Exclusion et contrôle des réfugiés et migrant(e)s

L’Agence européenne pour la protection des frontières Frontex coordonne aux frontières de l’Union Européenne une militarisation toujours plus prononcée de la défense contres les personnes. Durant la seule année 2006,au moins 6 000 réfugiés ont trouvé la mort sur la mer tout autour des îles Canaries (12 millions de touristes par an). Frontex participe aussi aux expulsions collectives et à l’identification des réfugiés dans le but de leur procurer des documents de voyage.

Des chauffeurs de taxi sont arrêtés à la frontière germano-danoise parce qu’ils n’avaient pas contrôlé les passeports de leurs passagers. Les mesures de cloisonnement en Atlantique, en Méditerrannée et à la frontière verte en direction de l’est font partie des déplacements des contrôles qui vont des conditions d’obtention des visas durcies jusqu’aux camps de rétention en Ukraine ou en Afrique du Nord.

A ce délire du contrôle aux frontières correspondent une surveillance et un contrôle des données qui progressent constamment à l’intérieur – quand les patient(e)s et les écolier(e)s sont enregistré(e)s dans un fichier central, cela signifie pour les sans-papiers une restriction massive de leurs possibilités de rester introuvés. Mais on continue de démontrer aussi de manière brutale aux réfugiés et aux migrant(e)s avec papiers leur exclusion par le moyen de lois extraordinaires, de contrôles et des attaques racistes. Avec le statut de la „Duldung » (note de la trad.: „tolérance » – ce n’est pas un titre de séjour, mais un document délivré en cas d’obstacles reconnus à l’expulsion), on prive aussi les sans-droits de leur liberté de mouvement à l’intérieur du pays par le moyen raciste de l’assignation à résidence car la liberté de décision sur leur lieu de résidence leur est refusée.

A la fin de cette chaîne, il y a l’expulsion qui est perfectionnée, rendue toujours plus invisible et plus rentable. Après que les expulsions en avion de ligne (par exemple avec la Lufthansa) ont été empêchées ou rendues publiques à plusieurs reprises par des actes de résistance, la solidarité pratique et un travail de communication, des compagnies aériennes plus petites se sont spécialisées dans les affaires avec les expulsions. De cette manière, la résistance der expulsés, de leurs communautés et des personnes solidaires doit être affaiblie et, surtout, soutirée aux regards critiques de l’opinion publique.

Qu’est-ce qui se passerait

… si le droit à la formation valait plus que les menaces d’expulsion, si les enfants pouvaient aller à l’école sans devoir craindre d’être dénoncés et stigmatisés?

… s’il y avait un système de santé pour tous et qui ne demande pas de voir les papiers? Si le serment d’Hippocrate comptait plus que la loi sur les étran gers?

… si les droits du travail étaient applicables à tous que que chacun(e) pouvait choisir librement si et ce qu’il/elle voudrait travailler?

… si la régularisation des migrant(e)s et de leurs familles était obtenues?

… si notre réponse à la répression et au délire sécuritaire était la libération de la surveillance?

… si une liberté globale de mouvement remplaçait les frontières?

… si la solidarité remplaçait les préjugés racistes et que les gens pouvaient parler dans leur langue, vivre leur foi et leur culture de la manière, là et quand ils le veu lent?

… Autodétermination au lieu de l’intégration!

… Un autre monde, dans lequel nous vivrions tous de manière solidaire, sans exclusion et sans exploitation, sans racisme et sexisme, sans nation, sans dominan ce, sans discrimination, un monde sans structures dans lesquelles la mort physique et psychique sont à l’ordre du jour et qui continuent à détruire le statu quo des âmes et des corps.

Nous livrons de petits et de grands combats, nous nous battons à différents niveaux:

… Nous voulons d’abord que tous aient accès à tous les droits. Et ensemble!

… Mêmes droits pour tous!

