Des affrontements ont éclaté entre des Palestinien·ne·s et des soldats de Tsahal. Ceux-ci ont inondé le quartier de gaz lacrymogènes, tandis que les pierres pleuvaient sur leurs véhicules blindés.

Le lundi d’avant, le 22 juillet 2019, une dizaine d’immeubles avaient notamment été détruitspar les forces de l’ordre israëliennes.

https://fr.squat.net/2019/08/03/jerusalem-israel-palestine-emeutes-du-logement-le-vendredi-26-juillet/

 

L’occupation israélienne de la Palestine au mois de juillet

Le mois de juillet est passé. C’était un mois particulièrement horrible, surtout après que nous avons vu, terrifiés, la démolition des maisons dans le quartier palestinien Sour Baher au sud de Jérusalem. Mais en même temps c’était un mois ordinaire. C’est-à-dire – les forces occupantes ont envahi 296 fois des communautés palestiniennes, les soldats israéliens ont cogné aux portes, réveillé des petits enfants, semé la terreur. 246 palestiniens ont été arrêtés dans ces rafles, parmi aux 19 mineurs et une femme.

Dans la mer de Gaza les soldats israéliens ont arrêté 4 pêcheurs, parmi eux un mineur. Un bateau a été confisqué.

J’ajoute une rubrique au rapport hebdomadaire : chaque semaine on constate l’apparition de beaucoup de barrages routiers temporaires dans les territoires occupés. Ils génèrent des embouteillages énormes – des voitures prennent des chemins périlleux pour les éviter, des êtres humains sont stoppés et parfois arrêtés. Pendant le mois de juillet on a vu 302 barrages de cette sorte qui ont donné 17 arrestations.

Chaque semaine des colons organisent des pogroms en Cisjordanie. En juillet des colons venant de Yitzhar ont brulé 1500 oliviers qui appartiennent aux familles Huwara et Burin. 80 oliviers ont été coupés et déchiquetés (pendant le shabbat !) par des colonnes de Rehalim. 10 voitures ont été endommagées – des pneus crevés, des voitures griffées, des vitres brisées. 4 citernes d’eau ont été vidangées et détruites.

La semaine dernière 19 détenus ont joint les 8 qui entamaient cette même semaine, leur deuxième mois de grève de la faim. Cette fois-ci, la grève est menée par des détenus du Front populaire de libération de la Palestine. Leur demande est l’abolition de la procédure arbitraire de détention administrative . Les détenus ont publié une annonce qui condamne l’attitude du SPI (service pénitentiaire israélien) envers les détenus grévistes. En réaction à cela les unités « spéciales » du SPI ont envahi les deux sections de la prison Ramon où sont arrêtés principalement des détenus et des prisonniers du Front populaire. Plusieurs prisonniers ont été transférés, et la direction de la prison a menacé de transfert entre prisons (ce qui est un véritable cauchemar) si la grève continue.

Je me focaliserai ici sur un détenu, Muhammad Abou Akhar, puisqu’il a fêté son 25ème anniversaire il y a deux jours, et je veux lui souhaiter une vie de liberté. Le jour de son anniversaire il a achevé un mois où il n’a rien mangé. Abou Akhar est un étudiant et un activiste du camp de réfugiés Dheisheh. Il étudie à l’université de Bethléem – quand il peut y aller. Il est le fils du journaliste et de l’activiste Nidal Abou Akhar, qui a été emprisonné pendant 14 ans (accumulés) et qui a mené aussi une grève de la faim en 2015 lorsqu’il était en détention administrative. Le fils, Muhammad, a été mis en détention administrative en novembre 2018. Son père dit que les autorités pénitentiaires ont offert à son fils de le libérer quatre mois après la fin de la période actuelle de détention s’il arrête maintenant la grève de la faim. Il a refusé. Il a déjà perdu 20 kilos. Il est détenu à l’isolement à la clinique du SPI de Ramle.

Deux détenus administratifs ont mis fin récemment à leur grève de la faim après avoir accepté des accords similaires avec le SPI.

Anat Matar