Nous revendiquons la destruction de la gare routière, la destruction de la banque BCA, le pillage du centre commercial Roxy, l’incendie d’une voiture de flics et de postes de police, ainsi que l’incendie d’une voiture de luxe, pendant l’insurrection de Jakarta. Il ne s’agit pas seulement de notre refus de la loi Omnibus**, c’est aussi l’accumulation de dégoût et de rage vis-à-vis des inégalités produites par le système qui domine de nos jours. Cette action directe n’est pas seulement une sorte de confrontation contre la classe dominante, mais elle est aussi une forme de solidarité avec les personnes qui luttent dans les rues. Nous sommes sûr.e.s que la protestation pacifique ne nous apportent rien et que chaque État est un oppresseur.

Solidarité avec tou.te.s les combattant.e.s et les prisonnier.e.s anti-autoritaires dans le monde. Solidarité avec tou.te.s les compas anarchistes en Biélorussie, en Malaisie, au Chili, en Grèce, à Hong Kong, au Rojava, et avec toutes les luttes de libération dans le monde.

Solidarité avec tous les combattant.e.s qui ont été arrêté.e.s le 8 octobre : aucun autre verdict que leur libération !

Nous voulons voir le monde brûler, danser autour de toutes les villes en feu, alors qu’elles deviennent poussière. Parce que nous portons un monde nouveau dans nos cœurs.

Nous ne sommes personne, mais nous sommes en colère !

Des anonymes
Jakarta, Indonésie

Notes d’Attaque :
* Une loi récente qui retire des droits aux travailleur.euse.s et revient sur certaines normes de protection de l’environnement – début octobre, l’opposition à cette loi a pris une tournure émeutière dans plusieurs villes d’Indonésie.
** Joseph Déjacque, « La question révolutionnaire » (1854). Cf. « A bas les chef ! Écrits libertaires (1847-1863) », présentés par Thomas Bouchet, La Fabrique éditions, 2016, p. 90.

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Pontianak : Incendie du poste de police de l’université

325 / vendredi 30 octobre 2020

30 octobre 2020. Nous (Cellule Maverick – FAI) revendiquons l’attaque incendiaire du poste de police situé devant l’université de Tanjungpura-Pontianak (Borneo), le 20 octobre 2020, motivé par notre colère et notre dégoût irrésistibles à l’encontre de l’appareil policier (un ennemi sous forme humaine). Nous sommes dégoûté.e.s par ceux/celles qui veulent coopérer avec et soutenir l’appareil policier et son dédouanement à la con, nous voulons seulement l’attaquer. Nous n’avons aucune illusion quant à corriger la nature profonde de la brutalité policière. Nous n’avons pas de solution à offrir – nous voulons un effondrement complet du système – et « vous » devez prendre le contrôle de vos vies, à cause du piège du chaos utilisé par l’État et les capitalistes que « vous » soutenez. Cette action est également une critique des étudiant.e.s progressistes qui prétendent agir au nom du peuple (en particulier à Pontianak) mais qui continuent à être une secte caractérisée par des politiques identitaires, avec leurs slogans « Vive les étudiants ! », et qui sont de mèche avec la police pour que nos frères soient arrêtés.

Notre point de départ en tant qu’anarchistes est de croire que l’anarchie est la négation complète de l’autorité. L’autoritarisme, « injustifié » naturellement, doit être détruit. Cette pensée trouve sa profondeur en nous-mêmes : autonomie, soin de soi, amour ; prendre le contrôle de sa vie, par soi-même. Le risque pour nous est de s’enliser dans une grand nombre d’actions de masse, qui déterminent notre temps et notre attitude. Nous devenons complaisant.e.s à l’encontre de la morale, et notre passion est donc mise de côté. Nous devenons ce que nous ne sommes pas. Cela est bien sûr une forme de paralysie, mais pas la mort ; les compas qui attaquent tête baissé sont des anticorps à cette attitude – nous le sentons – et ce « cadeau » est le détonateur qui doit résonner.

Cette attaque est dédiée aux anarchistes et aux autres subversif.ve.s détenus par l’État. Et aussi au courageux Mikhail Zhlobitsky. Solidarité avec toute l’Indonésie (et le monde) qui lutte.

POUR FAIRE ÉCHO AUX INSURGÉ.E.S

Cellule Maverick* – Fédération Anarchiste Informelle

* Note d’Attaque : « maverick » signifie « dissident, non conformiste» etc. .

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Yogyakarta : Revendication de l’attaque de véhicules des forces de sécurité

325 / dimanche 1er novembre 2020

Nous revendiquons la destructions à coups de pierres, le 29 octobre, près de Yogyakarta, des voitures privés de membres de la police militaire ; on a aussi causé une sérieuse blessure à la tête à un soldat.
Contre le militarisme. Contre la police.

Solidarité avec Mónica et Francisco !

Venganza Unit – International Revolutionary Front

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Sleman : Revendication de la destruction de voitures de luxe

325 / lundi 2 novembre 2020

« Qui es-tu, petite fille, éblouissante comme le mystère et sauvage comme l’instinct ?
Je suis l’anarchie »
E. Armand*

Nous revendiquons la destruction de quelques voitures de luxe, dans le secteur de Sleman [dans l’arrière pays de la ville de Yogyakarta, sur l’île de Java ; NdAtt.] le 31 octobre ; nous sommes en mouvement constant et nous serons une menace, car nous sommes conscient.e.s du fait que l’inégalité économique, dans ce système de domination, n’est pas due à notre volonté. Nous nous rendons compte du fait qu’aucune vie ne vaut la peine d’être vécue tant que l’autoritarisme nous étouffe avec sa brutalité.

Cette action n’est pas motivée que par le dégoût accumulé et la haine que nous portons à l’encontre du système actuel, de la police et de tout ce que l’État crée. Cette action est aussi un acte de solidarité avec toutes les personnes qui luttent dans les rues. Nous pensons que la destruction des biens de l’État continuera et nous répandrons toujours la terreur.

SOLIDARITÉ avec chaque prisonnier.e anti-autoritaire, partout où la révolte éclate. Nous ne voulons rien de moins que leur libération. Pas un.e seul.e ami sera laissé.e en arrière.

Nous ne sommes personne, nous voulons juste faire comprendre que nous sommes en colère !

Suburbia Fire Cells** / FAI

Notes d’Attaque :
* N’ayant pas trouvé l’original de ce passage d’Armand, on l’a traduit du communiqué des compas.
** « Cellules de feu des banlieue ».