Israël : apartheid, annexion, suprématisme – plus que jamais le boycott !
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Catégorie : Global
Thèmes : Libérations nationales
Dans son dernier livre, L’État d’Israël contre les Juifs, Sylvain Cypel a une jolie expression. Jusque-là, les dirigeants d’Israël essayaient de masquer le sociocide à l’œuvre contre la Palestine. Ils se dépeignaient en victimes d’antisémites voulant détruire Israël et jeter les Juifs à la mer. D’ailleurs pour eux, les Palestiniens n’existent pas. Ils affirment sans rire qu’Israël est la seule démocratie du Proche-Orient. Aujourd’hui, ils n’ont plus peur « d’uriner du haut du plongeoir ». Ils assument ouvertement l’apartheid.
Le sionisme en phase de fascisation
Bien sûr le terme « fascisme » a un sens précis : la suppression de toutes les libertés fondamentales et celle des institutions du mouvement ouvrier, le suprématisme qui sépare ceux qui ont des droits de ceux qui n’en ont aucun, l’embrigadement massif de toute la population, l’élimination ou l’enfermement des opposants et des lois interdisant toute possibilité d’alternance.
Pour les 50 % de la population vivant entre la Méditerranée et le Jourdain qui sont palestiniens, on n’en est pas loin. La loi sur « Israël État-Nation du peuple juif » fait des Non-juifs des étrangers dans leur propre pays. Elle décrète officiellement que ce pays est juif et que seuls les juifs ont droit à l’autodétermination. Des ministres ou des politiciens expliquent sans rire que les droits du sionisme doivent s’imposer face aux droits de l’homme.
La « justice » israélienne ressemble à celle de bien des pays totalitaires. Les Palestiniens des territoires occupés dépendent de la « justice » militaire, toute ressemblance avec l’Occupation chez nous n’est bien sûr pas fortuite. L’armée et les colons multiplient ensemble les violences contre une population désarmée. S’il n’y a pas de génocide au sens strict du terme en cours en Palestine, 850 000 Palestinien.nes ont connu la prison en 50 ans. La torture a été légalisée. Les arrestations d’enfants même très jeunes sont la norme. Un jet de pierre entraîne des années de prison. Les crimes « gratuits » commis par l’occupant, qu’ils émanent de colons ou de militaires, ne sont jamais punis.
Le 30 mai, l’armée israélienne a abattu un jeune autiste à Jérusalem. Pourquoi se gêner puisque l’assassinat ou la mutilation volontaire de milliers de civils à Gaza lors des « marches du retour » n’ont provoqué aucune réaction notable ?
Israël est devenu le modèle mondial des technologies de pointe visant à surveiller et à enfermer les populations réputées dangereuses et ces technologies s’exportent partout.
Même la partie de la population qui est hostile à Nétanyahou partage majoritairement les mêmes « valeurs ». Benny Ganz, criminel de guerre qui s’était vanté en 2014 de ramener Gaza « à l’âge de pierre », a incarné cette opposition avant de se rallier. Les loups se mangent rarement entre eux.
C’est Zeev Sternhell, historien spécialiste du fascisme décédé le 21 juin dernier, qui expliquait que, sur bien des aspects, l’Israël d’aujourd’hui ressemble à l’Allemagne des années 30. En tout cas, les colons, qui étaient idéologiquement minoritaires au moment des accords d’Oslo, sont aujourd’hui dominants et ils dirigent de fait la société israélienne. Il n’y a plus de contestation massive de l’apartheid et de la colonisation. Encore moins de contestation de la destruction de la société palestinienne et de la négation de ses droits.
Le projet d’annexion
Pendant longtemps les dirigeants capitalistes de ce monde étaient censés incarner la « liberté », même si c’était celle du renard dans le poulailler.
L’époque a changé. Le « droit international », les « droits de l’homme » sont piétinés sans dissimulation par des soudards qui ont nom Trump, Bolsonaro, Nétanyahou, Assad, Erdogan, MBS, Poutine, Orban, Modi … la liste est trop longue.
