Ce grand écart entre l’avis et les peines est purement incompréhensible. Le fait de déplacer un panneau de signalisation d’un chantier s’accompagne donc inexorablement de deux mois de prison avec sursis ? Des gendarmes qui n’ont aucune légitimité d’intervention, font des erreurs de jugement, et exercent une violence disproportionnée sont, eux, blanchis et dédommagés de la part de leurs victimes qui se sont défendus en légitime défense !

Le tribunal fait des treize zadiste un exemple. Le message est clair : de fait, sortir du cadre, devoir désobéir, et devoir dénoncer les agissements de l’état, se fait au prix de l’intégrité juridique. Les gendarmes ne sont pas légitimes et enferment des personnes 48h ? Pas de soucis ! La justice devient ainsi le bras armé des grosses multinationales qui sont en convention avec l’Etat. Toute voix dissonante, légitime ou non, pacifique ou non, légale ou non, sera condamnée. Et le motif sera trouvé, même s’il faut que des panneaux de signalisations déplacés servent de justification à de la prison. L’important est que le message passe : ON SE TAIT ET ON OBEIT !

Ce jugement n’est pas sans rappeler celui du 25 septembre 2018, sur le jugement du référé de l’autorisation unique du GCO : le juge reconnait les tords de la préfecture et donne raison aux opposants, mais à titre exceptionnel autorise les travaux. Une fois de plus, VINCI a su faire en sorte que, même si l’avis est en faveur des opposants, le verdict soit celui qu’il souhaite : la condamnation de l’opposition !

Mais qu’importe. Notre combat est légitime!

Nous ne défendons pas la nature, c’est elle qui se défend à travers nous.

Nous ne baissons pas les bras et continuerons à chanter aux quatre vents ce qui ne doit être dit, et à montrer à celles et ceux qui veulent bien voir, ce qui ne doit être montré.