Nantes : manif interpro internationale – 11 h
Thèmes : Luttes salariales
Appel unitaire à des mobilisations d’ampleur, en Loire-Atlantique,
le 7 octobre 2008 à 11h
Nantes, Place du Commerce
Saint-Nazaire, Place de la Gare
Le 7 octobre 2008, les Unions Départementales CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA appellent les salariés à participer massivement à la journée d’action syndicale mondiale pour le travail décent à l’initiative de la CSI. Une mobilisation d’ampleur est nécessaire pour promouvoir dans le monde les libertés et la solidarité, avec la volonté de faire reculer la précarité et la pauvreté. Les manifestations en Loire-Atlantique rallieront cette vaste mobilisation syndicale mondiale.
Dans notre pays, ce sera l’occasion pour les salariés dans toutes les professions et sur tout le territoire d’affirmer l’exigence :
– d’emplois de qualité pour toutes et tous, de salaires revalorisés,
– d’amélioration des conditions et de la durée du travail respectant la santé et la dignité des personnes,
– d’une protection sociale et de retraite garantie et de haut niveau, de services publics efficaces et contribuant à la cohésion sociale.
Les Unions Départementales CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA appellent les salariés, les chômeurs et les retraités à participer massivement aux manifestations à 11 heures : Place du Commerce à Nantes, de la Gare à Saint-Nazaire.
Les Unions Départementales appellent leurs sections syndicales et les salarié-e-s à définir sur les lieux de travail toutes les modalités permettant la mobilisation massive des salarié(e)s dans l’action le 7 octobre et d’assurer le succès des manifestations, y compris par des arrêts de travail…
Ici, comme partout en Europe et dans le monde, face au gouvernement et au patronat, il faut créer un bien meilleur rapport de forces pour nos revendications. Une revalorisation des salaires devient urgente. Les prix augmentent et les salaires décrochent. Le slogan de Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » a définitivement perdu toute crédibilité. Les dispositions gouvernementales renvoyant à la concurrence entre grandes surfaces pour faire baisser les prix et donner du pouvoir d’achat sont une mascarade !… Dans les entreprises, les dividendes des actionnaires augmentent scandaleusement. Pas les salaires !… Dans les fonctions publiques, le gouvernement reste sourd à l’exigence d’une revalorisation du point d’indice !… Retraites et pensions continuent de se dégrader et les conditions de départ en retraite, le niveau des pensions, déjà malmenés à la suite des réformes de 1993 et 2003, sont menacés de nouveaux reculs ! … La couverture des dépenses de santé par la Sécurité Sociale est largement amputée par les franchises médicales et le déremboursement des médicaments !… Les services publics, richesse commune, sont malmenés, amputés, balkanisés !… Devons-nous laisser faire et nous résigner ou combattre ensemble les sirènes de la résignation et nous défendre ?
Animateurs et animatrices
contre le service minimum d’accueil
La loi instituant le Service Minimum d’Accueil pour les écoliers/écolières, annoncée par Sarkozy au lendemain de la grève des enseignantEs du 15 mai 2008, fait suite à la circulaire du 8 janvier 2008 qui l’instituait sous le nom de : « service minimum d’accueil dans les écoles maternelles et élémentaires en cas de grève des personnels enseignants du 1er degré ».
Cette loi est en fait, essentiellement, une loi permettant la remise en cause du droit des enseignantEs à faire grève en conditionnant ce droit à une négociation très fortement encadrée par les pouvoirs publics préalablement au simple dépôt d’un préavis de grève. D’autre part, cette loi étend le dispositif d’accueil aux écoles privées.
Mais au-delà, le texte de loi indique que tout enfant scolarisé doit bénéficier d’un service d’accueil lorsque son professeur est absent, ce qui ouvre la possibilité de remplacer les enseignantEs dans d’autres cas qu’une grève.
Enfin, c’est le maire qui est chargé d’établir « une liste des personnes susceptibles d’assurer le service d’accueil en veillant à ce qu’elles possèdent les qualités requises pour encadrer des enfants ».
La loi sur le service minimum d’accueil, c’est donc:
une remise en cause du droit de grève de nos camarades enseignantEs
la possibilité de remplacement des enseignantEs par des personnels précaires, moins qualifiés, moins payés, amenés à travailler sans préparation, dans l’urgence
des missions pédagogiques qui passent sous contrôle administratif
Mais c’est aussi et surtout une tentative d’opposer les enseignantEs
à d’autres catégories de salariéEs.
Concrètement, à Nantes, l’association Nantes Action Périscolaire, a sollicité ses salariéEs pour remplacer les professeurs des écoles en grève ce 7 octobre.
Des animateurs/animatrices périscolaires seront amenés/es à prendre en charge des enfants de 9h à 17h, en lieu et place des accueils pré et post-scolaires. Les animateurs/animatrices n’apprendront leur affectation qu’au dernier moment, sans réunion préalable, sans connaissance des équipes, des structures, des enfants et sans, bien sûr, connaître leurs conditions de rémunération.
Nous ne participerons pas à cette remise en cause du droit de grève des enseignantEs. Nous travaillons déjà aux côtés des enseignantEs à l’éducation des enfants, dans le respect de nos rôles et approches respectives et spécifiques, nous n’accepterons pas de nous substituer à eux/elles.
Nous appelons les animatrices, les animateurs, et plus largement toutes les personnes qui pourraient être appelées à participer à ce service minimum d’accueil, à s’y refuser. A s’opposer à la mise en place d’un accueil minimal, d’une éducation minimale, de salaires minimaux, et d’un droit de grève minimal.
Nous appelons, en outre, à la solidarité la plus large avec la mobilisation des enseignantEs et des parentEs d’élèves.
Sud Animation 44, CNT, et des individuEs
Contacts : sudanimation44@laposte.net (06 31 61 64 43), interco44@cnt-f.org