Les dictateurs arabes Sissi ou MBS écrasent leurs peuples et sont à la fois des collabos contre les Palestiniens et des alliés inconditionnels de Trump. Celui-ci a renversé la table en déménageant l’ambassade états-unienne en Israël à Jérusalem. Il est bon de rappeler que, sous Obama, le Congrès avait pris la même position et que la première déclaration de Biden, sitôt investi comme candidat démocrate, a été de dire que l’ambassade resterait à Jérusalem.
Quel est le raisonnement de Nétanyahou ? De nombreuses annexions ou crimes contre l’humanité dans le monde ne sont plus vraiment contestés : l’annexion du Sahara Occidental par le Maroc ou celle de la Crimée par la Russie. La répression russe en Tchétchénie ou chinoise contre les Tibétains ou les Ouïghours suscitent bien peu de réaction.
Le sionisme a toujours procédé par fait accompli. Dans les années 2000, Sharon expliquait qu’il fallait occuper le maximum de territoires parce que « tout ce que nous occupons sera à nous ».
Jusque-là, l’Occident a tout accepté : le rouleau compresseur colonial, les invasions, les crimes de guerre. Nétanyahou est persuadé qu’il acceptera l’annexion d’une bonne partie de la Cisjordanie. Il sait déjà que les premiers qui accepteront seront les dirigeants collabos d’Égypte ou du Golfe.
Le rapport de force est très favorable à l’occupant. Il est une pièce maîtresse de la domination occidentale dans la région. Il dispose partout d’amis et de complices. Les GAFA le soutiennent. Facebook vient d’engager une experte israélienne de la censure, Emi Palmor pour « traquer les discours de haine » (comprendre la critique d’Israël). Paypal ferme les comptes des associations soutenant les droits des Palestiniens, Western Union interdit certains transferts d’argent vers la Palestine, Air BNB promeut le tourisme dans les colonies … La complicité des États va jusqu’à forcer le directeur du musée juif de Berlin à démissionner parce qu’il ne donne pas la « bonne » définition de l’antisémitisme.
Sur le fond, le projet d’annexion ne change pas grand chose à la réalité de ce que vivent les Palestiniens. Les Israéliens détiennent déjà la totalité du pouvoir politique, économique et militaire. Les Palestiniens vivent dans une grande prison avec la menace perpétuelle de l’agression et de l’expulsion. L’annexion va un peu plus étouffer une population déjà asphyxiée.
Pourtant, tout le monde a bien conscience de ce que signifierait l’annexion : la fin de tout « droit », la généralisation de la loi du plus fort, la fin définitive du mythe du « processus de paix », l’officialisation d’une recolonisation du Proche-Orient. 28 ans après une lutte victorieuse contre l’apartheid sud-africain, le monde avaliserait l’officialisation de l’apartheid israélien
Très hypocritement, l’ONU et l’Union Européenne soutenaient une coquille vide : la « solution à deux États » dont le mythe aura permis à l’occupant d’installer des centaines de milliers de nouveaux colons et de voler toujours plus de terre. Le mythe s’écroule. Quels prétextes trouveront ces institutions pour continuer cette complicité avec le sionisme et cette approbation tacite de la destruction de la société palestinienne ?
La résistance
Les Palestiniens disent souvent « vivre c’est résister ». Le superbe film « Le Char et l’Olivier » de Roland Nurier montre cette résistance quotidienne. Résister est de plus en plus difficile, il y a des gens qui tentent de fuir, on les comprend. Mais fondamentalement, la société palestinienne ne s’effondre pas. Elle continue d’essayer de produire, de cultiver la terre, d’éduquer massivement les enfants. Fragmentée, soumise à des statuts de domination différents et à l’arbitraire permanent, elle continue d’exister. Les sionistes ont toujours rêvé que les Palestiniens disparaîtraient comme peuple pouvant exiger ses droits comme les populations autochtones d’Amérique ou d’Australie. Mais voilà : même dominés, humiliés, violentés, les Palestiniens forment 50 % de la population et l’occupant a toutes les peines à les faire disparaître du paysage.
Même en Israël, il y a des résistances. Courageusement, des milliers de manifestants ont défilé à Tel-Aviv. La partie « européanisée » de la population qui souhaiterait vivre normalement ne se reconnaît plus dans cet État dirigé par une espèce d’OAS fascisante. Même parmi ceux qui continuent de se réclamer du sionisme, certains ont conscience que l’annexion pourrait conduire à l’isolement et à une réprobation internationale.
