Anti-répression : procès de deux camarades anti-Mégabassines à La Roche-sur-Yon

Deux de nos camarades sont convoquée/es devant la justice pour avoir prétendument dégradé des vannes de raccordement d’une bassine à Oulmes. Le procès devait se tenir le 9 septembre dernier, mais pour mieux se défendre, un renvoi avait été demandé. La date est donc désormais pour ce lundi 13 janvier. Comme en septembre, une manifestation de soutien est prévue, à 13h30 au tribunal judiciaire de La Roche-sur-Yon.

Rappelons que des moyens disproportionnés, digne de l’antiterrorisme, ont été alloué pour arrêter nos camarades militant/es : balises sous les voitures, écoutes téléphoniques. Rappelons aussi que les dégradations qui leur sont imputées sont bien légères (2500 euros), à comparer à ce qu’une mégabassine a de nocif sur l’environnement, impossible à quantifier financièrement.

Les bassines de Vendée, parmi les premières mises en service en France, sont des projets écocidaires qui participent à accroître les conséquences du réchauffement climatique sans offrir de solution pérenne aux agriculteur/rice.s. En ce sens, les bassines sont vivement critiquées par le monde scientifique qui les considèrent comme une maladaptation face aux défis posés par les sécheresses croissantes et le changement climatique. En effet, les bassines sont perçues comme une solution à court terme qui pourrait aggraver la vulnérabilité des ressources en eau face aux sécheresses futures. De plus, elles encouragent un modèle agricole basé sur des pratiques intensives en eau, au lieu de promouvoir des méthodes plus durables et résilientes face aux changements climatiques. Elles ne répondent donc absolument pas aux besoins d’une gestion durable de l’eau dans un contexte de raréfaction de plus en plus criant.

Il est temps de trouver des solutions alternatives, qui permettent de diminuer l’irrigation, voire de s’en passer.

Le 18 décembre, la cour administrative (d’appel) de Bordeaux a jugé illégales 4 mégabassines dont celle de Sainte-Soline, donnant raison aux opposant/es à ces projets mortifères et à rebours du bon sens. L’acharnement des lobbys agricoles productivistes et de l’État à poursuivre ces projets est pathétique. Nous devons continuer à soutenir et à participer à ces luttes environnementales, notre avenir en dépend.

Rendez-vous lundi 13 janvier à 13H30 devant le tribunal de La Roche-sur-Yon.