Que ce soit sur le plan répressif (LDB, grenades de désencerclement, coups de matraques) ou sur le plan coercitif incluant l’adoption de la nouvelle loi “anti-casseur” dans la nuit du 30/01/2019, le gouvernement mets en branle tout son appareil étatique ( administratif, législatif, exécutif et judiciaire) pour pouvoir asseoir sa prétendue légitimité et étouffer toute volonté insurrectionnelle populaire.
Pour que cette forfaiture puisse vivre, l’exécutif asservit les forces de l’ordre pour pouvoir imposer toutes ces restrictions à nos libertés fondamentales. Les derniers rempart d’un gouvernement aux abois sont les forces de l’ordre (FDO).

Les FDO sont fondamentales pour faire régner l’ordre républicain mais leurs absence a comme conséquence de renverser un gouvernement plus rapidement que dans la confrontation “manu militari”. Je m’explique : Si les rues sont désertes, mais que les forces de l’ordre ont basculé antérieurement du côté des manifestants (elles se sont mis massivement en arrêt de travail, ont déposé un préavis de grève général,ou d’autres leurres) la révolution me paraît évidente. Les FDO sont les bras et jambes d’un corps qui légitime ce pouvoir. Coupons leur les bras et jambes (symboliquement bien sûr).

Pour que cette entreprise arrive à terme il faut emprunter la voie de la ténacité et temporalité, l’organisation structurée d’un mouvement qui serait prêt à jouer littéralement une partie d’échecs me semble pertinente.
Voulons nous d’autres concitoyens éborgnés ? Voulons-nous être indéfiniment gazés ? Voulons nous d’autres personnes mutilées ? Je suis convaincu que de façon unanime la réponse est non.

Pour écourter au maximum le rapport de force entre le gouvernement et le mouvement des Gilets jaune il faut continuer à mobiliser en masse toute les forces de l’ordre pour que le point de déséquilibre soit atteint. La saturation physique, psychologique et psychique les amènera à ré-ouvrir les yeux de leur conscience et non plus à fermer par la violence, à jamais, ceux de leurs concitoyens.

Le fait d’organiser à partir d’aujourd’hui des manifestations “fantômes” à Paris, symbole historique et géographique par excellence du pouvoir, peut non seulement diminuer les dommages collatéraux mais aussi affaiblir les autorités (FDO) et les faire abdiquer. Cela avait déjà été fait à Versailles et avait eu le résultat escompté, puisque la police s’est mobilisé en force à Versailles attendant des gilets jaunes qui ne sont jamais venus. Les gilets jaunes auraient pu continuer à jouer ce jeu du chat et de la souris, mais le mouvement ainsi que ses porte-paroles n’étaient pas encore assez soudés pour mener à bien cette aventure. L’illusion naïve que le gouvernement opterait pour une pacification du mouvement dictait nos croyances (je m’y inclus). Depuis la répression est montée en escalade renvoyant aux oubliettes toute espérance. Il faut agir !

Puisque le pouvoir exécutif ne saura pas que ces manifestations n’auront comme seul but la mobilisation en masse des CRS, BAC, Gendarmerie etc. Ils nous y attendront.
(Toutes les grandes batailles ont connu des stratagèmes psychologiques. Servons-nous en.
Le gouvernement ne cédera jamais le pouvoir puisqu’il est protégé institutionnellement par les FDO, donc pour le faire plier on doit sacrifier leurs pions de manière pacifique.)
D’autres manifestations seraient déclarées dans la semaine ou /et le we, selon la stratégie adoptée. Les gilets jaunes, en tant que mouvement, s’y rendrait ou pas suivant ses portes paroles. Les instructions seraient données quelques heures à l’avance.
En participant à des manifestations locales, les gilets jaunes ne changeraient en rien le cours de leurs quotidien. Les manifestants n’auraient pas à prévoir des centaines de kms pour manifester, puisqu’ils attendraient d’avoir l’info quelques minutes auparavant fictive (“fantôme”) ou réel. Cette technique ne peut porter ses fruits que si l’on manifeste massivement à la demande. Imaginez un peu ; un samedi, personne ne sort, profitant de cette mobilisation pour pouvoir débattre au calme des assemblées citoyennes, ou en allant sur le site du grand débat gilets jaunes, pendant que les services d’ordre sont dans la rue ; le samedi suivant, après un appel à manifester pacifiquement, les gilets jaunes sortent massivement. Quand une telle force populaire est “contrôlée” imaginons pendant un instant la répercussion et l’impact que cela aurait auprès du gouvernement et des médias…

L’obligation d’une communication et discipline civique est primordiale pour cet exercice. C’est là où votre influence au sein des gilets jaunes peut faire la différence.

Je reste convaincu que sans la capitulation des forces de l’ordre le combat sera âprement rude et accumulera encore nombre de blessures et mutilations civiles. Essayons de trouver des alternatives. Nous avons déjà vécu assez de drame pour ne plus essayer d’innover dans notre combat.

Malgré la répression, je serai dans la rue, mais essayons de nous protéger, puisque ce gouvernement ne le fait malheureusement pas.

Un citoyen

11/02/2019

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