Le 16 décembre dernier, la libération conditionnelle du prisonnier politique
breton Paskal Laizé a été décidée par la justice française.

Paskal Laizé est sorti libre ce matin de la très mal nommée prison française
de La Santé à Paris.

Arrêté le 2 mai 2000 par la police politique française, ce militant
indépendantiste breton a été jugé en mars 2004 par la très spéciale et très
politique Cour d’Assises de Paris.

C’est un homme debout, n’ayant rien renié de ses convictions, qui est sorti
ce matin de prison.

Par un acharnement scandaleux, il lui est interdit de séjourner en Bretagne
et dans les départements de la Manche et de la Mayenne, ce qui lui interdit
de vivre auprès de ses deux filles et des autres membres de sa famille.

Sérieusement blessé aux genoux quelques mois avant son arrestation, Paskal
Laizé n’a jamais pu bénéficier des soins indispensables en prison. Il ne
pourra plus jamais marcher normalement.

Il avait été condamné à huit ans de prison pour des attentats de l’Armée
Révolutionnaire Bretonne ayant entraîné uniquement des dommages matériels.
Mis en examen avec trois autres militants dans la tragique, magique et
toujours très mystérieuse Affaire de Quévert, il a été acquitté dans cette
partie du dossier de poursuites.

En janvier dernier, nous avions publié un poignant témoignage de son
co-détenu, Jérôme Bouthier, sur le calvaire subi en détention par Paskal
Laizé. Jérôme Bouthier, après avoir subi deux ans et demi de détention «
provisoire », a été totalement blanchi par la Cour d’Assises de Paris le 26
mars dernier.
http://membres.lycos.fr/communiquescarb/2004/2004janvier/15012004.htm

Condamné définitivement à onze ans de prison le 26 mars dernier pour des
attentats ayant entraîné uniquement des dommages matériels, le dernier
prisonnier politique breton, Kristian Georgeault, n’est toujours pas revenu
en Bretagne pour purger sa peine. Bertrand Cantat, condamné définitivement
en Lituanie à huit ans de prison pour meurtre, purge sa peine à Muret, dans
la région où vit sa famille.

La loi française et les textes internationaux sont donc appliqués par la
France dans le cas de Bertrand Cantat, et ne le sont pas pour ce qui est de
Kristian Georgeault.

Deux poids, deux mesures, une fois de plus !

Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,
Le porte-parole,
Claude Le Duigou