Nantes, Lille, Orléans, Rennes, Lyon, Montceau-les-Mines…

Partout la juste révolte s’étend.

Et que fait l’Union des Organisations Islamiques de France?

Elle a lancé le 6 novembre une « Fatwa concernant les troubles qui touchant le France. »

Elle montre bien par là qu’elle est une institution, un appendice de l’Etat dont le chef Chirac a appelé au calme quelques jours auparavant.

L’UOIF joue sur le sentiment religieux pour tenter de diviser les gens se révoltant.

L’UOIF explique que « Dans plusieurs versets du Saint Coran, Dieu blâme la destruction et le désordre et rejette ceux qui les accomplissent. Il dit au verset 64 de la Sourate 5 « Allah n’aime pas les semeurs de désordre » ; il dit au verset 60 de la Sourate 2 « Ne semez pas de troubles sur la terre comme des fauteurs de désordre ». (Voir également 2/27 ; 2/205 ; 7/56 ; 28/77 etc.. ). »

L’UOIF appelle donc clairement à se soumettre à la société bourgeoise.

Comme elle ne peut pas le dire ainsi, elle dit comme toutes les organisations bourgeoises, que la révolte n’est pas une juste lutte mais du « désarroi » : « le besoin d’exprimer sa détresse ou son malaise n’annule pas le droit des innocents qui ont vu leurs voitures et commerces brûler », « La gravité des événements qui agitent la banlieue parisienne ces derniers jours dénote le désespoir dans lequel se trouvent plongés beaucoup de jeunes et qui les amène à considérer qu’ils n’ont plus rien à perdre. »

L’UOIF défend le calme de la société bourgeoise, pour elle les événements « troublent la quiétude des gens, portent atteinte à leur sécurité et leurs biens et peuvent même attenter à leurs vies. »

Ce discours ne vise qu’à défendre la petite-bourgeoisie pavillonnaire et les personnes d’origine immigrées qui ont été intégré à l’appareil d’Etat ou dans la bourgeoisie.

Musulman ou pas, d’origine immigrée ou pas, ce qui compte en France c’est la lutte des classes, et la révolte est une juste révolte prolétarienne.

Pour l’UOIF « Il est formellement interdit à tout musulman recherchant la satisfaction et la grâce divines de participer à quelque action qui frappe de façon aveugle des biens privés ou publics ou qui peuvent attenter à la vie d’autrui. Contribuer à ces exactions est un acte illicite. »

La lutte des classes ne frappe pas de manière aveugle. Elle est comme une taupe qui creuse cherchant sa voie, et qui finit par la trouver.

Ou comme le constatait Rosa Luxembourg au moment de la révolution russe :

« Malgré la trahison, malgré la faillite des masses ouvrières, malgré l’effon­dre­ment de l’Internationale socialiste, la grande loi historique s’est frayé un chemin, comme un torrent dont on a comblé le lit habituel et qui, enfoui dans les profondeurs, resurgit éclatant de lumière.

Histoire, vieille taupe, tu as fait du bon travail !

En cet instant retentit sur le prolétariat international, sur le prolétariat allemand le mot d’ordre, l’appel que seule peut faire jaillir l’heure grandiose d’un tournant mondial : Impérialisme ou socialisme. Guerre ou révolution, il n’y a pas d’autre alternative ! »

Les maos

(le communiqué de l’UOIF : http://www.uoif-online.com/modules.php?op=modload&name=
News&file=article&sid=415&mode=thread&order=0&thold=0)