[Nantes] Mobilisons-nous pour l’accès aux soins de toutes et tous et pour reconquérir la Sécu
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Agence Régionale de Santé à Nantes (Bd Gaston Doumergue)
Il y a 80 ans en octobre 1945 au sortir de laSeconde guerre mondiale, Ambroise Croizat,ministre du Travail, crée la Sécurité sociale ins-pirée du programme du Conseil national de laRésistance. À l’époque, l’objectif est de protéger la popu-lation des risques liés à la maladie, à l’invalidité,aux accidents du travail, voire au décès, maisaussi de permettre aux familles et aux retrai-té·es de vivre dignement. Grâce à la Sécurité sociale, basée sur les principes de solidarité etd’universalité, tous les citoyen·nes, quelle quesoit leurs professions, leurs situations person-nelles et financières sont protégé·es.
Dans un pays dévasté et exsangue au sortir dela guerre, le financement de la Sécurité socialeétait assuré par le prélèvement de cotisationssociales sur le salaire.Dès le début, bien que cela n’impacte en rienson patrimoine, le patronat a tenté de combattrel’idée de prélèvement pour financer la Sécuritésociale. Dès le départ il aurait préféré engrangerplus de profit. Mais le rapport de force, 5 millionsd’adhérent-es à la Cgt et son influence ont permisl’avancée sociale majeure du XX e siècle en France.
La création de la Sécurité sociale a aussi étéprofitable pour les employeurs qui ont ainsi bé-néficié d’une main d’œuvre en bonne santé, quin’a pas à se soucier du lendemain, et donc plusproductive.Sans oublier que, depuis sa création, la Sécuritésociale a joué un rôle de solidarité et d’amor-tisseur social face aux crises économiques, bour-sières et sanitaires et a permis de faire progresserl’espérance de vie en bonne santé.Mais l’obstination du patronat et des libéraux àse désengager de son financement collectif, basésur les richesses créées par le travail, met en périlla Sécurité sociale et donc la santé et l’espérancede vie de la population. Ainsi l’insistance du pa-tronat pour exiger des gouvernements la mise enplace d’exonération de cotisations sociales desemployeurs diminuent fortement les recettes :656 milliards en cumulé depuis 1992.Au fil des réformes régressives mises en œuvredepuis des années par les différents gouverne-ments, la part du financement par la cotisation so-ciale diminue au profit de l’impôt tel que la CSGsupportée, surtout, par les salarié·es, les retrai-té·es et les privé·es d’emploi. La mise en œuvredes lois de financement de la Sécurité socialedepuis 1996 a conduit à gérer la Sécurité socialenon plus en fonction des besoins de la populationmais en fonction de recettes prévisionnelles vo-tées au parlement ou imposées par l’article 49.3.Le 20 mars 2025LES RETRAITÉ·ES SE MOBILISENTPOUR RECONQUÉRIRLA SÉCURITÉ SOCIALEretraité·esVITALEVITALEPOUR TOUTESPOUR TOUTESET TOUSET TOUSLA SÉCU,LA SÉCU,Illustrations ©vecteezy03/02/2025 – Ne pas jeter sur la voie publiqueLes premières conséquences sont la hausse dureste à charge pour la population des dépensesde santé (ticket modérateur), des franchises mé-dicales, la remise en cause de la prise en chargeà 100 % des Affections longues durées, le dé-remboursement de certains médicaments, unmanque de médecins généralistes et spécialistes,un manque de moyens pour l’hôpital public, legel des pensions de retraite…Aujourd’hui, pour pouvoir se soigner mais aussivivre décemment à la retraite, les gouvernementsinspirés par le patronat incite la population à setourner vers le système assurantiel privé pourpouvoir se soigner, à capitaliser pour complétersa pension de retraite.Les désengagements de la Sécurité sociale et lereste à charge zéro impacte les prises en chargedes complémentaires santé qui ne cessent d’aug-menter leurs tarifs (entre 8 et 10 % en 2025).700 000 retraité·es n’ont plus de complémen-taires santé et 1,6 millions ne se soignent plus oupeu, pour des raisons de coût.Aujourd’hui en France, 6 e puissance mondiale,l’espérance de vie en bonne santé recule.Le patronat, les libéraux martèlent que la Francen’aurait plus les moyens de financer une Sécuritésociale telle qu’elle a été créée.Le pays en a les moyens, c’est juste une questionde répartition des moyens financiers :l 170 milliards d’euros d’aide aux entreprisesl 45 milliards d’euros d’aide pour le chômagepartiell 80 milliards d’euros d’exonération de cotisationsociale sans contrepartie en 2024Des sommes qui pourraient permettre de financernotre système de protection sociale et comblerle déficit organisé de la Sécurité sociale qui estle résultat des politiques menées depuis des dé-cennies. Des sommes qui permettraient de ré-pondre aux besoins de toute la population.Face à cette situation, l’UCR-CGT porte des re-vendications réalistes et atteignables :l Une Sécurité sociale intégrale qui couvre l’en-semble des aléas de la vie de la naissance à lamortl Un financement de la Sécurité sociale basée sur la cotisation sociale sur l’ensemble des revenusdes salarié·es (salaire, intéressement, primes…) ainsi que les dividendesl
L’arrêt des exonérations de cotisations socialesl La transformation de notre système de santél La création d’un pôle public du médicament permettant de réintégrer sur le territoire la re-cherche, la création, la tarification.
Source : https://lacgt44.fr/spip.php?article4059
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