Puis, sur le site ile de nantes, on continue à mieux comprendre l’ambition de ce projet : « Offrant, tout à la fois, un « waterfront » et une position centrale, à l’articulation entre un fleuve remarquable et un estuaire maritime, l’Île de Nantes permet de décliner les arguments que proposent les grandes métropoles internationales pour attirer entrepreneurs, investisseurs et nouveaux habitants. »

Alors, il faut commencer à faire place nette, pour qu’avant de passer le pont qui mène sur l’ile, tout soit propre :
Marmontel bientôt détruit

Puis il a fallu imploser le Tripode à grands coups de communication médiatique enregistrée, diffusée, vomie par les deux télés locales nantaises. Quant à l’amiante, et les gentEs qui ont bossé dans le batîment, Ouest-France, l’a souligné, ils ont passé des jours heureux dans le batiment. Sauf que…

Alors l’île de Nantes, nouveau terrain de jeu pour les entreprises et les commerces ? La mairie, 5 jours après l’implosion du Tripode, dévoile son projet : Euronantes, pôle tertiaire européen. Avec à terme, de quoi stocker 200 000 m2 de bureaux. Et, selon Nantes-Métropelle : « L’émergence d’un nouveau pôle tertiaire international s’impose pour permettre à Nantes de rester compétitive et d’offrir des services de qualité à ses entreprises. »

Alors qui osera remettre en cause ce Grand Projet de Ville ?

– La presse locale papier : non… Ouest-France, par exemple, vient d’implanter son nouveau siège précisément sur l’île de Nantes (la première pierre a d’ailleurs été posée en présence de Jean-Marc Ayrault). Amenant aussi dans ses bagages Vuitton la radio Hit West.
– La presse locale télé : non plus… Télénantes et Nantes 7 ont aussi leurs locaux dans un ancien hangar Alstom, toujours sur l’île de Nantes.
– Les cultureux nantais : peut-être bien que non… Ce grand projet intègre en effet la Fabrique, un pôle culturel ouvert sur les musiques actuelles dans lequel viendra s’intégrer, notamment, l’Olympic, salle de concerts… mais aussi d’autres acteurs locaux de la musique et de la création artisitique.

Les habitantEs alors ? Difficile de savoir comment illEs réagissent (même si ouest-france du 28 octobre 2005 a tout compris d’eux : « Une population plurielle : le sans domicile fixe y croise le col blanc. L’ancien prolo des chantiers navals y côtoie les jeunes graffeurs. Une vraie mosaïque sociale qui fait la richesse du site »), tellement leur voix est noyée au milieu de la Loire, entre la parole municipale (et sa soi-disant démocratie participative)
et la parole des médias locaux amis de la mairie. D’ailleurs, dans son émission Transbordeur, Télénantes a consacré un numéro à l’avenir de l’île de Nantes. De l’émission diffusée le 27 février 2005 (tiens le jour de l’implosion du Tripode ?!?), on pourra retenir cette remarque de l’animatrice à un ancien des chantiers dubigeon venu dire son inquiétude quant à l’oubli du passé ouvrier dans le projet de la mairie : « Mais ! Monsieur ! ça ne vous fais tout de même pas rêver ce projet ? »

Pas trop nan… Mais peut-on encore faire quelque chose ?