1 – Que l’expulsion nécessiterait une prise en charge des occupant.e.s du gymnase par les services de l’Etat. Ce qui, d’après le sous préfet, encouragerait d’autres personnes sans papiers à envisager Nantes comme une ville plus accueillante, plus vivable. Le soit disant appel d’air…

Ainsi pour l’éviter, l’Etat est près à laisser suffoquer plus de 500 personnes – des hommes, des femmes et des enfants dans des conditions abjectes.

2- Que la préfecture de Nantes accuse ouvertement les collectifs de soutien et les associations d’être à l’origine de ce qu’il aime tant à nommer « l’appel d’air ».

Tout d’abord nous aimerions rappeler au préfet Claude d’Harcourt que le contexte local est sensiblement le même que dans d’autres grandes métropoles où se tissent des maillages de solidarités. Des réseaux solidaires qui se développent face au désengagement total des pouvoirs publics, inaction voulue et encouragée par des lois de plus en plus répressives à l’encontre de celleux qui choisissent la mobilité pour ne plus subir le désastre écologique, celleux qui tentent de subsister au désordre politique et économique de ce monde.

À ce fameux appel d’air, nous opposons l’appel aux solidarités.

3 – Que la non expulsion a le mérite de nous démontrer une nouvelle fois la stratégie de l’Etat : celle du pourrissement. Pourquoi expulser un gymnase désaffecté en périphérie quand un demi-millier d’exilé.e.s survivent à l’abris des regards, invisibles aux yeux de la majorité des nantais.es.

Ce que l’Etat nous dit ? « Laissons les pourrir ici ». A l’inverse, occupez bâtiments et jardins du centre ville, dérangez bourgeois et touristes, que celleux consideré.e.s comme indésirables se rendent visibles et vous verrez les casques et les matraques surgir. Que peut on espérer d’autre de la part des institutions ?

De ceci, nous devrions tous en tirer des conséquences.
Continuons à imaginer l’alternative. Construisons l’autonomie et mobilisons nous ! Nous savons que l’Etat ne comprend que le rapport de force.

https://www.presseocean.fr/actualite/st-herblain-le-prefet-n-accordera-pas-le-concours-de-la-force-publique-pour-expulser-les-migrants-04-06-2019-304450