Pour remplir les quotas de sans-papiers expulsés (25 000 pour toute la France sur l’année, 400 pour le seul département de la Gironde – un petit village -, 8 expulsés par semaine), tout un dispositif policier et judiciaire est en place et se renforce, jour après jour : descente de police, contrôles de papiers, arrestation, garde à vue, pour le coté policier. Passage devant différents tribunaux pour l’aspect judiciaire.
Ce lundi 5 novembre, autour du cas de Kébé, militant sans-papiers de Montreuil arrêté gare Saint Jean et détenu au centre de rétention depuis 5 jours, nous voulons dévoiler publiquement une partie de ce dispositif invisible et silencieux, la partie juridique.

Pour soutenir et défendre la cause des sans-papiers, il faut du monde, nous lançons un appel à se retrouver lundi 5 novembre :

A 10h30, au Tribunal administratif, 9 rue Tastet
Kébé passe devant le juge pour l’examen de son recours contre l’ARPF (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière). Si le juge casse l’arrêté, Kébé est libre. Sinon il repart pour 15 jours minimum au centre de rétention (dans le sous-sol de l’Hôtel de police à Meriadeck).

A 13h30, au Tribunal de grande instance (parvis des droits de l’homme, près de l’école de la magistrature) – les ruches –
Hassan est jugé au tribunal correctionnel pour avoir refusé son expulsion par avion vers le Maroc. Il risque trois mois de prison à Gradignan.

A 14h30, à la Cour d’Appel, place de la République
Kébé passe devant le juge qui statuera sur son appel de la décision (rendue le vendredi 2 au matin) du Juge des libertés et de la détention de le maintenir au centre de rétention.

Toutes ces séances sont publiques, nous vous invitons à venir y participer, faire l’expérience de l’acharnement judiciaire face aux sans-papiers.

Table de presse et pique-nique sont prévus.

Liberté pour Kébé, pour Hassan, pour tous
Pour la liberté de circulation
Pour la régularisation des sans-papiers

Collectif Kébé sur Bordeaux : soutienkebe@gmail.com