[Communiqué de L’Autre Cantine suite à l’ouverture de 90 places en gymnase par la Mairie]

Aujourd’hui a eu lieu une rencontre entre différentes associations et la mairie, qui ouvre ce lundi 90 places dans un gymnase pour mettre temporairement à l’abri les habitants de Daviais à la santé la plus fragile. Cet espace du quai André Rhuys sera géré par l’association ANEF-Ferrer. La mairie n’a prévu aucune prise en charge alimentaire mais a bien pensé à mettre des vigiles à l’entrée. Le lieu sera fermé tous les jours aux horaires des repas du midi et du soir. Un gymnase étant un lieu sans intimité, seuls les hommes en santé fragile seront dans le programme.
Nous dénonçons encore une fois une mesure insuffisante au vu du nombre de personnes qui habitent à Daviais. Pour rappel, la mairie a fait expulser le lycée Leloup-Bouhier car des travaux devaient commencer, mais ceux-ci n’ont toujours pas démarré et les associations sur place ne doivent déménager que le 15 septembre. Ouvrir un gymnase est la moins humaine des solutions alors que la mairie dispose de nombreux bâtiments vides et salubres. Elle assure pourtant faire son maximum …
Nous dénonçons qu’encore une fois la mairie trouve des « solutions » au niveau microscopique alors que la question du droit au logement des exilé-es doit être prise à plus grande échelle : faire un dortoir de 90 places alors que 500 dorment dehors ce sont des miettes pour la paix sociale. Il faut la mise en place d’une véritable politique de l’accueil des exilé-es avec des logements décents.

Aucune promesse d’hébergement n’a été faite pour cet hiver s’il y avait toujours des habitants en tentes.
Aucune réponse n’a été donnée pour la suite de Bréa, l’ancien EPHAD occupé qui abrite toujours 200 personnes et qui doit fermer à la fin de l’été.
Nous attendons toujours la publication de la répartition du budget de 550 000€ voté pour les exilé-es au CCAS au début de l’été.

Deux familles cherchent des hébergements à Daviais : une famille avec une enfant en fauteuil roulant et une maman enceinte avec son enfant de 2ans. Pas de place au gymnase cette nuit pour elles, le 115 n’a plus de places, s’il n’y avait pas de solidarité nantaise, ou dormiraient-elles ?

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[Communiqué from L’Autre Cantine following the opening of 90 places in the gymnasium by the City Hall]

Today was held a meeting between different associations and the town hall, which opens this Monday 90 places in a gymnasium to temporarily shelter the inhabitants of Daviais to the most fragile health. This area of ??the André Rhuys wharf will be managed by the ANEF-Ferrer association. The city has no provision for food but has thought to put security at the entrance. The place will be closed every day at lunch times and in the evening for dinner. Since a gym is a place without privacy, only fragile health men will be in the program.
Again, we denounce an insufficient measure given the number of people living in Daviais. As a reminder, the city has evicted the Lycée Leloup-Bouhier because work was to begin, but they have still not started and associations on the spot must move only September 15. Opening a gymnasium is the least human of solutions while the city hall has many empty buildings and salubrious. She ensures, however, to do her utmost …
We denounce that once again the town hall finds « solutions » at the microscopic level while the question of the right to housing exilé-s is to be taken on a larger scale: to make a dormitory of 90 places while 500 sleep outside these are crumbs for social peace. It is necessary to set up a real policy of welcoming exiles with decent housing.

No promise of accommodation was made for this winter if there were still inhabitants in tents.
No response has been given to the sequel to Brea, the former occupied EPHAD that still houses 200 people and is scheduled to close at the end of the summer.
We are still waiting for the publication of the distribution of the 550,000 € budget voted for the exilé-es at the CCAS at the beginning of the summer.

Two families are looking for accommodation in Daviais: a family with a child in a wheelchair and a pregnant mother with her 2 years child. No room at the gymnasium that night for them, the 115 has no more places, if there was no solidarity from nantes inhabitants, where sleep they?