Et ils n’ont pas tort. Après des années d’attente, la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) a rendu son verdict. Elle infirme le jugement qui avait condamné les militants de Mulhouse pour une action de boycott il y a maintenant 9 ans. Elle condamne la France à leur verser de lourdes indemnités. Ce jugement met par terre toute la jurisprudence qui avait tenté de criminaliser le BDS et d’intimider de nombreux militants de la solidarité.
Comment expliquer ce jugement ? Bien sûr, l’Union Européenne, premier partenaire économique d’Israël, continue d’être complice. Le Parlement européen a voté un accord aérien avec Israël. Le Parlement français a voté la résolution Maillard qui essaie de criminaliser l’antisionisme. En Allemagne, les comptes bancaires des associations juives solidaires des Palestiniens ont été fermés. En Europe de l’Est les régimes autocratiques, dont les racines idéologiques se mêlent souvent avec les mouvements antisémites qui ont soutenu l’Allemagne nazie, sont les supporters les plus fervents d’Israël.
Pourtant cette Europe-là a senti que l’interdiction de la parole contre les crimes d’Israël aurait des conséquences graves. Les juges n’ont pas voulu que l’Europe suive Trump et Nétanyahou dans leur ostentation du déni de tout droit. Les provocations de Nétanyahou qui annihile de lui-même la pseudo solution à deux États et qui brandit sans arrêt l’antisémitisme tout en s’alliant avec de vrais fascistes ont fait le reste.
Relancer le BDS
On entend souvent dire en Palestine que l’issue de cette guerre dépend à la fois de la capacité des Palestiniens à survivre en tant que société et de notre capacité à forcer nos dirigeants à changer de politique. Ils rappellent que la guerre qui les a dépossédés de leur pays est née à l’extérieur : de la déclaration Balfour, du colonialisme britannique, de l’antisémitisme européen, de la partition de la Palestine, de l’admission d’Israël à l’ONU alors que ce pays violait toutes les résolutions à commencer par celle sur le retour des réfugiés, du soutien inconditionnel états-unien à Israël, …
La décision de la CEDH annonce une relance coordonnée des actions de Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël. Un Boycott qui doit être total : politique, économique, commercial, scientifique, culturel, universitaire, sportif, syndical … Il s’agit de mettre au ban de l’humanité un État voyou.
Derrière la question de la Palestine se pose fondamentalement la question du monde dans lequel nous voulons vivre. Refuser le colonialisme, le racisme, le suprématisme, la prison sécuritaire, la répression violente, l’enfermement massif, la discrimination institutionnelle, c’est soutenir la Palestine.
Nous aurons aussi, sans relâche à combattre l’obscénité de l’instrumentalisation de l’antisémitisme. Les dirigeants israéliens sont bien plus proches, idéologiquement, de ceux qui ont commis le génocide nazi que de ceux qui l’ont subi. Nous ne les laisserons pas parler au nom de la mémoire des victimes.
https://www.ujfp.org/spip.php?article7954
Sur le même sujet, voir aussi :
Les Palestiniens sont fatigués de prouver que l’apartheid israélien existe
https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/07/03/les-palestiniens-sont-fatigues-de-prouver-que-lapartheid-israelien-existe/
« Une loi d’exception ne peut rien nous dire que des décennies de lois et de politiques ne nous aient déjà appris »
Bonjour.
On a du mal a communiquer ensemble. Je sais bien que souvent, ça vient de nous les modos. On sature completement et on est bien fatigué.
A un moment, l’abondance de contributions sur le sionnisme et sur la Palestine, nous a conduit à vouloir limiter les articles qui traitent du sujet. Depuis, on a l’impression d’être engagé dans un véritable rapport de force qui nous pompe beaucoup d’énergie.
Au départ, on est nous aussi interessé par les problématiques autours de la colonisation de la Palestine et de l’apartheid qui va avec. Depuis très longtemps, des contributeurices d’indy postent de temps en temps des articles à ce sujet et c’est cool.
