Arrivé devant la préfecture, le cortège est copieusement arrosé de grenades lacrymogènes. La lance à eau était également de la partie, mais les flics visaient apparement davantage à décaper les banderoles et il n’y a à ce niveau heureusement pas de blessé.e.s.

Plus loin a hauteur de la place du cirque, la police attaque le cortège avec des lacrymogènes et plusieurs tirs de LBD, dont au moins un tir dans le thorax. On dénombre également une crise d’asthme avec nécessité de ventoline ; une plaie importante face interne de la cuisse avec brûlure, probablement dûe à l’impact d’une grenade lacrymogène ; une plaie du cuir chevelu par impact d’un palet de lacrymogène ; une coupure à la main et une brûlure à la main par palet lacrymogènes.
Et beaucoup, beaucoup de gaz.

La manifestation dépasse ensuite Bouffay pour poursuivre vers le miroir d’eau, mais brutalement les gendarmes mobiles lancent une charge latéralement, complètement gratuite et très violente sur le cortège de tête à coup de matraque. Il y a eu également usage sans modération de la gazeuse à main directement dans les visages et plusieurs tirs de LBD dont au moins un au pied. Une personne a été orientée vers les urgences pour suspicion de fracture des os de la main suite à des coups de matraque ; Nous avons dû écarter quelques personnes de la manif car sérieusement matraquées ou souffrant du gaz sans que leur état ne nécessite toutefois une orientation vers les urgences.

Après un temps pour se remettre au miroir d’eau, la manifestation repart pour se diriger vers le CHU mais est bloquée par un cordon de GM. C’est à ce moment là qu’un facho, juste derrière les GM, accompagné d’un groupe et clairement protégé par les flics, lance une bouteille en direction de la banderole et ses porteurs. Alors qu’il se trouve juste à leur niveau, les flics ne l’interpelleront pas, ils préféreront envoyer des grenades lacrymogènes vers les manifestant.e.s. Personne n’a heureusement été atteint par la bouteille mais plusieurs personnes ont dû être soignées pour les gaz.

Quelques minutes plus tard, toujours au miroir d’eau donc, une charge supplémentaire est lancée contre les manifestant.e.s à hauteur du camion de la CGT. Beaucoup de gazés mais pas de blessé.e.s décomptés à ce moment là.

Bien que réprimée et cible des fachos, la manif est restée déterminée avec un nombre limité de blessé.e.s. On pense à Maxime et tout les autres blessé.e.s sur la ZAD et ailleurs. Flics, fachos, hors de nos vies.