arrive que des hommes subissent certaines contraintes du fait qu’ils sont des hommes et non des femmes (bien évidemment avec des conséquences bien moins traumatisantes que celles que peuvent connaître les femmes).
D’autre part, le fait qu’il n’y ait pas de femmes dans l’assemblée fait qu’il n’y a pas de victimes potentielles de nos comportements, c’est pour moi plus sain d’en débattre ainsi dans un premier temps et les langues se délient plus facilement, ce qui est tout l’intérêt du débat : des idées contradictoires, des remises en questions, des argumentations …
Après c’est aussi un bon moyen de voir que nous n’avons pas tous la même idée de ce qu’est le sexisme, le machisme, le féminisme ou l’anti-sexisme. Nous n’avons pas la même idée de ce qu’il faudrait faire pour que cette lutte aboutisse, ni même vers quoi voudrait-on qu’elle tende.
Moi aussi j’ai longtemps considéré la non-mixité comme une exclusion, pensant que je ne pouvais mener un combat qui me tiens un cœur contre les inégalités hommes/femmes, sous le seul prétexte que je suis un homme, me disant que pour que cela fonctionne il fallait absolument que les femmes et les hommes se batte pour que tout change. Je crois toujours que la lutte ne pourra se faire qu’ensemble mais je n’exclue pas la possibilité de débattre en non-mixité à certains moments car je crois au fait que de nouvelles idées, de nouveaux faits, de nouveaux mots peuvent sortir de ces débats et qu’ils en feront bénéficier la cause anti-sexiste.
PS : Je ne vois pas en quoi le mot surhomme est sexiste, bien qu’il soit vrai qu’on entende rarement le mot surfemme mais plus super nana, super woman, … ;)
Le parallèle avec les patrons n’est ni ridicule, ni bancale. Que des patrons se réunissent pour essayer de changer les inégalités entre eux et les travailleurs, ça ne me paraît plus ou moins plausible, dans le sens où évidement ce serait des patrons un minimum sensible aux inégalités sociales.
Tous les patrons ne sont pas des dirigeants de multinationales qui exploitent à mort leurs employés. Au même titre que tous les hommes ne sont pas des machos en puissance qui traitent les femmes que des proies et des esclaves ou que tous les blancs ne sont pas des racistes, xénophobes qui pensent que tous les étrangers sont des êtres inférieurs ou dangereux pour leur société.
Amalgame quand tu nous tiens …
Auteur dit: « dans les schémas de genre l’homme étant dominant, il n’y a pas de lieu où la domination s’exerce sur eux puisqu’elle proviendrait d’eux-mêmes » donc les petits garçons des pays tiers exploités dans des contextes digne du 19 ème siècle, si on en reste au schéma de genre, n’évoluent pas vraiment dans un contexte de domination dont ils ne soient un peu responsable par leur genre masculin?
La domination de genre déconnectée de la domination de classe , c’est une des sources des mouvement féministes libertarien, c’est d’eux que je parlais dans mon précèdent message.
Quand à ta conviction que le genre ne serait pas déterminé par les systèmes économiques en place , il n’a rien d’évident- je te renvoie aux travaux de Malinowski sur les sociétés matriarcales où la relation de genre est étroitement lié à un système de répartition des richesses, sorte de communisme primitif. On peut aussi s’appuyer sur les analyses de Willem Reich, sur l’émergence de pathologies mentales suivant l’organisation économique et familiale de la société.
En ce qui concerne tes « évaluations » personnelles sur mes commentaires, sur le point de vue de la transmission de la domination masculine par la femme, la mère selon toi, ce peut-être aussi les amies, les sœurs , les cousines mais bon, tu tiens à caricaturer semble t-il mon discours…Tu pourrais faire pendant que tu y es le même procès aux auteurs cités plus haut.
Ce qui m’inquiète pour ma part dans la mise en place de ton débat c’est ton manque de tolérance devant un autre point de vue que le tien- ton « débat » risque du coup d’être pas mal orienté dès le départ.