Pendant une période, il y en a eu énormement. Il y a pleins d’autres sujets qui du coup perdaient en visibilité. On a commencé à parfois en refuser en disant « bah, il y a déjà trois articles qui parlent de ça en colone globale ». Mais c’était pas une règle vraiment précise. Je sais pas trop comment c’est parti en guerre. J’ai l’impression qu’un moment tu t’es dit « ah bon mes articles sont refusées, hé bien je vais en poster d’autres jusqu’à ce que ce soit accepté » (je dis pas que c’est vraiment ça que tu t’es dis, c’est juste l’impression que ça me renvoie).
C’est pas interessant, ni pour toi (ou vous si vous êtes plusieurs), ni pour nous. Au début début de l’année, on a très souvent refusé des articles sur le sujet. Malgrés tout les refus de notre part, il y avait quand même plus d’article qui parlaient de la Palestine que d’articles sur n’importe quel autre sujet ! J’avais du temps au début du confinement, j’ai compté tous les articles. Il y avait eu plus d’un article sur la Palestine par semaine. Et ça, c’était quand on limitait déjà à fond. Même quand on n’accepte qu’un article à la fois en colone globale, ça fait déjà beaucoup !
Nous, ce qu’on aimerait bien, c’est qu’il n’y ait pas de règles précises. Que quand il y a des actualités importantes en Palestine, il puisse y avoir trois articles la même semaine, tous les trois visibles en même temps. Mais ça nous parait pas souhaitable que se soit le cas en permanence. Alors on fait comment ? On aurait aimé compter sur l’auto-régulation des usager.e.s du site, mais visiblement, ça ne marche pas. On a pas du tout envie de mettre un quotas du genre « chaque sujet (il faut définir ce qu’est un sujet) n’à le droit qu’à 3 articles par mois, chiffre qui peut passer à 9 deux fois dans l’année en cas d’actualités particulières ». Je déconne, ça parait absurde de définir le nombre d’article de cette manière. L’autre solution qui nous reste, celle qu’on applique actuellement, on ne l’aime pas du tout. C’est d’évaluer nous même, au cas par cas, si on trouve que y a déjà assez d’article ou pas. C’est arbitraire. Alors, souvent, on t’en veut de nous pousser à faire ça.
Qu’on décide nous-même si un article doit être publié ou pas, non pas en appliquant méthodiquement la charte, mais en évaluant personnelement si ça mérite ou pas d’être publié, ça va à l’encontre de l’openpublishing. C’est comme si on devenait un comité éditorial, ce qu’on ne veut jamais devenir. La solution bancale qu’on a trouvé, c’est de refuser pour « surpublication », mais ce n’est pas completement satisfaisant.
Qu’est ce que tu crois qu’on devrait faire ? Accepter tout les articles sur la Palestine même si ça devient le sujet principal du site ?
Un commentaire a été caché pour « troll ». Les commentaires sont faits pour apporter une précision supplémentaire, une question voir une analyse différente sur une question.
Ici, ça pourrait être de participer à une réflexion collective sur la modération. Mais juste insulter et invalider quelqu’un.e, ça fait rien avancer et c’est pénible.
Je n’ai jamais dit qu’il fallait accepter tous les articles sur la Palestine, et il y en a très peu dans la réalité. S’il y en a eu une avalanche à certains moments, c’est qu’ils étaient refusés sans la moindre possibilité de s’exprimer autrement que par des articles, ce qui alimentait le fantasme de la surpublication. Tu dis que « Les commentaires sont faits pour apporter une précision supplémentaire, une question voir une analyse différente sur une question. » Mais je n’ai JAMAIS eu la possibilité de m’exprimer dans un commentaire, j’ai été obligé de le faire dans des articles, qui ont été considérés au mieux comme des trollages, au pire comme de l’antisémitisme.
Cet article en est un bon exemple : il aurait très bien pu, comme d’autres semblables, être une réponse aux accusations qui nous sont faites régulièrement chaque fois qu’on appelle Israël pays de l’apartheid ou Etat raciste. Je ne demande pas de censurer les personnes qui pensent le contraire, mais de pouvoir m’exprimer moi aussi sans être obligé de poster un article qui sera considéré comme un spam. Il y a eu des articles polémiques contre l’antisionisme, mais les réponses ont été refusées pour surpublication.
