Le 16 juin dernier, sur le square Vertais, une trentaine de personnes étaient encore présentes à 17h, militant.e.s du DAL, de l’Autre Cantine, de la Maison du Peuple Nantes, soutiens et/ou exilé.e.s, dont des personnes là pour réclamer leur droit à l’hébergement d’urgence. Toutes ces personnes se sont faites verbaliser pour rassemblement interdit sous état d’urgence Covid.

Alors qu’il y avait une chance que les verbalisations ne soient pas validées dans les bureaux policiers, voilà que depuis dix jours les amendes pleuvent. À ce jour, au moins six personnes présentes ont reçu chacune une amende de 135 euros. Vu le nombre de contrôles d’identité, nous nous attendons à recevoir une trentaine d’amendes au total, ce qui amènerait à un compte de 4000 euros. Accompagnement social, non ; répression policière, oui !

Parmi les amendes déjà reçues, le comble : même des exilés sans hébergement et sans véritable revenus sont concernés par ces amendes ! Pas de droit de rassemblement possible pour exiger l’application de la loi : voilà le message envoyé !! Sans autorisation de travail, sans logement et avec une maigre allocation de demandeur d’asile, c’est une encore plus grande précarité qui leur est imposée !

Parce que ces verbalisations sont inadmissibles, parce qu’elles sont illégitimes, parce qu’elles visent à nous maintenir dans l’inaction et dans la peur de la précarité, nous allons contester toutes ces amendes, collectivement. Il est important que ce genre de répression narquoise ne reste pas sans réponse : nous vous invitons à partager cette information autour de vous, en parallèle de notre action de groupe.

DES LOGEMENTS, PAS DES AMENDES !
UN TOIT C’EST LA LOI !