Journée mondiale de Kobanê et la Révolution du Rojava.

Le 1er novembre 2014, des millions de personnes dans le monde sont descendues dans la rue pour exprimer leur solidarité avec la résistance héroïque de Kobanê. Des millions de femmes et d’hommes, vieux et jeunes, progressistes de différentes couleurs politiques, unis dans leur diversité, se sont résolument engagés aux côtés du peuple du Rojava et ont témoigné de leur soutien dans la lutte contre la barbarie des gangs meurtriers de l’État islamique . Le monde a retenu son souffle et a regardé attentivement les combattants des unités de protection des femmes et des peuples, YPJ et YPG, s’opposer aux ténèbres et défendre l’humanité maison par maison, rue par rue, à Kobanê.

Avec la résistance de Kobanê, qui allait devenir le début de la fin du califat autoproclamé, un mouvement mondial de solidarité, de résistance et de lutte commune a commencé à se développer, qui aujourd’hui s’organise à travers toutes les frontières et défend son espoir. La révolution du Rojava est devenue l’espoir et l’inspiration pour les peuples et les luttes du monde entier, car à l’époque comme aujourd’hui, il y a plus de Résistances au Rojava que simplement la terre, les villes et les villages. Avec l’auto-administration autonome, les sociétés du nord de la Syrie ont créé un exemple vivant d’un avenir libre et démocratique pour le Moyen-Orient, au-delà du despotisme local et de la domination étrangère. Sur la base de la coexistence égale de tous les groupes de populations résidantes, de la libération des femmes, d’un mode de vie et d’une économie écologique et axée sur les besoins, et d’une forme sans précédent de démocratie radicale, un système alternatif pour résoudre la crise fleurit dans le nord de la Syrie, au milieu du chaos, de la destruction et des souffrances de la guerre.

Avec ses approches radicales pour résoudre les problèmes sociaux existants, la révolution du Rojava brille déjà bien au-delà des frontières du Moyen-Orient. À une époque où les peuples du monde entier recherchent de nouvelles solutions et une sortie de l’abîme dans lequel le système capitaliste a conduit l’humanité, les habitants du nord-est de la Syrie apportent des réponses très pratiques aux grandes questions humaines de notre époque.

Que ce soit contre le féminicide et la violence à l’égard des femmes, pour arrêter la destruction continue et le pillage illimité de notre environnement naturel, contre les meurtres d’État et la violence policière raciste, ou pour arrêter l’avancée mondiale du fascisme – partout dans le monde, des centaines de milliers, des millions de personnes descendent dans la rue pour exprimer leur colère et leur mécontentement. À toutes les extrémités du monde, la résistance s’élève contre un système qui a trop longtemps maintenu l’humanité et la nature sous son joug. La révolution au Rojava / Nord de la Syrie n’acquiert sa vraie signification que dans ce contexte. Malgré toutes les adversités et les obstacles, pendant la guerre et à l’époque de la pandémie Corona, les gens construisent leur propre alternative jour après jour et donnent la preuve pratique qu’un autre monde est possible. Une vie au-delà de l’oppression étatique et de l’exploitation capitaliste, autonome et libre, est déjà devenue progressivement une réalité vivante. Ainsi, la révolution du Rojava dans le nord de la Syrie incarne l’espoir d’une vie digne, juste et libre au 21e siècle.


Kurdistan – Guerre et résistance

L’auto-administration des peuples est, cependant, une épine dans le flanc des dirigeants de la région et des puissances impérialistes qui tentent de remodeler le Moyen-Orient selon leurs intérêts. Avec un embargo de toutes parts, une exclusion politique et diplomatique et un concept large de guerre psychologique, il y a une tentative délibérée de plonger les territoires libérés et le mouvement dans la crise et de les priver de leur autonomie. L’État fasciste turc, sous la direction du président RT Erdogan, attaque la Révolution au kurdistan, que ce soit en Turquie, en Syrie ou en Irak, avec toute la sévérité et la brutalité. Depuis 2016, l’armée d’occupation turque, avec ses alliés islamistes, a envahi à plusieurs reprises les zones libérées et depuis lors, a occupé de grandes parties du nord de la Syrie, d’Efrin à Serekaniye. Mais les attaques du fascisme turc ne se limitent pas au nord de la Syrie. Le régime d’Ankara frappe partout où les habitants de la région s’efforcent de construire une vie libre sous leur propre direction.

