COMMUNIQUE DE PRESSE
Angers, le 28 juin 2008

Jxx a le droit d’avoir un papa, d’autant plus qu’il n’a déjà plus de maman. Il
s’agit là de l’intérêt supérieur de cet enfant.

Le Collectif des parents d’élèves souhaite rectifier et préciser les diverses
déclarations de ces derniers jours.

Les demandes d’audience auprès des services de la Préfecture faites par le Collectif
ont été rejetées. En revanche, les journalistes ont été reçus le mercredi 25 juin
2008 par le secrétaire général de la Préfecture, Monsieur Louis Le Franc : nous
regrettons vivement cette façon de procéder.

Il ressort du communiqué de la Préfecture un certain nombre d’allégations à charge
inexactes ou couvertes par une procédure judiciaire en cours. Par respect pour
Monsieur Coulibaly et son fils, nous nous devons de rectifier ces allégations.

D’une part, les procédures judiciaires pour lesquelles Monsieur Coulibaly est
concerné sont les suivantes :
Monsieur Coulibaly a purgé et donc exécuté les condamnations qui ont été prononcées
avant le décès en novembre 2005 de la mère de Jxx. Il s’agit donc d’un sujet clos.
Le jugement prononçant l’interdiction du territoire français pour trois ans datant
du 7 avril 2006 a été porté à la connaissance de Monsieur Coulibaly lors de son
arrestation pour reconduite à la frontière. Un avocat est en charge de ce dossier.
Les faits évoqués par la Préfecture et datant de 2007 sont couverts par le secret de
l’instruction et par la présomption d’innocence, principes essentiels de notre
société.

D’autre part, les déclarations de la Préfecture sur la légitimité paternelle et/ou
sur l’autorité parentale de Monsieur Coulibaly sont particulièrement choquantes et
ne peuvent, en aucun cas, justifier de quelque manière que se soit, une mesure prise
par la Préfecture

Malgré la séparation d’avec sa compagne et l’exécution de ses peines, Monsieur
Coulibaly a toujours maintenu un contact affectif et éducatif avec son fils Jxx.
De plus, tant sa situation légale de parent que son rôle de père n’ont jamais été
remis en cause par les divers services de l’Etat qui sont intervenus après le décès
de la mère de Jxx.

Pour toutes ces raisons, les déclarations du secrétaire général de la Préfecture
constituent une atteinte réelle à la vie privée de Jxx et à son bien-être affectif
et psychologique. Elles révèlent une attitude peu respectueuse des droits
fondamentaux de l’enfant, ce qui de la part de représentants de l’Etat est pour le
moins indigne.

Il est important de ne pas se laisser piéger par l’amalgame délibéré de la
Préfecture entre les condamnations de Monsieur Coulibaly et ses droits et devoirs à
exercer son autorité et surtout son rôle de père.

Par ailleurs, le Collectif des parents d’élèves rappelle la présence de Jxx, 10 ans,
à Angers, et souhaite de la part des instances de l’Etat de la retenue dans ses
propos et dans ses méthodes de justification d’une mesure qui prive hélas ce petit
garçon de son dernier parent.

Le Collectif des parents d’élèves sollicite toujours une audience auprès de la
Préfecture.

Nous remercions de nouveau toutes les personnes présentes au rassemblement du 25
juin devant la Préfecture d’Angers ainsi que toutes les personnes qui ont apporté et
qui continuent à nous apporter leur soutien.
Enfin, le Collectif des parents d’élèves propose un nouveau rassemblement devant la
Préfecture le mercredi 2 juillet 2008 à 17h30.

Une pétition pour le retour de Monsieur Coulibaly en France auprès de son fils est
en ligne sur le site de l’école André Moine :
http://www.ecole-andre-moine.info/Petition.html

Les parents d’élèves