[nantes] solidarité avec les grecs
Thèmes : Resistances
Lieux : Nantes
Appel à manifester devant le consulat de Grèce à Nantes
Tuer un ado de 15 ans à bout portant, même s’il a jeté des pierres aux CRS est inadmissible !Les manifestations qui ont lieu en Grèce depuis samedi sont durement réprimées par les forces de l’ordre, ce qui n’a fait qu’exciter une part de la population qui, rappelons-le, faisait déjà une grève générale reconductible depuis le 10 novembre.
Après cela, on va vous dire que ce n’est le fait que “d’anarchiste-autonomes” issus de la bourgeoisie ! (entendu ce matin sur France Inter).
Déjà des manifestations de solidarité ont eu lieu aujourd’hui à Berlin, à Londres et à Chypre. D’autres manifs sont prévues dans d’autres villes européennes. Les pouvoirs en placent vont commencer à trembler comme le Premier ministre grec Costas Caramanlis.
AFP le 08 décembre 2008
ATHENES – Les forces anti-émeutes ont tiré des gaz lacrymogènes sur quelque 300 jeunes manifestants réunis lundi soir sur la place centrale d’Athènes pour une nouvelle manifestation contre la mort samedi soir d’un adolescent tué par la police.
Les jeunes, dont beaucoup étaient encagoulés ou casqués, s’étaient massés devant le Parlement et les hôtels de luxe entourant la place Syntagma, lançant injures et projectiles divers aux forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les manifestants avaient mis le feu à quelques poubelles, tandis que d’autres cassaient avec des barres de fer le revêtement en marbre des trottoirs pour confectionner des projectiles. De nombreux membres des forces anti-émeutes étaient déployés face à eux, empêchant l’approche du Parlement.
Les incidents ont éclaté peu avant le début quelques centaines de mètres plus loin d’un défilé organisé par le petit parti parlementaire de la gauche radicale, Syriza, et rassemblant plusieurs centaines de personnes.
En marge du cortège, des petits groupes de jeunes ont commencé à tenter de s’en prendre aux vitrines de grandes chaînes de magasins, mais ils ont été repoussés par le service d’ordre de la manifestation, a indiqué un photographe de l’AFP.
Devant l’université, des étudiants de l’école des Beaux-Arts ont peint le trottoir en rouge sang et y ont tracé en noir des contours de corps tombés à terre.
A Athènes et au Pirée, les écoles sont restées fermées lundi en signe de deuil, tandis que la protestation gagnait d’autres capitales européennes.
A Berlin, une quinzaine de jeunes ont occupé le consulat grec. A Londres, des protestataires ont retiré le drapeau bleu et blanc de l’ambassade de Grèce pour hisser la bannière rouge et noire des anarchistes. Une manifestation a également eu lieu devant la représentation diplomatique grecque de Nicosie, à Chypre.
Et nous ? Qu’attendons-nous ?
Nous appelons à manifester Samedi 13 décembre à 14 heures devant le consulat de Grèce, passage Pommeray à Nantes pour montrer notre solidarité avec les grecs et pour montrer aussi aux pouvoirs européens et d’abord français qu’on en a assez que nos enfants soient pris pour cible par les forces de « l’ordre » (cf. Marzac, manifs lycéennes, Vichy, etc).
Solidarité Internationale
http://www.lacausedupeuple.com
Ce serait bien d’envoyer un compte rendu de cette manif+photo à Indy Ahenes:
http://athens.indymedia.org/
Comme l’ont fait de nombreux pays….
Au fait, d’apres le site de la mairie, le consulat se trouve ici:
21 Bd Stalingrad
44000 Nantes
Effectivement l’adresse qu’on nous avait donnée est fausse !
Il s’agit bien de :
21 Boulevard Stalingrad
44 NANTES
Un modo peut-il corriger cette adresse dans le topic ? Merci.
