Ces phénomènes n’ont de cesse de s’accélérer et même les gouvernements plus ou moins “concernés” par l’ampleur du problème sont incapables d’y répondre à cause des contradictions internes du capitalisme. La destruction accélérée de l’environnement se pose désormais comme une limite externe à la survie de ce mode de production et nous pose de plus en plus devant l’alternative suivante : socialisme ou barbarie.

La façon dont la majorité des organisations marxistes et syndicalistes posent ce problème ne nous semble pas pertinente. Beaucoup d’entres elles sont bloquées dans des vieux schémas productivistes avec lesquels il nous faut rompre en leur opposant l’abolition de la valeur et le refus du capitalisme d’Etat ou son avatar auto-gestionnaire.
Par ailleurs la façon dont la majorité des écologistes abordent ce problème ne nous convient également pas. Leurs analyses théoriques stigmatisent les pratiques individuelles au détriment des vrais responsables de la crise environnementale. Ils portent leur revendications au sommet en pensant naïvement qu’il est possible d’infléchir les décisions des dirigeant·e·s en les sensibilisant.
Pour nous, il existe une classe polluante. Il ne peut y avoir de sauvetage de la planète sans rompre avec le mode de production capitaliste et sans prendre en compte la lutte des classes et la problématique de l’impérialisme. En effet la pollution et les diverses nuisances induites par ce mode de production sont inégalement réparties – conséquences des luttes des classes – mais aussi corrélativement au racisme environnemental. C’est souvent à proximité des usines polluantes, décharges et autres zones contaminées que sont relégués les plus pauvres, bien souvent racisé·e·s. Plus globalement, c’est dans les pays pauvres que les principales nuisances environnementales sont externalisées, conséquence des rapports inégaux de développement.
Aujourd’hui une partie de la bourgeoisie – à l’image de Trump – choisit le négationnisme à propos du réchauffement climatique. Or les catastrophes n’ont plus rien de “naturelles”, la hausse du niveau de la mer entraînera plus de 1,5 million de réfugié·e·s climatiques (selon les pronostics les plus optimistes du GEIC) qui feront face à une Europe et des USA forteresses.
Le problème de l’écologie est un enjeu prolétarien, anti-impérialiste, de la première importance.

Poser la question écologique sur des bases matérialistes est donc une urgence vitale. Il nous faut insister sur l’absence de neutralité des techniques au sein du mode de production capitaliste, des blocages persistants pour développer des outils non polluants jugés non “rentables”, négligés ou développés avec une prudence toute mercantile, sur l’obsolescence programmée des marchandises induites par le mécanisme de l’accumulation du capital.
Le communisme devra produire hors de la logique marchande pour répondre aux besoins de l’humanité. Pas d’écologie sans abolition de la valeur.

Pas de communisme sans planète et pas de planète sans communisme. Le capitalisme détruit la planète, détruisons le capitalisme !