Voici le témoignage d’un patron sur le forum de Wanadoo:

« L’entreprise que j’ai fondée et que je dirige en France n’est plus économiquement rentable, je travaille essentiellement pour l’exportation mais la concurrence étrangère est trop forte. Ma charge salariale trop lourde. Ma société peut encore tenir environ 6 mois, ensuite ce sera la faillite à moins d’un miracle auquel je ne crois plus. Par bonheur, je détiens des brevets qui me sont propres et que je suis donc libre d’emporter avec moi, je vais donc quitter la France pour installer un centre de fabrication en Tchéquie pour continuer à avoir des débouchés en Europe mais je regarde dèjà vers la Chine pour le reste du monde.

En France, l’excès de social a fini par tuer l’emploi. Je ne peux pas proposer des prix compétitifs avec des employés qui ne travaillent que 35 heures et réclament toujours plus de salaire et de congés alors que mes concurrents, même européens, ont des coûts de production nettement inférieurs aux miens. Il n’y a pas que les employés qui subissent, les petits patrons aussi.

Alors si vous vous imaginez qu’un « oui » ou un « non » à cette Constitution va changer quelque chose, c’est un peu tard. L’Europe a depuis trop longtemps pris un virage à gauche encore accentué par les lois intérieures françaises. Tout ceci est allé trop loin. J’envisageais de voter « non » en espérant contribuer à éliminer un peu toute cette réglementation trop exigente mais, plus les jours passent et plus je me dis que ce vote ne sert plus à rien dans mon cas. »

Les thèses de ce patron qui délocalise, à savoir, qu’il y aurait en France en Europe trop de « social », qu’il serait trop tard pour faire quelque chose et que la question du OUI ou du NON serait sans importance… il va de soi que nous ne les partageons pas. Mais les faits qu’il rapporte sont intéressants:

1. Qu’il délocalise à la recherche de bas salaires et de faibles charges sociales.

2. Que c’est la concurrence de produits issus de pays à bas standards sociaux qui « l’oblige » à délocaliser.

Au moins, c’est clair. Car, un peut partout, la propagande pour le OUI cherche à faire croire le contraire.

Mais on peut en tirer une deuxième leçon. Aucun mouvement ne met en cause de manière concrète les importations de produits provenant de pays dont les gouvernements et les patrons (des exécutants du capital de chez nous) organisent et pratiquent le dumping social. Aucun mouvement ne propose des mesures concrètes pour faire interdire les fuites de capitaux. Ces lacunes sont de notre faute.

ALORS, IL FAUT VOTER NON MAIS NE PAS EN RESTER LA. Faire dénoncer les traités qui nous empêchent de prendre des mesures contre le dumping social et les fuites de capitaux est de première urgence. Mais un tel objetcif équivaut à SORTIR DE L’EUROPE.

Sortir de l’Europe

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