A chaque distribution, plus de 80 foyers passent prendre leur cagette. La nourriture distribuée provient des invendus des maraîchers et maraîchères et magasins bio de la couronne rennaise. Nous cultivons aussi des terres prêtées par des particuliers afin de renforcer une dynamique d’autonomie alimentaire. On ne demande pas de justificatif de ressources aux personnes mais on demande une participation libre à hauteur des possibilités financière de chacun.e. Cet argent permet de rembourser nos frais et de renforcer matériellement le réseau de solidarité.

Le 23 janvier 2021, Ouest-France titrait : « Les distributions alimentaires doivent cesser, à cause d’une demande grandissante… ». Ainsi, face à la précarité croissante, la réponse de l’État est de réprimer l’aide alimentaire.

En pleine période de soldes et alors que les grandes surfaces sont bondées, on nous reproche de ne pas respecter les normes sanitaires. Pourtant, depuis le premier confinement, face au risque sanitaire, nous avons su nous adapter, en mettant un certain nombre de mesures de sécurité en place. Tout d’abord, nous avons créé un site internet onveut.durab.fr qui permet de s’inscrire à des créneaux pour limiter la concentration de personnes lors de la distribution. De plus, en lien avec des médecin.es, nous avons mis en place un protocole de sécurité sanitaire qui permet de limiter les risques de contagions avec masques, distances de sécurité et gel hydroalcoolique.

Alors que l’État met tout en œuvre pour maintenir l’activité économique et les profits des plus riches, nous voyons derrière cette pression policière une nouvelle manœuvre politique pour de nouveau réprimer les plus pauvres et leur organisation à la base.

Il est scandaleux aujourd’hui d’interdire la distribution de produits alimentaires à des gens touchés par la crise sociale. Tout le monde a le droit à de la nourriture de bonne qualité.
Nous recherchons donc aujourd’hui un nouveau local afin de pouvoir assurer nos distributions mais aussi, quand cela sera possible, de poursuivre notre activité de cantines solidaires. Nous souhaitons établir un dialogue avec la mairie afin d’obtenir un rendez-vous avec un.e élu.e pour débloquer la situation.