Donc Rendez-vous Boulevard Stalingrad – Samedi à 14:00
Un lien autre que celui de la mairie indique que c’est passage Pommeraye : http://www.amb-grece.fr/grece_en_france/missions_diplom…s.htm
Donc rendez vous à 14h passage Pommeraye.
Comme indiqué dans les commentaires ici : http://nantes.indymedia.org/article/15548
On se retrouve à Stalingrad et si le consulat est pas là-bas, on ira au passage Pommeraye.
Le truc, c’est qu’il ne faut jamais oublier, quand on publie un article sur indymedia nantes que c’est aussi une excellente source d’info pour les flics et les RG qui n’ont aucune raison de se gêner pour venir voir ce que publient les gen-te-s.
Du coup, lorsqu’on file un appel à manif, à soutien ou autre, il vaut mieux compter avec les flics et prévoir l’action ou la manif avec leur présence, quoi…
Quelque part, je trouve assez « drôle » que les flics ferment le passage Pomeraye en pleine période de frénésie d’achat pour « protéger » les commerces…
Peut-être est-il temps de s’organiser différemment, par petits groupes, sans passer par les modes de communications traçables (internet, téléphone) pour mettre en place de petites « actions » type flash mob ou autres, dans pleins d’endroits, pour se rassembler ensuite … Ou pas… Bref, faire évoluer nos modes d’actions en même temps que l’évolution des moyens de communications et de coercitions !
L’appel étant mis sur Indymedia je pense que les gens qui l’ont postés en sont bien conscient.
Ce serait pour envahir le consulat je crois pas que ce serait ici.
Bref ça m’avance pas bcp cette histoire de lieu.
Sur Alternantes ils viennent d’annoncer à passage Pommeraye.
J ai une nouvelle idee d’appel à manif!
Voir ici:
http://www.grapheine.com/bombaytv/index.php?module=see&…55812
Pommeraye ? Bd Stalingrad ?
Ayant plusieurs infos contradictoires le rendez-vous aura bien lieu :
21, Boulevard Stalingrad (le boulevard devant gare nord) à 14 heures
Si il s’avère que ce n’est pas là, nous nous dirigerons vers Commerce en manif et là on avisera.
Comme ça les RG et les baqueux n’auront plus qu’à nous suivre, ce qu’il font déjà de toute manière à toutes les manifs LOL
Ca serait intéressant de trouver des pistes en commun pour lutte solidaire.
On partage votre solidarité avec les gens immigrés, on souffre aussi d’une sécurité sociale faible, des retraites ridicules, la question de l’éducation….
On a suivi les événements récents à Tarnac, Vichy, des incidents locaux…
Je pense qu’on peut demander en France aussi la liberté totale des médias, la transparence des procès et des actions économiques de l’état, condamner les méthodes discriminatoires et la manipulation massive par moyen de publicité ou autre. Vous connaissez la France mieux que nous !!!
Quoiqu’en disent les médias français, rien ne se calme en Grèce !!!
17/12/2008 – Déploiement d’une banderole « RESISTANCE » sur l’Acropole :
http://www.rtbf.be/info/grecemanifestations-une-bandero…64945
16/12/2008 – Des jeunes grecs piratent le « FRANCE2 grec » en pleine allocution du 1er Ministre,
avec une banderole « ARRETEZ DE REGARDER LA TELE – TOUT LE MONDE DANS LA RUE » :
http://www.youtube.com/watch?v=xeWKwQ4iHsE
15/12/2008 – Les émeutiers utilisent des rayons laser pour aveugler les flics-porcs-assassins :
http://uk.youtube.com/watch?v=oZgTekSb-0I
14/12/2008 – Les communiqués de la résistance se font de plus en plus rageurs :
http://emeutes.wordpress.com/
Alignés au mur, fils de pute ! Nous sommes arrivés pour prendre ce qui nous appartient…
En ces jours de rage, le spectacle comme une relation de puissance, une relation qui imprime son souvenir sur les objets et les corps, est confronté à un diffus contre-pouvoir qui déterritorialise le vécu, lui permettant de s’éloigner de la tyrannie de l’image pour s’aventurer dans le domaine des sens. Les sens ont toujours été perçus comme antagonistes (ils réagissent toujours contre quelque chose), mais dans les conditions actuelles, ils se dirigent vers une polarisation de plus en plus aiguë et radicale.