On se trouve dans une période où il va se passer des choses terribles en Palestine, et où il y a une offensive de grande ampleur ici contre les soutiens de la résistance palestinienne. Ça va être difficile d’instaurer des quotas sur un sujet d’une telle actualité, de même qu’on ne l’a pas fait pour la pandémie ou les violences policières.
La solution la plus simple serait de pouvoir publier des compléments d’information en commentaires. Une autre solution a été suggérée par un-e modo mais jamais appliquée :
> Article refusé.
Publié: le mercredi 8 mai 2019 à 19:14 par modo
« Pour les mêmes raisons que https://nantes.indymedia.org/articles/45497 Peut-être qu’une compilation de texte serait plus judicieuse, plutôt que de remplir la colonne globale de copié-collés. »
https://nantes.indymedia.org/articles/45499
En faisant comme ça, la colonne globale ne serait pas remplie de copiés-collés – ni d’ailleurs la colonne refusés. Il reste le problème des trolls dans les commentaires, mais je pense qu’ils sont facilement repérables. Sinon, il y a la modération a priori, mais à condition que ça ne consiste pas en la suppression de TOUS les commentaires.
Un autre article a été refusé sur les menaces et les attaques du CRIF contre des camarades avec la complicité des médias et des autorités. Il ne s’agit plus de quotas sur la Palestine, mais de solidarité et de riposte à des fascistes, comme on le ferait pour n’importe quelle attaque de fachos à propos de n’importe quel sujet.
Ce n’est pas moi qui ai renvoyé plusieurs fois le même article, les trolls ont plus d’un moyen pour discréditer les antisionistes.
J’ai eu la naïveté de croire qu’il était possible de discuter et d’exprimer des critiques sur la modération, mais c’est un dialogue de sourds et rien n’a changé. Dans la réalité, cet article est toujours en attente et un autre article dénonçant les menaces du CRIF contre des camarades est refusé pour surpublication :
https://nantes.indymedia.org/articles/50647
Les modos mettent donc ces deux articles dans la même catégorie en parlant de surpublication, mais quand je poste le deuxième ici en commentaire il est enlevé. Le résultat final c’est que RIEN n’est validé et n’apparaît dans la colonne globale, ni cet article, ni celui sur le CRIF, ni le commentaire, alors qu’on continue de parler de surpublication. Difficile de faire avaler ça.
En fait, si, c’est possible de discuter, c’est ce qu’on est en train de faire.
J’ai compté les articles qui ont été publiés sur la Palestine, sur Israël ou sur le sionisme depuis le début du mois d’avril. Il y en a 15 en 15 semaines. Et encore, c’est parce qu’on en a déjà refusé beaucoup ! Un par semaine, je trouve que c’est énorme. Combien il y a eu d’articles sur le Kurdistan dans la même période ? Sur la Grèce ? Sur le Mexique ? Et là, je cite seulement des pays qui suscitent un certain intérêt des milieux militants. Pourquoi n’a t’on pas plus d’infos sur le Portugal, sur le Nigeria, sur la Libye ?
Tu dis qu’une bonne solution, proposée par un.e modo, ce serait de faire des compilations. Je suis bien d’accord, mais ce serait à toi de les faire. Une fois par mois, tu écris un article synthétique sur la situation en Palestine avec des liens vers différents articles pour les gens qui veulent plus d’infos. Nous on s’occupe de la modération, on n’écrit pas les articles.
On te dis que ça nous pose problème qu’il y ait un nombre d’article disproportionné sur la Palestine, mais tu n’as pas l’air de le prendre en compte. Tu continue à publier pleins d’articles sur le sujet et à te plaindre parce qu’on ne les publie pas tous. On est pas à ton service. On passe pas tout ce temps à administrer ce site pour toi. Si tu détestes tant que ça les décisions qu’on prend pour la modération du site, pourquoi ne fais tu pas ton propre site ? Peut-être que tu te rendras compte que c’est beaucoup de travail. On est content de publier des articles que tu nous propose, je dis juste qu’on ne peut pas les publier tous. Et qu’on en a marre que quand on en refuse, tu en republies pleins d’autre en « représailles » et que tu te plain d’à quel point c’est vraiment injuste.
