Ils ont eu le temps de la filmer depuis le temps, notre Moun, avec ses parapluies arc-en-ciel, elle est repérable à cent lieues. Quand elle ouvre son parapluie, c’est le signal ! Les enquêteurs ont au moins trois vidéos où elle fait ce geste déclencheur, c’est bien la preuve, non ? Et je ne vous parle pas des gants (noirs évidemment) retrouvés dans son sac et sa petite bombe de défense non dégoupillée. Trois jours de garde à vue, et une perquisition à son domicile, plus tard, Moun est sortie, mais il a sérieusement été question de l’incarcérer jusqu’à son jugement pour… ouverture de parapluie. Son avocat a réussi à la faire libérer en attendant l’enquête, une nouvelle audition dans quelques mois, et certainement un rappel à la loi ou une relaxe dans le meilleur des cas.

Pour l’instant et pour une durée encore indéterminée, Moun n’a plus le droit de manifester. C’est vraiment petit, mesquin et preuve, une fois de plus, du souhait du préfet de détruire toute rébellion, comme on tire sur l’autre camp. Tout ce qui reste à ce minable pouvoir est d’arrêter des femmes et des jeunes filles venues dire qu’elles n’en peuvent plus de ce monde qui les écrase. Interdire, obliger, contrôler, menacer… n’est-ce pas là la démonstration de la faiblesse, au moins de l’esprit ?

Outre Moun, Nath, Mélanie et les 150 autres terroristes, hommes et femmes, arrêtés ce samedi n’ont que plus de colère. Pauvres de vous, le préfet, le ministre, le président, et toute cette armée aux ordres d’un pouvoir à l’agonie. Vous ne faites même pas pitié à voir, vous ne déclenchez que de la haine et des ressentiments, vous n’êtes capables que de ça, vous n’êtes plus que l’ombre de votre fonction, celle que vous avez dévoyée. Je vous l’ai déjà dit, vous paierez !

https://blogs.mediapart.fr/zazaz/blog/151220/trouve-la-chef-du-black-bloc