Dès 9 h 30, 25 activistes se sont rendus devant le siège du concessionnaire de la future autoroute, Vinci Constructions, à Nanterre, afin de déverser des feuilles mortes, symbole des arbres coupés pour faire place aux travaux. Des mains rouges, encadrées de l’inscription « coupable + 3 °C », ont également été peintes sur le bâtiment. « Ces mains sont le symbole de l’Appel de Bayonne, qui demandait aux citoyens de se mobiliser pour le climat. Cette main est celle des citoyens qui s’opposent pour défendre le climat, et qui désignent les responsables », explique Félix Deve, porte-parole du collectif GCO non merci Paris, à l’origine de l’action.

À midi, c’est à Strasbourg que les militants locaux ont déroulé des rubans jaunes marqués « scène de crime climatique » devant une agence du Crédit agricole, le financeur du projet.

De son côté, le collectif parisien a mené une deuxième action dans l’après-midi, vers 15 h 30, devant le ministère de la Transition écologique, qui abrite aussi le ministère des Transports. Là encore, des feuilles mortes ont été déversées et des mains rouges apposées.

« L’objectif était aussi de remettre à Vinci et au ministère les sept rapports négatifs sur le GCO, ainsi que le rapport du Giec, poursuit Félix Deve. Ces rapports sont ceux des commissions d’enquête publique, des services du ministère lui-même et le rapport Mobilité 21. Ils montrent que le GCO ne permettrait pas de décongestionner Strasbourg, avec seulement 4 % de report modal. »

Par ailleurs, depuis le 22 octobre, dix femmes et hommes sont en grève de la faim. Cette grève « se poursuivra jusqu’à l’obtention d’un moratoire, écrit dans son communiqué le collectif GCO non merci. Cette prise de décision extrême et dangereuse — unique recours pour être entendus — doit nous alerter sur l’état de notre démocratie et l’hypocrisie des pouvoirs publics, qui aiment à manipuler les objectifs climatiques en les laissant toujours lettres mortes. »

Source : GCO Non Merci – Paris et France 3 Grand Est