Il y a actuellement un article sur l’antisémitisme dans la colonne globale (https://nantes.indymedia.org/articles/50558) , d’où la surpublication. Tu ne peux pas nous demander de changer nos habitudes en gardant les tiennes et sans nous écouter. Ca ne marchera pas non plus en continuant à nous harceler de copié-collés, ni en prétendant vouloir discuter mais en distordant les faits à ton avantage. Ca ne peut en tout cas que nous questionner sur tes intentions.
« Il y a actuellement un article sur l’antisémitisme dans la colonne globale (https://nantes.indymedia.org/articles/50558) , d’où la surpublication. »
Ce n’est pas un article sur l’antisémitisme mais un article sur le RACISME d’Eric Zemmour par une organisation antiraciste, il suffisait de lire :
« L’UJFP, organisation antiraciste, s’est portée partie civile au procès Zemmour qui se tenait ce 1er juillet 2020 devant la 17ème chambre correctionnelle du TGI de Paris, aux côtés de nos camarades du CCIF. Elle était représentée par sa co-présidente Béatrice Orès, qui a témoigné à la barre. »
Mais si on veut élargir les quotas à toutes les formes de racisme et aux organisations qui le combattent, c’était un prétexte à ne pas laisser passer pour refuser des articles.
On peut difficilement prendre prétexte du manque d’articles sur « le Kurdistan, la Grèce, le Mexique, le Portugal, le Nigeria, la Libye », pour refuser ceux sur le sionisme ou la Palestine, ça c’est des arguments de café du commerce ou de cour de récré, ça devrait pas être des arguments d’indymedia. Si des gens veulent écrire des articles sur ces sujets personne ne les en empêchera. Quand un sujet est devenu d’actualité, il y a eu plusieurs articles de suite pour en parler, il n’y a pas de raisons de faire une exception pour la Palestine, le sionisme et le racisme en général englobés dans la même rubrique pour justifier les quotas.
On attendait d’indymedia autre chose qu’un système bureaucratique pour résoudre le problème de la surpublication. En particulier d’ouvrir les commentaires, qui aurait permis beaucoup moins d’articles. Encore que un article par semaine englobant plusieurs rubriques, c’est dérisoire si on compte qu’une semaine c’est en moyenne 3 colonnes global ! Et il faudrait encore les réduire à UN MOIS ???!!! C’est une blague ? avec ce qui se prépare en Palestine et l’offensive des sionistes ici ?
Je crois qu’il faudrait plutôt chercher les raisons de tout ça chez modo 2 :
« Ca ne peut en tout cas que nous questionner sur tes intentions »
Parce que je n’ai pas été seulement été traité de troll monomaniaque ne s’intéressant qu’à un seul sujet, mais aussi d’antisémite pro-dictature sans le moindre argument autre que divinatoire.
Oui, je suis d’accord avec toi que l’article sur Zemmour ne parle pas de la Palestine. Mais en fait c’est pas vraiment le problème. On réagit comme ça parce qu’on est tendu.e.s. On essaye de prendre des décisions collectives pour améliorer la qualité du site, ces décisions ne te plaisent pas et du coup, tu te mets en conflit contre le site et contre notre travail.
Tu penses que c’est pas parce qu’il n’y a pas d’articles sur la situation dans d’autres pays, qu’il ne faudrait pas mettre des articles chaque semaine pour parler de la Palestine. Je comprends ton point de vue, et il peut se défendre. Seulement, ce n’est pas celui que nous avons retenus au sein du collectif. Nous en avons discuté collectivement et nous pensons que l’abondance d’articles sur la Palestine, peut – si on ne mets pas de limite – invisibiliser pleins d’autres sujets qui sont moins médiatisés. Ca ne veut pas dire qu’on ne publie plus d’articles qui parlent de la Palestine. Ca veut dire qu’on ne s’engage pas a publier tous les articles que tu proposes à ce sujet.
Je sais que tu n’es pas d’accord avec ça. Je sais pas quoi te dire. Trouve un site avec lequel tu es d’accord. Il y a des sites qui sont spécialisés sur la Palestine et la lutte contre la colonisation. Pourquoi ne te diriges tu pas vers de telles sites ?
