Face à cette offensive, il est urgent de s’organiser pour défendre une université comme lieu d’émancipation, et non comme une fabrique de travailleurs répondant aux exigences du marché du travail.

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ÇA SUFFIT !

Le gouvernement veut faire payer aux prolétaires le coup des crises successives. Après la réforme du RSA, la réforme du chômage, la loi anti-squat, la loi asile et immigration pour mettre au travail le plus de monde possible, nous assistons à une cure d’austérité dans tout la fonction publique. Ce qui signifie des moins bons soins, des moins bons moyens de se déplacer, des plus maigres allocations.

Et maintenant l’état s’attaque à l’enseignement supérieur. Cette année, une forte coupe d’argent alloué aux facs est prévue.

Cela s’ajoute à une décennie de transformation de la fac dans une logique de la rentabilité et d’ouverture aux entreprises. Les gouvernements de droite et de gauche ont eu un objectif principal : la fac doit produire des travailleurs. Et plus globalement, il faut réduire les droits pour augmenter la rentabilité ou, à terme, supprimer les services publics en les privatisant.

De plus, confrontées à des budgets stagnants ou en baisse malgré une hausse constante du nombre d’étudiants, les universités se sont retrouvées poussées dans une course au mécénat.

Si ce n’est ni la première ni la seule fois que l’enseignement supérieur est attaqué, cette fois, son avenir même est en jeu.

Aujourd’hui, sur les 75 universités françaises, 60 sont en déficit. Les filières jugées “non rentables”, comme les sciences humaines et sociales, sont particulièrement visées, perçues comme inutiles et peu scientifiques. Des suppressions de postes, des réductions du nombre de places dans les filières, et la disparition de dispositifs tels que l’enseignement à distance où les campus délocalisés sont aussi prévus.

Face à cette offensive, il est urgent de s’organiser pour défendre une université comme lieu d’émancipation,et non comme une fabrique de travailleurs répondant aux exigences du marché du travail.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE RENNES 2