[49] Carnaval solidaire: Chalonnes fait de la résistance

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49290 Chalonnes/Loire
CARNAVAL SOLIDAIRE
CHALONNES FAIT DE LA RÉSISTANCE
Rdv 10h30
En bas du marché, sur le quai
Depuis début décembre, le marché de Chalonnes a vu s’installer un nouveau stand de charcuterie, le camion bleu des Blancs de l’Ouest, dont les dirigeants (Benoit-Joseph et Thibault Cochin et Pierre-Antoine Réveillard) sont bien connus pour leur appartenance à l’alvarium, association néofasciste angevine dissoute en 2023 par le ministre de l’intérieur pour incitation à la haine raciale et condamnée pour faits de violence.
Le marché du samedi compte déjà 5 charcutier.ère.s dont 2 producteur.ice.s. Est-ce bien nécessaire d’en ajouter un 6ème ?
D’emblée se pose la question de ne pas entraver le commerce. Pourquoi le motif économique serait-il toujours au dessus de toutes autres considérations ? D’autres facteurs éthiques ou moraux nuancent la prépondérance de ce critère, comme le positionnement par rapport au racisme, au sexisme, à toute discrimination.
Ces personnes ne défendent pas des idées politiques ; ils propagent le rejet, la haine qu’ils camouflent sous un vernis de respectable commerce.
Cette entreprise , comme d’autres (affaire du Lion d’Angers avec la reprise d’un café par des personnes liées à l’alvarium), est un cheval de Troie pour la diffusion de leurs idées. Une démocratie saine ne peut transiger avec ces idéologies d’intolérance.
Aux vues des troubles générés chaque semaine par leur présence (esclandres devant leur camion, gendarmes patrouillant dans les rues), la mairie est tout a fait fondée à refuser leur installation sur la base des articles 1.2 et 11.3 du règlement de marché.
En France nous glorifions des figures de la résistance (cf. Missak et Mélinée Manouchian, Marc Bloch panthéonisé.es en 2024 ). La république a déjà subi un gouvernement d’extrême droite avec Philippe Pétain. La lutte a été âpre pour se libérer des fascistes et de leurs alliés collaborationnistes.
Il est temps de sonner l’alarme. La menace d’une vague brune gagne du terrain, y compris dans nos campagnes.
Alors citoyen.ne.s épris.es de liberté, de tolérance, d’égalité, de partage, de fraternité, pour que ces mots ne soient pas vains, demandons à la mairie de refuser aux Blancs de l’Ouest l’accès au marché et rassemblons nous sur le marché du samedi 1er février déguisés de toutes les couleurs de l’arc en ciel pour un carnaval joyeux et solidaire qui fera, nous l’espérons, barrage à cette engeance.
Aujourd’hui, la préfecture a choisi d’interdire le carnaval, prévu demain depuis 15 jours. Gardez vos déguisements à portée de main et soyez prêt.e.s à les dégainer dès que possible
Dans tout les cas, les chalonnais.es en résistance vous invitent tout de même, ce 01 février, à venir investir le marché pour partager vos impressions avec badauds, commercant.e.s, élu.e.s, gendarmes …
Si nous ne pouvons pas venir déguisé.e.s, nous viendrons comme tous les samedis, avec notre diversité et nos différences, dans le respect de chacun, sans haine ni jalousie…
Il est hors de question que nous laissions la place à ces dangereux gorets. Malgré les lamentations puériles qu’ils étalent dans la presse, les trois charcutiers ne réfutent jamais leurs idées et fréquentations nauséabondes. Bien au contraire, ils jouent les victimes et inversent les rôles. Nous ne sommes pas dupes. L’intolérance est de leur côté et depuis longtemps documentée. Nous ne nous laisserons pas intimider par leurs menaces. La liberté d’entreprendre ne prime pas sur la liberté de manifester encore moins sur celle de s’amuser.
La mairie de Chalonnes est aux abonnés absents, la préfecture joue les darons, les gendarmes protègent les Blancs de L’ouest depuis deux mois.
Nous ne pouvons compter que sur nous même. Rencontrons nous, organisons nous, pour affirmer une riposte antifasciste qu’elle soit festive, juridique ou déterminée.
Le 01 février venez comme vous êtes affirmer que
les BDO n’ont leur place nulle part,
ni à Chalonnes, ni ailleurs