Si tu arretais un moment, ça nous laisserai aussi le temps de nous détendre là-dessus. On a pris une décision sur la modération du site. on ne va pas changer notre décision parce qu’elle ne te plait pas.
Vous pourriez proposez un flux RSS vers le site de l’UJFP ou réactiver la rubrique lien pour que notre camarade puisse se défouler.
Les flux rss servent à indexer d’autres médias libres et pas tous les blogs de l’internet. Si on commençait par mettre celui de l’UJFP, pourquoi pas tous les autres ? La rubrique lien a été désactivé parce qu’elle était ingérable en spam et trollage. Et le but de ce site n’est pas de permettre à des « camarades » de se défouler, pour ça il peut tout aussi bien se faire un site perso ailleurs.
Pour compléter la réponse de l’autre modo, on a été obligé de passer les commentaires en modé à priori lorsqu’il s’agit de Palestine et de quelques autres sujets, notamment parce qu’autrement ils se remplissaient de copié-collés d’autres sites, ce qui n’est pas vraiment leur fonction. On a bien essayé de l’expliquer mais n’avons jamais été entendu. En plus de ça ils finissaient la plupart du temps en trollage entre quelques individus qui passaient leur temps à s’insulter. Ce qui n’est pas non plus leur fonction. Faire cette modération nous désole mais nous n’avons pas eu le choix, et on ne compte pas les réactiver. Modérer les commentaires prend autant de temps que les articles, ça ne résoudrait pas notre problème.
« Oui, je suis d’accord avec toi que l’article sur Zemmour ne parle pas de la Palestine. Mais en fait c’est pas vraiment le problème. »
C’EST PAS VRAIMENT LE PROBLEME ???!!!!!!!!!! C’est quoi alors le problème ? Le problème, c’est que vous censurez avec le prétexte de la surpublication et que maintenant vous dites qu’il n’y en a pas mais que c’est pas le problème. Le problème c’est que vous bloquez des articles qui donnent des informations sur les crimes qui se commettent en ce moment même en Palestine ou des articles qui dénoncent les attaques et les menaces des fachos du CRIF contre des camarades parce qu’il y a DÉJÀ un article sur le raciste Zemmour ! Vous vous foutez de la gueule de qui ? Vous attendez quoi pour daigner publier un article ? Que pendant des semaines il n’y en ait aucun dénonçant ni le sionisme, ni le racisme, ni l’apartheid, ni le colonialisme, ni le suprémacisme, ni l’islamophobie ?
Il y a déjà eu un article du sioniste Ivan Segré calomniant l’antisionisme en dehors de tout contexte d’actualité, et non seulement il a été impossible de lui répondre, mais en plus tous les articles parlant de sujets approchants ont été refusés pour surpublication pendant trois semaines ! C’est ce que vous voulez renouveler maintenant ?
« Trouve un site avec lequel tu es d’accord. Il y a des sites qui sont spécialisés sur la Palestine et la lutte contre la colonisation. Pourquoi ne te diriges tu pas vers de telles sites ?
Merci du conseil ! Je vais déjà dans de tels sites, je vois pas le rapport avec indymedia. TOUS les articles publiés ici proviennent de sites spécialisés dans tel ou tel truc. Pourquoi ne pas leur conseiller la même chose ? Allez donc dans les sites spécialisés, ça fera de la place dans la colonne globale ! Il restera plus grand chose à mettre dans cette colonne.
On aura quand même appris une chose : ce n’est pas du tout la surpublication qui détermine la validation, mais le sujet des articles. Vous auriez dû commencer par là.
Y a de bons tutos qui trainent sur le net pour comment faire son site soi-même! çà nous épargnera ton combat de catch avec les modos. Vous êtes fatiguants…
On aura essayé d’expliquer la modération mais c’est un peu comme d’habitude, tu veux rien entendre et il faudrait juste t’obéir.
Le problème, le modo a tenté de l’expliquer juste après la phrase que tu cites (et dans ses autres commentaires), mais tu préfère ne pas répondre et ne sélectionner que le petit bout de son commentaire qui t’arrange. Ça n’est pas comme ça qu’on peut discuter.
