Certes ces gens sont désespérés, ils ne sont pas idiots…

Avec l’aide du DAL, ils avaient obtenu du temps pour se reconstruire, rester à l’abri, rechercher des solutions d’hébergement plus dignes que ce petit appartement HLM inoccupé dans lequel ils avaient trouvé refuge. Effectivement ça ne restait qu’un squat, un jour ou l’autre une expulsion était inévitable et ils le savaient.
Malheureusement ils n’avaient pas pu trouver d’autres refuges et espéraient, jour après jour, que les autorités n’auraient pas l’indécence de les mettre à la rue sans leur proposer la moindre piste de relogement !

Le bailleur, le maire de la commune et le Préfet n’ont manifestement pas vu le problème.

Un logement HLM condamné de plus. Mieux vaut murer portes et fenêtres un peu partout que de laisser des hommes et des femmes se mettre un tant soit peu à l’abri de la misère dans laquelle l’État s’efforce de les maintenir.
Qu’y avait-il de si urgent à expulser tous ces gens !?

L’imminence de travaux, selon le bailleur social ?

Ce bâtiment n’a pourtant pas vocation à être démoli ni à court, ni à moyen terme ! Les seuls travaux prévus sont un ravalement de façades…

Les locataires des appartements voisins ont pu assister consternés et impuissants à cette indignité…