«Dans mon pays, le Bangladesh, lorsque j’étais jeune, les filles de mon milieu social abandonnaient fréquemment l’école vers l’âge de 15 ou 16 ans, c’est-à-dire au moment où leurs parents les contraignaient à se marier. Peu de filles avaient la chance de poursuivre leurs études, car après leur mariage arrangé, elles n’avaient plus le droit de poursuivre leurs études secondaires ou d’accéder à l’université, pas plus qu’elles ne pouvaient travailler. Autrement dit, elles étaient sous la totale dépendance de leur mari.

«La coutume voulait que, tôt le matin, nous, les enfants, nous lisions le Coran en arabe, et tout comme les autres enfants du Bangladesh, c’est ce que je faisais. Mais je me suis rapidement posé des questions. Je voulais savoir ce que je lisais, connaître le contenu des versets coraniques. Notre langue est le bengali, pas l’arabe, il nous était donc impossible d’en comprendre le sens. Nous lisions, un point c’est tout. Quand j’ai demandé à ma mère la signification de ce que je lisais, elle m’a expliqué que cela n’avait aucune importance. L’essentiel était qu’Allah soit heureux de savoir que je lisais le Coran en arabe.

«À quatorze ans, j’ai trouvé une traduction du Coran en bengali. À ma grande surprise, j’ai découvert qu’Allah disait que les hommes sont supérieurs et les femmes inférieures. Les hommes peuvent avoir quatre épouses. Les hommes peuvent divorcer à n’importe quel moment. Les hommes ont le droit de battre leurs épouses. J’ai ainsi découvert que l’islam ne considère pas une femme comme un être humain autonome. L’homme est la création originale et la femme a ensuite été créée pour le plaisir des hommes. L’islam considère une femme comme une esclave ou un objet sexuel, rien de plus (…)».

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