En même temps, nous dénonçons ces droits comme étant insuffisants et une tentative de nous tenir tranquilles.
Tout doit devenir autrement!

Alors cela serait!

… Un monde qui n’oublie jamais le passé, qui rompt avec le présent et qui se dirige en riant vers un autre avenir.

Pourquoi à Hambourg?

Hambourg organise les vols charters d’expulsions pour l’Union Européenne en direction des pays africains, cela s’est passé au moins huit fois depuis 2004.

„La police des étrangers de Hambourg a mis en place depuis janvier 2008 deux nouvelles „fonctions de staff pour le contrôle et la coopération internationale », entre autre pour organiser de tels vols charters, par exemple avec la compagnie aérienne „Hamburg International ».

Depuis un certain temps, l’Agence européenne pour la protection des frontières Frontex participe également aussi bien à de telles expulsions collectives qu’à l »identification » de réfugiés dans le but d’établir des documents de voyage. Seulement pour l’année 2008, Frontex veut contribuer à organiser huit à dix vols par charters, coordonnés au niveau de l’Union Européenne, dont certains auront certainement lieu à partir de Hambourg.

Frontex organise aussi, dans le cadre de la formation de son personnel, des cours à l’Académie de la Police Fédérale à Lübeck près de Hambourg.

Le Camp

Le camp d’été antiraciste 08 se situe dans le cadre et la continuité des diverses luttes antiracistes contre le régime des frontières en Allemagne et en Europe, des camps aux frontières des années antérieures, des tournées NoLager et de notre résistance à Heiligendamm.

La grande manifestation d’occupation de l’aéroport devrait être au coeur de l’action. Nous submergeons l’aéroport de Hambourg.
Comment, avec quoi, par qui.. C’est egal…

…En élégant avec smoking, en touriste avec une petite valise à roulettes, bruyamment avec des appareils sonores, à l’authentique avec un billet d’avion, en couleurs en tant que clowns, simplement comme tu le veux…

Submerger, cela signifie être créatif, cela signifie paralyser l’aéroport de quelque manière que ce soit et aussi longtemps que possible…
cela signifie plonger l’aéroport dans des litres d’imagination résistante, cela signifie submerger.

Par ailleurs, nous nous rendrons au centre de formation de Frontex à Lübeck. Nous ferons sentir notre fureur, nous la ferons connaître au public, nous donnerons un signal.
… Nous les pousserons en pleine lumière!

Nous dérangerons le travail des employés de la police des étrangers de Hambourg et des structures centrales de premier accueil, nous les sortirons de leur anonymité.
… Nous leur donnerons un visage!!

Notre présence bruyante devra se faire percevoir par les grandes et les petites oreilles de la „métropole ouverte sur le monde », devenir sujet de conversation dans la ville.
… Nous nous impliquerons avec bruit dans la ville!

Par ailleurs, il y aura de la place pour des ateliers, des débats, des échanges d’expériences, des réseaux, des bavardages, des planifications, des cultures parallèles…

De la place pour nous, de nous, avec nous dans un cadre sans rapports de dominance et qui,en plus, sera la base de départ pour des actions offensives, et ceci comme nous le voulons.
… Nous, ce sont moi, toi, tous, nous, vous et tou(te)s nos ami(e)s.

Venez à Hambourg au
Camp d’été antiraciste 08
du 16 au 24 août!

Contre la normalité raciste!
Pour la déconstruction des nations et des frontières!
Liberté de mouvement illimitée pour tous
Un autre monde est possible!

Plus d’informations
www.camp08.antira.info

Par ailleurs…: en même temps et si possible au même endroit aura lieu un camp sur le climat dont les cibles d’actions devraient être – entre autre – une centrale au charbon et Vatenfall. Les processus de préparation et la planification des actions des deux camps sont en tout cas coordonnés de telle façon que les potentiels d’une mobilisation commune seront mis en valeur le mieux possible.