Encore une grosse journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les grèves restent fortes surtout dans les secteurs de l’éducation, des transports, de la santé. Dès 4h la CGT bloquait les camions et ralentissait les voitures autours de l’aéroport de Nantes Atlantique. Pour Nantes, pas de blocage à l’université, mais certainement dans les lycées malgré l’absence de news dans la presse. Ailleurs de nombreux piquets et blocages de dépôts de transports, de périph’, de zones portuaires etc

Départ de manifestation 10h au miroir d’eau, une banderole est déployé sur les remparts « le chateau d’Educ à terre, c’est la faute à blanquer ». Un cortège féministe se forme et entame une performance « Un violador en tu camino » mais il y a tellement de monde que la visibilité est réduite et nombreux sont les groupes à avoir préparer, qui des buvettes, qui des chants, qui des discours qui s’entremêlent dans une foule devenant de plus en plus compacte. 40 000 annoncent les syndicats, 22 000 les merdias… Franchement même la CFDT et l’UNSA sont là donc c’est dire si on est nombreux.ses !

Le cortège s’élance, ça emprunte un parcours un peu inhabituel, une boucle plus grande pour les défilés XXL.^^ Hotel Dieu – Chaussée de la Madeleine – Quai Magellan – Cité des Congrès – Duchesse-Anne – Cathédrale – Préfecture – Cours des 50 otages. La boucle s’effectue tranquillement, le cortège est interminable. En tête c’est assez divers, le SO de la CGT est toujours là, l’encadrement GM aussi… Les keufs bloquent les passages interdits et protègent les banques, ils surveillent de très près la tête allant même jusqu’à se permettre des incursions pour fouiller des sacs. Retours miroir d’eau, le début de la manif rejoint la fin, la CFDT est encore en train de passer le pont du LU, qu’importe, la tête s’engouffre pour un deuxième tour ! Une grosse partie des syndicats ne suit pas. Au niveau de la préfecture la lance à eau est brièvement utilisée contre la manif, puis des interpellations suscitent l’énervement et bim ça gaze. Le cortège toujours rapide, peu compacte et encadré de près est vulnérable et les forces de l’ordre y pénètrent facilement pour faire des interpellations par exemple.

La manif est coupée en deux, un groupe coté pref, l’autre vers place du cirque et ça gaze encore. Les électricien.ne.s en grève vont alors ciblé un central et coupé l’élec’ dans tout Nantes ! Il en est de même dans de nombreuses villes de fRrance, la coupure sera de courte durée mais on peut dire que c’est bien jouer, une action directe symbolique mais qui en dit beaucoup sur le rapport de force… Arrivé.e.s à la croisée des trams, ça se complique, gazages et charges de la BAC, c’est véner’ il y a des tirs tendus, des arrestations. Pas tellement de vent, les gaz stagnent et sont corsés alors on y voit rien et on suffoque.

La manif bouge vers Hotel-Dieu et ça re-gaze. A 14h30 c’est la manif des hospitalier.e.s, les flics essayent sûrement d’empêcher les deux manifs de se rejoindre. Il y a encore pas mal de personnes, un peu de peinture égaye le dispositif, atteignant les casqués à diverses reprises. Les keufs bloquent tout et gazent à tout va, les cortèges se retrouvent scindés, parfois repoussés, poursuivis. Ce qu’il reste de la manif va s’étaller de Aimé-Delrue à Commerce et de petite Hollande à miroir d’eau au gré des attaques policières. A un moment un groupe de jeunes se fait coursé par la BAC en direction du palais de justice, un autre groupe évolue et se fait gazer rue des Olivettes, petit à petit les effectifs s’amenuisent. L’hélicoptère arrive, une centaine de personnes se regroupe à la croisée des trams, ça gaze encore et toujours, des gens s’engouffrent dans Bouffay, le dispositif policier se ressert petit à petit sur Commerce. Ça gaze et charge encore véner’ en mode quasi-nasse, pendant que la BAC chasse côté Baco, n’hésitant pas à aller jusque dans les commerces pour arrêter les gens.

Au final une dizaine d’arrestations, un rassemblement à lieu le soir même devant le commissariat Waldeck Rousseau jusqu’à tard. Une vingtaine de chambres de la maternité ont dû être évacuées à cause des gaz et niveau des blessé.e.s on a pas trop d’infos.