Ta conclusion sur mes idées reflète en miroir ton propre jugement, qui me paraît également « fallacieux » « inique » et comme toutes les sentences partiellement « faux »
Poisonne dit: « c’est important de discuter entre meufs des oppressions qu’on a subies et de discuter entre mecs des oppressions qu’on a fait subir »
Il est clair qu’avec de telle base on attend plus une autocritique qui rappelle par ailleurs certains procès pipés dès le départ de système répressif de sinistre mémoire.
N’est il pas possible de sortir de ce manichéisme avec des bons d’un côté et des méchants de l’autre? Les « méchants » pouvant débattre entre eux à condition de partir sur les bases du repentir.
Beaucoup de femmes comme d’hommes font subir à leur conjoint(e), collègues de travail, « ami-e-s des violences psychiques ou physiques de différentes manières. En règle général l’oppresseurs( ses) va chercher à culpabiliser la victime afin de le ou la faire taire, de l’orienter dans sa direction d’idées et de lui faire accepter la situation oppressive.
Je pense tout de même que si 6 personnes se sont réunies pour poser des mots sur leurs souhaits de travailler sur l’anti-sexisme entre hommes tout en sachant qu’au moins une dizaine de personnes militantes ou non, seraient intéressées pour y participer … c’est que c’était un minimum nécessaire.
Après, libre à qui veut d’y participer ou non mais l’évènement se fait car voilà des mois que l’idée trotte dans la tête de certains (qui n’ont pas forcément participé à l’organisation d’ailleurs) et que l’initiative n’a jamais été prise jusque là.
J’ai envie d’ajouter : pour ce qui est de la lutte contre le sexisme en mixité il y a le CRASH qui compte à peu près 8 personnes maintenant et je vous invite à les contacter pour savoir ce qui s’y fait, qui y participe etc … (nantesantisexiste@gmail.com)
Le patriarcat nait à partir du moment où l’homme des classes dominantes décident de privatiser la propriété collective des moyens de production. Les terres , les troupeaux …deviennent propriété d’un seul qui cherche à agrandir sa propriété en dominant de plus en plus ses voisins par la guerre, les lois s’il détient le pouvoir législatif et exécutif…
La répression sexuelle et affective sur la femme devient donc primordiale afin qu’elle n’aille pas voir ailleurs et mette ainsi en danger la propriété, d’où les différentes cultures patriarcales cherchant à réprimer l’émancipation de la femme, de la petite fille sous toute ses formes; artistiques, intellectuelles…Le petit garçon doit aussi être éduquer pour perpétuer ce système; le rôle attribué aux ailleul-e-s, aux femmes en général dans la famille sera la transmission culturelle de ce mode de fonctionnement. Le petit garçon est sensé devenir l’héritier de la propriété et la faire fructifier à son tour. Les classes dominantes masculines utilisent toute la propagande disponible; clergé, tradition, littérature… pour valider profondément ce système dans toutes les consciences y compris chez ceux qu’ils exploitent hommes et femmes compris. Que ce soit a partir du système, antique, féodal jusqu’au capitalisme, la classe dominante utilise sa propagande pour perpétuer sa domination aussi bien indirectement sur les hommes (esclaves, serfs ou prolétaires) que sur les femmes des classes dominantes et celles des classes exploitées.
Le patriarcat, c’est avant tout un système économique de classe, s’abattant autant sur la petite fille que sur le petit garçon, notamment par la répression affective et sexuelle.
Quant au réunion non mixte, le problème selon moi est qu’elles sont initiées le plus souvent par un dogme issu du mouvement autonome libertarien qui cherche à dissocier le patriarcat du système économique d’exploitation, aujourd’hui le capitalisme , autrefois le système antique ou féodal.
Cette dualité entretenue sert d’abord les intérêts idéologiques de la classe dominante en divisant la prise de conscience éventuelle des opprimé-e-s, les dissociant entre masculin et féminin et les éloignant d’une nouvelle unité constructive ou encore une fois complémentaire dans sa puissance d’action.
