Salut à vous, travailleurs et travailleuses du spectacle,

Ces temps, vous menez une lutte afin de pouvoir de nouveau vivre « normalement » de votre métier. Vous devez donc pour cela vous battre comtre un état qui visiblement éprouve un véritable mépris envers votre secteur.

Bachelot, votre ministre de tutelle, n’est sans doute pas le meilleur soutien que vous avez dans le camp ennemi…
En temps « normal », tout au fil de leur vie, d’autres que vous vivent dans une précarité incomparable à la votre, mais, même si vous n’en parlez pas beaucoup habituellement, vous le savez sans doute…

Vous qui de près ou de loin avez en ces temps « normaux » (et auprès d’un très large éventail de publics) la possibilité de vous engager activement et courageusement pour un monde meilleur, plus juste, votre mot à dire pour lutter contre toutes ces guerres, toutes ces mafias politico économique, contre ce capitalisme engluant qui ravage notre planète et crée une misère mortifère, contre cette fausse démocratie qui une fois le buletin dans l’urne permet aux bon.ne.s citoyen.ne.s, artistes ou pas, de se boucher les yeux, les oreilles, et la bouche… vous qui tout du long de vos vies profitez du relatif confort obtenu en grande partie grâce aux ressouces arrachées et pillées à d’autres contrées de notre planète… Vous qui en temps « normal » ne vous positionnez contre (ni ne vous fâchez avec) les ordures qui tirent les ficelles et subventionnent vos activitées pour vous garder de leur bord ou pas loin…
Sachez que au regard de vos silences des temps dits « normaux », pour moi votre actuel combat est d’abord égoïste. Votre manque de solidarité flagrant lors des autres luttes, celles du temps « normal » et votre habituelle corruption si facilement acceptée me font gerber!

Bien sûr, il y en a parmi vous qui depuis longtemps luttent activement contre cette machine qui nous broie. Ma colère n’est pas dirigée contre vous. Bien que toute lutte contre un pouvoir qui opresse soit légitime, les autres, ceux qui en temps « normal » se contentent de profiter et de se taire, recevez tout mon mépris.