La lettre d’information du CRIF n’en fait pas mystère. Elle affirme que « le Chancelier Kurz s’est montré très volontaire et déterminé concernant la question de l’antisémitisme et a assuré Francis Kalifat de sa vigilance au regard de la situation actuelle ».

Le CRIF oublie un détail : ledit Kurz a intégré dans son gouvernement six ministres du Parti libéral d’Autriche, le fameux FPÖ de feu Jörg Haider. Les déclarations de ce dernier comme celles de son successeur, Heinz-Christian Strache [1], ne laissent aucun doute : il s’agit bien d’une formation enracinée dans le néonazisme.

Chassez le naturel, il revient au galop : ancien responsable du mouvement juif d’extrême droite Betar, Francis Khalifat entraîne le CRIF dans des alliances fascistes sous couvert de lutte contre l’antisémitisme.

Ce faisant, il imite son ami Benyamin Netanyahou qui flirte ouvertement tout ce que l’Europe compte de populistes, d’ultra nationalistes et d’extrême droite : de Viktor Orban à Jaroslaw Kaczynski, en passant par Matteo Salvini et Gert Wilders, sans oublier… Sebastian Kurz.

Même le président de l’État d’Israël a condamné cette dégénérescence. Combattre l’antisémitisme aux côtés de néofascistes, a-t-il déclaré, est « absolument impossible ».

Peut-on tolérer que celui qui prétend parler au nom des Juifs de France salisse ainsi le judaïsme ? Non : il doit démissionner !

Sinon que comptent faire les associations juives membres du CRIF ? Vont-elles fermer les yeux et se rendre complices ? Ou vont-elles, sans aucune ambiguïté, sanctionner ces graves dérives ?

Il en va de leur honneur.