La physique quantique nous démontre que les évènements extérieurs sont le reflet de ce qui se passe à l’intérieur de soi.
Peut-être que revenir à soi, pour comprendre les mécanismes ou les mémoires qui nous font prendre tour à tour les rôles d’opprimé-e-s ou d’oppresseurs (es), peut nous aider à comprendre l’interdépendance de ces rôles et ainsi à les transformer en autre chose propre à la créativité de chacun.
L’homme et la femme peuvent essayer de retrouver chacun leur forces féminines et masculines interdépendantes en chacun de nous. La projection de la faute sur l’autre, l’accusation, les reproches, la culpabilité, les fausses solutions préfabriquées à base de repentir ou d’auto-accusations inauthentiques, ne font que nous éloigner de cette introspection. Les courants politiques qui l’entretiennent posent un réel problème au véritable travail sur soi. D’ailleurs, d’autres méthodes existent, aussi bien les psychothérapies psycho- organiques, posant le corps et l’esprit comme interreliés, que le yoga ou la méditation.
Je suis d’accord avec certains points de ton argumentation, utilisant tant de mots barbares pour le commun des mortels qu’il m’a fallu ouvrir un dictionnaire et regarder des articles pour comprendre certaines de tes expressions … mais ça fait toujours du bien de s’instruire …
Je suis tout à fait d’accord sur le fait que le Capitalisme est lié au Sexisme et qu’on peut remonter à la féodalité, l’antiquité, le sexisme à toujours existé et la classe dominante s’en est servi pour conserver ou étendre son pouvoir.
Cela dit je ne suis absolument pas convaincu que la fin du Capitalisme mettra fin au sexisme, il a vécu avant, il vivra après. A moins qu’on s’y attaque, bien évidemment et pas forcément comme étant séparé du système économique que nous connaissons aujourd’hui.
Ce qui me gène c’est que tu parles sans savoir. Connais-tu les penchants politiques, l’idéologie des personnes qui organisent cette réunion ? La plus part sont dans des organisations politiques bien différentes, dans des associations diverses, des collectifs qui n’ont rien à voir les uns avec les autres, voir aucune organisation quelle qu’elle soit.
Tu fais un procès d’intention en partant de beaucoup de préjugés. Alors plutôt que d’étaler ta science et ta verve sur indymedia pourquoi ne viens-tu pas débattre en non-mixité ou en mixité de cette question du sexisme et du fait qu’il est intimement lié au capitalisme avec les gens qui le souhaite ?
J’ai ne suis pas d’accord sur pas mal de choses que tu écris, pour autant, ton point de vue n’en est pas moins intéressant notamment pour soulever des questions et apprendre certaines théories.
Le procès d’intention, c’est « Auteur » qui me l’a fait parce que mon point de vue différait du sien.
Quant à l’étalement de ma science, il me semble que quand on parle d’un sujet il est plus prudent et honnête d’en connaitre les racines et l’essence;
Ces analyses ne sont pas de moi, mais de psychologues ou autres penseurs comme Reich qui y ont réfléchi dès les années 30.
Quant aux préjugés, je crois que les mots d’ « inique » , de « fallacieux ou de « faux » à mon égard et au vue de ma position illustre plus parfaitement le côté « préjugés »- je suis d’ailleurs surpris que tu ne répondes pas à « auteur » la dessus -y aurait il deux poids , deux mesures?
Mais peut-être que te situant dans son cercle idéologique, il t’es plus facile de me critiquer sur mes idées
Ces réunions non mixtes reviennent régulièrement sur Nantes dans le même milieu autonome dirons nous, au risque d’émettre un nouveau préjugé, et sont fortement influencés par quelques penseurs typiques du lieu où elles se déroulent. Je ne participerais pas à cette réunion malgré ton aimable invitation, craignant un procès d’intention et d’être taxé de « fallacieux »…Quand on est minoritaire, la sécurité physique et psychique en dépend…