Un parti raciste

Comme son ancêtre le FN, le RN continue de devoir gérer en permanence ce qu’il appelle les « dérapages » de ses cadres, candidat·es et élu·es, mais qui n’est rien d’autre qu’un rappel constant du racisme institutionnalisé de ce parti. Récemment, une candidate RN aux départementales en Corrèze suggérait sur twitter de « faire sauter » des mosquées. Un conseiller municipal RN au Pontet (Vaucluse) commentait « Je fonce et j’écrase toute cette merde » au sujet d’une photo de musulman·nes pratiquant une prière. Un adjoint au maire de Fréjus écrivait : « Nouvelle pub [du gouvernement] pour la sécurité routière, un couple mixte, un noir et une blanche qui font l’amour, trop c’est trop ». Ce florilège pourrait se prolonger sur des pages entières et s’allonge mois après mois.

Un parti nationaliste et sécuritaire

Parmi les mesures phares promises par le RN : fermer les frontières, réarmer massivement la police et et construire des prisons ! Le RN promet en effet la sortie de l’espace Schengen et l’ouverture supplémentaire de 40 000 places en taule (soit +60%).

Le RN promet aussi l’expulsion automatique de toute personne étrangère (même en situation régulière) ayant commis un délit.

Un parti violent et piloté par des néofascistes

Derrière quelques figures médiatiques qui tentent de policer leur image, le RN reste animé entre autres par des anciens militants de groupes néofascistes comme Frédéric Chatillon, ancien président du GUD (Groupe Union Défense) et qui assure maintenant la communication de Marine Le Pen via l’agence Riwal. Ou encore Axel Loustau, un autre ancien du GUD et trésorier de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen.

Le RN sert aussi de débouché aux militants identitaires. Comme Philippe Vardon ancien responsable du Bloc Identitaire et maintenant cadre au RN et régulièrement candidat sur des listes municipales ou régionales. Ou Damien Rieu, l’un des fondateurs de Génération Identitaire, aujourd’hui assistant parlementaire d’un euro-député RN.

Plus récemment, Marine Le Pen est allé jusqu’à inviter les anciens généraux auteurs de l’appel à un coup d’état à rejoindre le Rassemblement National. Démontrant ainsi que putschistes militaires et extrême droite électorale ne sont que deux facettes d’une même menace de retour du fascisme.

Un parti en plein dans le système

Contrairement à l’image anti-système qu’ils souhaitent se donner, la famille Le Pen est une famille de millionnaires vivant dans un manoir des Hauts de Seine. Comme de nombreux·ses autres politicard·es, Marine Le Pen n’a jamais travaillé en dehors de ses mandats politiques. Elle est d’ailleurs une des championnes d’absentéisme au parlement Européen (où elle est donc payée par le contribuable à ne rien faire).

Le RN, c’est aussi un parti tout à fait institutionnalisé qui se finance en détournant des fonds publics. Des faits pour lesquels sont poursuivis notamment… les anciens GUDars de Marine : Frédéric Chatillon et Axel Loustau ! Sans parler de nombreuses affaires d’emplois fictifs dans lesquelles ce parti est empêtré.

Un parti anti-social

À Mantes la ville, le maire RN s’augmente de 7%, pourtant, en trois ans, il a divisé les subventions aux associations par deux et baissé le nombre d’agents municipaux de près de 20% en expliquant que les finances municipales vont mal et qu’il faut faire des économies.

En 2016, la municipalité RN de Hayange avait coupé le gaz et l’électricité à l’association du Secours populaire, tentant même d’expulser l’association de ses locaux avant d’être déboutée par la justice.

Dans son programme présidentiel, plutôt que de lutter contre la fraude fiscale (25 milliards d’euros détectés par an, fraude totale estimée à 100 milliards/an), le RN promet de s’attaquer à la fraude aux cotisations sociales largement fantasmée (800 millions/an).

Et nulle trace dans leur programme d’une quelconque augmentation du SMIC, du RSA ou des allocations familiales hormis la mise en œuvre d’une « politique nataliste réservée aux familles françaises ».

 

 

 

La lutte contre le RN doit être une lutte sociale

Parce que les idées du RN sont largement diffusées et reprises par une grande partie des formations politiques, des médias et directement par l’État. Cette porosité des idées d’extrême droite est dénoncée par un grand nombre d’organisations du mouvement social depuis des années. L’autoritarisme et la répression qu’a mis en place Macron, dans la droite ligne de ses prédécesseurs, tout en se présentant comme le dernier rempart à l’arrivée au pouvoir du RN est une vaste blague. Pour lutter contre l’extrême droite et ses idées, la riposte ne peut pas venir des urnes mais du mouvement social.

Lors de la lutte contre la réforme des retraites le RN était inaudible. Quand des salarié·es luttent dans leur entreprise et gagnent des droits, la solidarité de classe avance, les idées réactionnaires régressent. Pour contrer en profondeur la fascisation de la société c’est bien sur le terrain social que nous pouvons construire une réelle riposte.

 

                            Le RN est un danger ! Combattons l’extrême droite !

Union communiste libertaire, le 5 juin 2021