[1ER TOUR]
C’est sous un soleil et des températures « tropicales » que démarre la manifestation, avec une grosse centaines de personnes au départ de la Place Bretagne, suivant la ligne du tramway en direction de Commerce. Nous passons devant la Rue de Feltre alors bloquée par 3 camions de Gendarmerie desquels se détachera une unité de gendarmes qui nous suivrons « au pas de course » tout au long du parcours. À Commerce, nous prenons la direction de Duchesse Anne. Lorsque nous arrivons au niveau du carré Feydeau où se trouve le terrain de foot, l’unité de gendarmes nous suivant traverse le terrain de foot, générant des « ALLEZ LES BLEUS – ALLEZ LES BLEUS » provenant de la foule. Quand l’État cherche a réprimer toute contestation sociale, les manifestant·e·s se défendent à l’aide de repartie humoristique !!! Une fois le carré Feydeau dépassé, l’unité de la Compagnie Départemental d’Intervention alors positionnée derrière le carré Feydeau remonte dans leurs véhicules pour se déplacer expressément en direction de la gare SNCF (pour en bloquer l’accès ?). En passant devant la Rue de Strasbourg, nous constatons un grand nombre de CRS formant un cordon afin d’en bloquer l’accès. Arrivés à Duchesse Anne, nous y retrouvons cette même compagnie de CDI, positionnée quelques minutes auparavant derrière le carré Feydeau, a bloquer l’Allée Charcot menant a la gare SNCF, nous forçant ainsi à prendre la Rue Henri IV en direction du Monument aux morts, en passant par le Cours St-André. L’unité de gendarmes nous suivant toujours prendra la Rue Tournefort situé en contre bas du coté gauche de la Cours St-André, où elle se retrouvera bloquée durant quelques minutes par les nombreux grillages liés au travaux. Nous prenons le Quai Ceineray en direction de la Préfecture, de par l’impossibilité d’autre choix de direction, notamment par le blocage de la Rue Sully. À la Préfecture, nous constatons un dispositif policier conséquent (Rue de Strasbourg bloquée par les CRS – Rue Paul Bellamy ainsi que Quai de Versailles bloqués par des gendarmes). Le cortège continuera sa marche tranquillement jusqu’à Commerce.

[2ÈME TOUR]
Aux alentours de 15h30 s’entame un 2ème tour a partir de Commerce. Entre le 1er et 2ème tour le cortège a grossis considérablement. Nous empruntons le même chemin que le 1er tour. Au MacDo de Feydeau, un gazage surviendra lors duquel 3 salves lacrymogène seront lancées, ainsi qu’une grenade de désencerclement faisant un blessé qui sera pris en charge 1h plus tard, devant l’impossibilité de lui appliquer les premiers soins immédiatement. Le cortège se disperse momentanément, et une bonne partie des manifestant·e·s rebrousse chemin vers Commerce. Certain·e·s tenteront de se refugié a l’abri des gazs lacrymogènes Place du Bouffay. Une course poursuite s’entamera dans les rues autour de la Place Bouffay par la BAC contre des personnes venu s’y refugier. Juste avant cela, un medic sera pointé agressivement par cette dernière au LBD. La majeure partie du cortège retourne à Commerce. Après quelques minutes de stagnation, le cortège se reforme au niveau de Bouffay poursuivant son chemin vers Duchesse Anne. Suite à ce gazage, environ un tier du cortège ne rejoindra pas la reformation (ou tout du moins pas immédiatement). Une unité de gendarmes positionnée dans une des rues au niveau du Cours des 50 Otages fermera la marche lors de la reformation du cortège, nous suivant tout au long du deuxième tour, accompagnée au niveau de la tête du cortège par une unité a pied. Au niveau de la Place Foch surviendra un autre gazage, où une salve lacrymogène ainsi qu’une grenade de desencerclement seront lancées, forçant le reste du cortège encore au niveau du Cours St-Pierre a descendre au niveau de la Rue Henri IV pour échapper tant bien que mal aux gazs et au cordon de gendarmes formé le long du Cours qui empêchait de poursuivre notre chemin. Arrivée au bout du Cours St-André (monument aux morts), une partie du cortège reste sur les hauteurs de la façade du monument pendant quelques minutes. Le cortège continuera sa marche tranquillement jusqu’à Commerce.

[3ÈME TOUR]
Il est 16h20 quand s’entame un 3ème tour, en continuant sur le même parcours que les deux précédents. Le cortège demeure toujours aussi conséquent. L’unité de gendarmes fermant la marche jusqu’alors, stationne a l’entrée du Cours des 50 otages, laissant partir le cortège. L’unité de CRS positionnée jusqu’ici à l’entrée de la rue de Strabourg forme un cordon le long de l’Allée de la Tremperie et Cours franklin Roosevelt, et repousse le cortège en direction de médiathèque. Soudain, cette derniere (appuyée par la CDI) envoie en 1 minute et 30 seconde une vingtaine de salves lacrymogène au niveau de l’Allée Duguay Trouin, dont : 6 aux multi-coups, 3 grenades lacrymogèe a main et 11 au lanceur cougar provocant une panique général mais également une grande difficulté pour un certain nombres de personnes à s’extraire des gaz, en raison de l’effet immédiat de cécité provoqué par ce gazage intensif (causant à pas mal de personnes des nausées, mais aussi une immobilisation en raison d’un aveuglement). Le cortège est repoussé par la petite Hollande où un autre gazage a eu lieu. Les CRS dispersent jusqu’àu pont Anne de Bretagne les manifestant·e·s.

[4ÈME TOUR]
Aux alentours de 17h30, une bonne partie du cortège se reforme a Commerce. Un 4ème tour débute par le Cours des 50 Otages en direction de la préfecture, en scandant « MACRON DEMISSION – MACRON DEMISSION ». Nous nous faisons bloquer à 50 Otages par le dispositif policier resté sur place. Une tentative de nasse se fait alors ressentir bien qu’elle n’ait finalement pas abouti. Le cortège revient donc à Commerce, où nous nous referons évacuer par des gazs lacrymogènes et quelques grenades de desencerclement. 3 personnes seront touchées, dont 2 aux mollets qui refuserons une prise en charge, la 3ème s’avère quand a elle touchée au pied gauche, sur la partie supérieure. Choquée et apeurée, les medics l’ayant prise en charge l’extrairont en douceur, bien que les CRS essayant de reformer un cordon pour continuer la dispersion mettront une grande pression à l’équipe medic sur place.

Si vous avez été témoins ou victimes de violences policières non-mentionnées ci-dessus, n’hésitez pas à nous contacter afin d’etoffer ce bilan !