Non, tous les articles ne sont pas des copié-collés d’autres sites, et l’objectif de ce site c’est quand même de privilégier les articles originaux. Il n’y en a pas autant qu’on le voudrait c’est sûr mais il y en a (contrairement à ce que tu dis), et ce n’est pas une raison pour remplir la colonne globale de copié-collés.
Il n’y a pas aucuns articles sur ces sujets pendant des semaines, il y en a tout le temps. Quiconque va voire les archives de la colonne globale s’en rendra compte.
Tu nous ajoute un travail de modération qui n’est pas rien, et tout ça sans vouloir nous écouter. On te le redit, si tu souhaite trouver un site ou tu peux importer tous les article que tu veux, tu peux t’en faire un à toi. Ce n’est pas l’objectif de celui-ci. On ne voit pas c’est quoi ton enjeux de nous copié-collé autant d’articles. En tout cas ce n’est pas toi qui te tape le boulot de modé ici, et on ne va certainement pas modifié la modération selon tes bons désirs sans que tu nous écoute un minimum. Et certainement pas si tout ce que tu sais faire c’est du rapport de force pour avoir ce que tu veux.
Et là il a encore fallu refuser un article border line sur l’antisémitisme (https://nantes.indymedia.org/articles/50676), et ce n’est pas la prremière fois. Si tu vois pas le problème on peut pas grand chose pour toi.
En tout cas nous là on voit pas comment continuer ce « dialogue » qui n’en est pas un.
Fallait le dire tout de suite : dénoncer le CRIF, c’est être antisémite. On n’argumente pas une modération sur des mensonges successifs. Pour le même article, on passe de « Surpublication. On essaye de laisser de la place sur divers sujets dans la colonne globale. » à « On a décidé de limiter le nombre d’articles sur le sionnisme parce qu’on en a déjà beaucoup et qu’on voudrait laisser de la place pour d’autres sujets. » et maintenant : « titre bien trop proche de thèses antisémites (« le lobby juif contrôle l’état » s’il fallait préciser). Mais il n’y a toujours pas de problème d’antisémitisme hein… »
Dans tous les cas, il s’agit de gros mensonges : il n’y a pas de surpublication, il n’y a pas « beaucoup d’articles sur le sionisme » et il n’y est jamais question de « lobby juif », la modération s’est alignée sur la propagande sioniste pour discréditer toute critique du CRIF. Quel que soit le titre, cet article est refusé depuis le début. On peut dénoncer le fascisme, mais avec discrétion : le CRIF ou Zemmour, mais pas les deux à la fois le même mois.
C’est comme ça que le CRIF peut impunément s’attaquer à des camarades sans qu’indymedia se sente concerné le moins du monde. Pire, dénoncer la collusion du CRIF avec l’Etat, ce qui est une évidence pour tout le monde et que cet article démontre, devient de l’antisémitisme. Quand on veut noyer son chien, on l’accuse d’antisémitisme.
La logique des modos sur l’antisémitisme revient à considérer comme antisémites tous ceux qui dénoncent la collusion entre le CRIF et l’Etat, donc tous les antisionistes, et même plus généralement les antiracistes. Et pas seulement Dominique Vidal dont on peut se demander ce qui peut choquer des antifascistes dans ce qu’il dit :
« Il faut le dire clairement : le CRIF a désormais pour fonction de défendre, non plus les intérêts bien compris des Juifs de France, mais uniquement la politique de l’extrême droite israélienne dans sa politique antipalestinienne, mais aussi dans ses alliances avec les leaders populistes, négationnistes, voire antisémites d’Europe centrale. Et pour cause : en France, c’est aussi l’extrême droite qui a fait main basse sur le CRIF. »
Et aussi : http://www.ujfp.org/spip.php?article6053
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Comme on l’a expliqué de nombreuses fois, on essaie de limiter les articles sur la Palestine à cause d’une surpublication.
Depuis le début de l’année, on en a validé environ un par semaine, mais même ça, ça fait beaucoup. On ne s’engage pas à systématiquement valider quand la colone globale ne contient pas d’article sur le sujet.