De plus, dans le nord de l’Irak, au sud du Kurdistan, les occupants turcs tentent de prendre pied depuis de nombreuses années et ont lancé une attaque à grande échelle contre la région de Heftanin en juin de cette année. Les forces de guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan, PKK, ont depuis lors offert une résistance farouche pour arrêter les envahisseurs et défendre les régions du Kurdistan du Sud. Le camp de réfugiés auto-organisé de Mexmur dans le nord de l’Irak et les montagnes de Shengal, où les Yézidis ont pris leur vie en main depuis la libération des hommes de main de l’État islamique et ont mis en place une auto-administration basée sur le modèle du Nord -Est de la Syrie, sont également la cible d’attaques aériennes turques presque chaque semaine. Le but de l’État fasciste turc n’est pas l’occupation d’une seule région, mais la destruction de la révolution et la destruction de l’espoir de liberté.


Le fascisme turc est une menace mondiale – il doit être affronté au niveau mondial

La guerre d’occupation qu’ils ont déclenché contre les peuples de la région sous le nom hypocrite de «lutte contre le terrorisme» serait impensable sans le soutien politique, économique et militaire que la République turque reçoit de ses partenaires, de l’OTAN à la Russie. Sans le soutien de l’extérieur, les milliards d’aide financière de l’Union européenne, sans les systèmes d’armements de l’Allemagne, de l’Italie, des États-Unis et de nombreux autres pays, et sans la légitimation politique que le fascisme turc reçoit de ses alliés, ce régime serait tombé depuis longtemps. En Turquie, au Kurdistan, en Syrie, en Irak, en Libye, en Méditerranée et ailleurs – c’est la même triste image: le système fasciste, qui aujourd’hui non seulement maintient en captivité le peuple kurde et les peuples de Turquie, mais est de plus en plus devenu une menace pour la toute la région, n’est maintenue vivant que grâce au soutien mondial et doit donc être combattu au niveau international.

Les partisans et les soutiens de la guerre contre la révolution, ceux qui s’enrichissent par leurs massacres et leurs atrocités et ceux qui légitiment leurs raids sont assis dans l’arrière-pays sûr et confortable ; ils profitent des meurtres. Il est temps d’appeler les coupables par leur nom et de les tenir responsables de leurs actes.

Dans le monde entier pour un avenir meilleur: se dresser contre le fascisme!

Nous ne les regarderons plus essayer d’étouffer notre espoir! Nous appelons à une semaine de résistance internationale entre le 1er et le 8 novembre. Nous savons que la lutte contre le fascisme et pour un autre monde ne peut être gagnée que par une lutte unie.

Exprimons ensemble notre solidarité avec les combattantes du Rojava et descendons dans la rue le 1er novembre, journée mondiale du Kobanê!

Du 2 au 5 novembre, mettons en avant ensemble les luttes et les objectifs qui nous unissent et nous transportent globalement, et qui renforcent, jours après jours, l’alliance commune dans notre diversité.

Ensemble, du 6 au 8 novembre, perturbons – bloquons – occupons de manière décentralisée les lieux de colaboration internationale et de soutien de l’Etat turc.


Nous appelons donc à une semaine de solidarité, une semaine de renforcement de la lutte antifasciste dans le monde, une semaine de désobéissance civile contre le régime fasciste, l’exploitation capitaliste et la dévastation impérialiste de nos moyens de subsistance, de notre environnement!

Rise Up 4 Rojava! – Rise Up against Fascism!