Depuis le 8 mars dernier, l’ancien ehpad de Bréa est occupé par des exilé.e.s sans abris. En quelques mois le lieu s’est bien rempli tant les besoins en terme de logement des exilé.e.s dans ce foutu pays est incroyable. Ainsi avec ou sans papiers, mineurs, majeurs, isolé.e.s ou en famille, avec ou sans emploi, en demande d’asile ou non, ce sont au moins 350 personnes qui s’entassaient à Bréa…

Aujourd’hui, une assocation est chargée par la préfecture de reprendre la gestion du lieu. Depuis quelques temps elle procède à des enregistrements des occupant.e.s, 500 auraient été répertorié.e.s mais nous savons aussi que beaucoup ont refusé ce fichage, une centaine de personnes peut être… En ce moment même (28/05) une réunion à lieu entre la préfecture et les associations et il semblerait que les CRS qui rôdent en ville se tiennent prets à « intervenir autours de Bréa en cas de besoins »…

Hier un début d’incendit s’était déclaré dans le garage de l’ehpad, un feu éteint avant même l’arrivée des pompiers, sans gravité mais qui a permi de faire évacuer le bâtiment ! La veille déjà, avec la mise en place d’un tri à l’entrée effectué par une boîte de sécurité, nombre d’exilé.e.s et de soutiens avaient haussé le ton et obtenu à plusieurs moment des entrées, d’accéder aux affaires, de trouver des solutions de relogement… Hier se sont donc 8 camions de gendarmes mobiles qui ont été envoyer pour « sécuriser » la ré-installation des évacué.e.s de Bréa, sur présentation de leur carte bien sûr, donc tri, donc plusieurs dizaines de personnes sur le carreau…

Dans l’après midi, dans la soirée et dans la nuit, des soutiens sont passé.e.s dire leur colère. Ainsi une cinquentaines de personnes, exilé.e.s et soutiens ont passées la nuit devant Bréa, devant les forces de l’ordre se relayant pour trier l’accès à ce lieu d’occupation, populaire, sans gestionnaire, certe très imparfait, mais accèssible sans conditions… Les gens sont restés face aux flics jusqu’à 7h du matin, les exilé.e.s ont dormis dans la rue même.

Pour le moment la plupart des relogements qui ont eu lieu sont des relogements temporaires, quelques nuits d’hôtel…

On essaye de donner plus d’explications et plus de nouvelles plus tard. En attendant si vous voulez soutenir, restez vigilant.e.s et tenez vous prêt.e.s, des appels vont surement tourner…

Sans vous nous sommes sans toit !