RDV était donné à 10h30 à Bretagne, pour un défilé unitaire jusqu’à la maison des syndicats. La présence policière se fera plus que discrète, tout le long d’une marche syndical assez calme et ponctuée de prises de paroles.
À peine le défilé terminé, un appel pour un départ en manifestation depuis la croisée des trams commence à circuler.

C’est donc le deuxième évènement de la journée, plusieurs centaines de personnes se retrouvent à la croisée des trams vers 14h, pour un départ en manifestation. La foule est étonnamment dense, et l’ambiance et la motivation semblent montées d’un cran depuis la matinée. Le cortège remonte le cours des 50 otages jusqu’à la préfecture, et exprime la volonté de redescendre par la rue de Strasbourg, bloquée par les Gendarmes Mobiles.
Premiers gazages. Plusieurs dizaines de personnes se voient soulagées au combo Maalox/Serum phy, et la foule rebrousse chemin en direction de la place du Cirque, encadrée par les CRS sur la gauche, et les GM sur la droite. Une tentative de débordement en direction de la rue de Feltre échouera, mais aura au moins le mérite de faire sprinter toute une colonne de robocops.
Retour vers la préfecture, puis de nouveau vers la croisée des trams. Nouveaux gazages massifs, les manifestant-e-s se retrouvant pris-e-s au piège entre différentes colonnes de forces de l’ordre leur hurlant des consignes contradictoires. Comme à leur habitude, les gendarmes finissent par repousser le cortège en direction de la médiathèque, toujours sous les gazs. Plusieurs groupes se forment alors dans différentes directions. Alors que plusieurs personnes semblent avoir réussi à prendre la direction de la place Royale, d’autres se retrouvent pourchassées autour du square Daviais, sur le parking. La BAC suit au pas de course des manifestant-e-s qui fuient vers le CHU. Vers 16h, avec l’aide de deux camions de la CDI, ils parviennent à prendre au piège une dizaine de personnes. L’une d’entre elle est mise au sol, puis embarquée, les autres sont en contrôle d’identité, se font voler du matériel de protection et promettre « une amende de 800€ » (???).
Un groupe de reforme peu de temps après sur 50 otages. Une tentative de prendre vers les galeries Lafayette se voit avortée par une charge de la bac avec gaz. Puis, un nouveau gazage massif à la croisée des trams repousse une nouvelle fois le cortège va en direction de médiathèque, tout en touchant plusieurs passant-e-s, parfois agé-e-s.
De nouveau, aux alentours de 17h, des groupes de manifestant-e-s se reforment autour de la croisée des trams, quadrillée par les GM qui en profiteront pour réaliser une nouvelle interpellation.

Commence alors la 3ème et dernière partie de cette journée. Alors que la situation semble stabilisée et que les GM et la CDI repartent en camion, les personnes restantes se regroupent, et reprennent la direction de 50 otages. C’est au final une petite centaine de manifestant-e-s qui s’arrêtent sur la place du cirque, dans une ambiance bon enfant. Certain-e-s s’assoient sur un rond-point, d’autres discutent autour. Les CRS, jusqu’alors en position dans leurs camions un peu plus bas, se mettent tout d’un coup en formation, et viennent déloger les personnes assises à coups de tonfa, matraque et boucliers. Au moins une personne sera blessée au dos. Une fois leur besogne accomplie, ils retournent dans leur camion, dont ils ressortiront quasiment instantanément, un groupe ayant repris place sur le rond-point. Cette fois-ci, c’est par une charge que les CRS feront fuir les personnes présentes, parfois en les poursuivant dans les rues adjacentes. Une personne, le bras en écharpe, fera une crise de panique suivie d’une crise d’asthme en voyant arriver la charge, et atterrira sur sa blessure après avoir été projetée au sol par un CRS lui ayant aboyé d’ « arrêter son cinéma ». Il lui faudra plusieurs minutes pour calmer sa crise et reprendre ses esprits.

Ceci est bien évidemment un bilan provisoire, susceptible d’évoluer en fonction des informations qui pourraient parvenir jusqu’à nous. N’hésitez donc pas à nous contacter afin de le compléter, ou de nous envoyer vos témoignages ou photos.

De même, du soutien devant Waldeck est toujours le bienvenue pour demain, afin d’accueillir les personnes qui sortiront de GAV.

Plus que jamais, amour, maalox et serum phy.