Ce n’est pas moins de la 9ème expulsions en 5 mois à Nantes qui cible directement les exilé-es après les deux expulsions du Square Daviais, de Cap 44, du lycée Leloup-Bouhier, de la Persagotière, de Bréa, des fonderies et du Square Vertais …

A chaque fois, cela signifie le début d’une nouvelle errance. Comme avant, l’expulsion du hall des Urgences s’est accompagnée de la distribution d’un papier pour une possible place auprès du 115. Comme avant, le nombre de papiers distribués était insuffisant, il n’y avait aucune traduction et les personnes ont pu obtenir parfois une seule nuit de garantie et dans des lieux éloignés : Trignac, St Nazaire …. bien sur pour des familles sans moyen de transports. Apparemment, toutes les places sont saturées à Nantes !

Pourtant, en juin, deux femmes, l’une enceinte et l’autre avec un bébé se retrouvent sans hébergement après que des vigiles aient été placés à l’entrée de Bréa. Serge Boulanger, secrétaire général de la préfecture, passe un coup de fil et débloque en moins d’une heure, deux places en hôtel pour plusieurs nuits. Comme quoi, lorsque les exilé-es appellent, ils n’ont pas les passe droits de certains ….

Ce même Serge Boulanger a travaillé auparavant à la préfecture de police de Paris et en collaboration avec Anne Hidalgo sur les expulsions des camps de Porte de la Chapelle et du Millénaire. L’utilisation de pierres retournées et de gravats pour empêcher la réinstallation de camps, par les mairies socialistes de Paris et Nantes, sont sans doute une coïncidence ..

Nantes vit une véritable crise de l’accueil et mène une guerre basse mais bien réelle contre les exilé-es.

Bientôt ce seront peut-être les habitant-es solidaires, comme à Briançon, qui seront visé-es, car Nantes Métropole est passée signifier à l’Autre Cantine que le local serait expulsé prochainement …

Face aux frontières et à l’inhumanité, montrons notre solidarité !