DEVANT LE CENTRE DE RÉTENTION
Commissariat central – place Waldeck Rousseau à Nantes

Être sans papiers, c’est une situation administrative, ce n’est pas un crime !
La politique du gouvernement veut réduire les personnes sans papiers à des objectifs chiffrés de reconduites à la frontière : 15 000 en 2004, 26 000 affichés pour 2008 ! Pour atteindre ces quotas, des services de l’Etat se livrent à des arrestations massives (des rafles), à des convocations piège en préfecture, à la police et dans les services sociaux.

Les centres de rétention administrative : des prisons pour personnes étrangères !
Les conséquences de cette politique ce sont 1800 places dans 24 centres de rétention, en tout 2400 places avec les locaux provisoires de rétention. Les centre de rétention sont le plus souvent inconnus du public, qu’ils soient en pleine ville ou près des aéroports. Mais ils enferment de plus en plus de personnes : 31 232 personnes en attente d’être expulsées en 2006 dont 197 enfants, près de 300 enfants en 2007, beaucoup étant nés en France.

Les sans papiers ne sont pas dangereux, ils sont en danger !
Quel espoir pour les personnes retenues et vouées à l’expulsion vers leur pays d’origine, même si elles n’y ont plus d’attaches, même si leur sécurité n’y est pas assurée, même si leur vie, leur famille, leur travail, leur scolarité, leur avenir sont ici ? Les actes de désespoir se multiplient dans les centres de rétention: grèves de la faim, auto-mutilations, tentatives de suicide…
Et pourtant, les mobilisations récentes dans les Centre de rétention d’Ile de France témoignent, malgré la répression, du courage des Sans Papiers à lutter pour leur dignité

Avec eux, nous exigeons :

* la fermeture des centres de rétention
* la régularisation de tous les sans papiers
* l’arrêt des expulsions et le retour des personnes expulsées
* l’égalité des droits