Des caricatures soi-disant pacifiques des médias bourgeois ( “la violence est toujours inacceptable, partout dans le monde”), nous ne pouvons que nous gausser : leur loi, leur loi d’esprit obéissant et consentant, de dialogue et d’harmonie ne sont rien d’autre qu’un bestial plaisir bien calculé : un carnage garanti. Le régime démocratique sous son verni pacifique ne tue pas un Alex chaque jour, précisément parce qu’il tue des milliers de Ahmets, Fatimas, JorJes, Jin Tiaos et Benajirs : parce qu’il assassine systématiquement, structurellement et sans remords l’ensemble du tiers monde, qui est le prolétariat mondial. C’est de cette façon, à cause de ce quotidien massacre à froid, qu’est née l’idée de liberté : la liberté non pas comme un prétendu bienfait humain, ni comme un droit naturel pour tous, mais comme le cri de guerre des damnés, comme le principe de la guerre.
La classe bourgeoise et son histoire officielle nous lavent le cerveau avec la légende d’un progrès graduel et stable de l’humanité au sein duquel la violence n’est qu’une désolante exception découlant d’un sous-développement économique, culturel et émotionnel. Pourtant, nous tous qui avons été écrasés entre les pupitres d’école, derrière les bureaux, les usines, ne savons que trop bien que l’histoire n’est rien d’autre qu’une succession d’actes bestiaux reposant sur un système de règles mortifères. Les gardiens de la normalité déplorent que la loi ait été violée par la balle du revolver de Korkoneas le Porc (le flic tueur). Mais qui ne sait pas que la vigueur de la loi est simplement la force de la puissance ? Que c’est la loi elle-même qui permet le recours à la violence contre la violence? La loi est vide de bout en bout, elle n’a aucun sens, ni aucun autre but que celui de déguiser la force du pouvoir.
Dans le même temps, la dialectique de la gauche tente de codifier le conflit, la bataille et la guerre, avec la logique de la synthèse des contraires. De cette manière, il construit un ordre, un état pacifié au sein duquel tout a sa propre petite place. Pourtant, le destin du conflit n’est pas la synthèse – comme le destin de la guerre n’est pas la paix. L’insurrection sociale contient la condensation et l’explosion de milliers de négations, pourtant elle ne contient en aucune de ses sous-parties, ni en aucun de ses moments, sa propre négation, sa propre fin. C’est toujours avec une certitude lourde et sombre qu’arrivent les institutions de médiation et de normalisation, de la gauche promettant le droit de vote dès 16 ans, le désarmement mais le maintien des porcs, l’État-providence, etc. En d’autres termes, en voilà qui souhaitent tirer un gain politique de nos blessures. La douceur de leur compromis suinte le sang.
Ceux qui sont contre la violence sociale ne peuvent pas être tenus pour responsables de ce qu’ils n’assument pas : ils sont destructeurs de bout en bout. Si les luttes contemporaines ont quelque chose à nous apprendre, ce n’est pas leur triste consensus sur un objet (la classe, le parti, le groupe), mais leur processus systématiquement anti-dialectique : pour eux, l’acte de destruction ne contient pas nécessairement une partie créative. En d’autres termes, la destruction de l’ancien monde et la création d’un nouveau monde sont pour eux deux processus discrets mais continus. Pour nous, la question est plutôt quelles méthodes de destruction de l’existant peuvent être développées en différents lieux et moments de l’insurrection ? Quelles méthodes peuvent non seulement maintenir le niveau et l’ampleur de l’insurrection, mais contribuer à son amélioration qualitative ? Les attaques de commissariats, les affrontements et les barrages routiers, les barricades et les batailles de rue, sont maintenant un phénomène social quotidien dans les villes et au-delà. Et ils ont contribué à une déréglementation partielle du cycle de production et de consommation. Et pourtant, ils ne sont qu’une attaque partielle de l’ennemi ; il est évident que nous restons piégés dans une seule et unique dimension de l’attaque contre les relations sociales dominantes. Car le processus de production et de circulation des marchandises en lui-même, autrement dit le capital comme relation, n’est qu’indirectement touché par les mobilisations. Un spectre plane sur la ville embrasée : celui de la grève générale sauvage à durée indéterminée.
La crise capitaliste mondiale a ôté aux patrons leur réponse la plus énergique et la plus mensongère à l’insurrection : «Nous vous offrons tout et pour toujours, alors que tout ce qu’eux peuvent vous offrir n’est qu’un présent incertain”. Avec ses entreprises qui s’effondrent les unes après les autres, le capitalisme et son Etat ne sont plus en mesure d’offrir quoi que ce soit d’autre qu’un lendemain pire de jour en jour, une situation financière asphyxiante, des licenciements, la suspension des pensions de retraite, des coupes dans les budgets sociaux, la fin de la gratuité de l’enseignement. Au contraire, en seulement sept jours, les insurgés ont prouvé par la pratique ce qu’ils peuvent faire : transformer la ville en un champ de bataille, créer des enclaves de communes dans l’ensemble du tissu urbain, abandonner l’individualité et sa sécurité pathétique, rechercher la formation de leur force collective et la destruction totale de ce système meurtrier.
À ce moment historique de la crise, moment de rage et de rejet des institutions auquel nous sommes finalement parvenus, la seule chose qui peut transformer le système de déréglementation en une révolution sociale est le rejet total du travail. Quand les combats se dérouleront dans des rues assombries par la grève de la compagnie d’électricité, lorsque les affrontements auront lieu au milieu de tonnes de déchets non collectés, lorsque les tramways seront abandonnés au milieu des rues, bloquant les flics, lorsque l’enseignant en grève allumera le cocktail molotov de son élève révolté, nous serons enfin en mesure de dire : Camarade, “les jours de cette société sont comptés ; ses raisons et ses mérites ont été pesés, et trouvés légers”. Aujourd’hui, cela n’est plus un simple fantasme, mais une possibilité réelle dans la main de chacun : la possibilité d’agir concrètement sur le concret. La possibilité d’apercevoir les cieux.
Si tout cela, à savoir l’extension du conflit dans la sphère de la production-distribution, avec ses sabotages et ses grèves sauvages, semble prématuré, ce ne serait que parce que nous n’avons pas réalisé à quelle vitesse le pouvoir se décompose, à quelle vitesse les méthodes de confrontation et les formes de contre-povoir se diffusent socialement : des lycéens qui caillassent les commissariats aux employés municipaux et aux voisins qui occupent les mairies. La révolution ne se fait pas par la croyance et la foi en des conditions historiques à venir. Elle se fait en saisissant n’importe quelle occasion d’insurrection dans chaque aspect de la vie sociale, en transformant notre animosité envers les flics en une grève définitive aux pieds de ce système.
Dehors les porcs !
14 décembre 2008 – Initiative du Comité d’Occupation de l’Ecole Athénienne d’Economie et d’Affaires
http://emeutes.wordpress.com/
PARIS – 20/12 – Ambassade de Grèce à 14H ?
Apparemment, il n’y a a rien de prévu à Paris pour
la journée de solidarité grecque !!!
Que diriez-vous de nous retrouver samedi à 14H en force avec bouteilles
de peinture rouge, tracts traduits de http://emeutes.wordpress.com/
et voir si on peut « faire quelque chose » là bas ??
Arnaud, PARIS (ville morte ces derniers mois…)
Rassemblement samedi 20 décembre 2008 13H00 à la Fontaine des Innocents (Les Halles), organisé par les Etudiants et les Travailleurs Grecs à Paris.