Celle-ci a été réalisée par le groupe français de consulting et d’ingénierie Ingérop, un groupe habitué aux grands projets en tout genre et notamment nucléaires.

Les procédures, acteurs et conditions liées à la mise en place de ces mesures sont détaillées dans l’arrêté préfectoral.

Empruntons, ici et ailleurs, les pistes ouvertes par ces informations pour nous opposer à la main mise de RTE et de l’ANDRA sur nos vies et les territoires que nous habitons.

 

RTE et l’aménagement du territoire

Le groupe RTE, filiale de EDF, est la société dédiée notamment à la gestion du transport à haute tension (63 000 à 400 000 Volts, lignes HT et THT) ; sa société sœur Enedis (et ses fameux compteurs Linky) est pour sa part responsable de la grande majorité du transport de basse tension.

Son rôle dans le projet Cigéo est de fournir l’énorme quantité d’électricité aux infrastructures de l’ANDRA en l’acheminant via des lignes à haute tension aériennes et enterrées et en l’abaissant en tension via un énorme transformateur à proximité des installations. C’est donc un chantier industriel de grande ampleur qui est dévolu à RTE dans le sud meusien.
On notera au passage l’ironie de recourir à de grandes quantités d’énergie nucléaire pour assurer la fin de vie des déchets nucléaires.

Le rôle de RTE dans l’industrialisation des territoires ruraux et dans la dépossession de l’autonomie de ses habitant.e.s s’est illustré de manière flagrante ces dernières années. L’ANDRA a trouvé ici pour ses œuvres macabres un complice à sa mesure.

On reconnaîtra dans les méthodes employées lors de la construction de la ligne THT Cotentin Maine, prévue notamment pour l’EPR de Flamanville, la recette appliquée aujourd’hui par l’ANDRA pour Cigéo :

– Arrosage des communes locales en subvention par le biais d’un « plan d’accompagnement », le PAP, cousin normand du GIP
– Financement de la construction d’une Gendarmerie à Périers (50)
– Répression policière et judiciaire d’envergure
– Consultation publique bidon

On citera aussi dans l’actualité brûlante les manigances de RTE à Saint Victor dans le sud Aveyron, où un projet de méga transformateur électrique est prévu, sorte de nœud d’un réseau transnational de transport de l’énergie. Ce projet, prévu sur les terres d’un agriculteur opposé au projet, est destiné à intensifier l’implantation  d’éoliennes industrielles (plusieurs centaines). Ces usines autonomes et interconnectées servent à légitimer la communication « green », « smart » et « connectée » des pollueurs et exploiteurs de l’énergie qui spéculent sur les « marchés carbone ».

Comme dans le sud Meuse, c’est à coup d’enquête publique pour des projets décidés à l’avance, de destruction de terres agricoles et d’intimidation par une répression basée sur des dossiers vides que l’État tente de passer outre la contestation du projet.

Pour plus d’informations sur ces luttes, les sites et films des copaines sont disponibles ci-dessous :

Les anti THT de l’ouest : https://antitht.noblogs.org/
Le film sur la lutte anti THT Cotentin Maine Remballe ton élek

Le site des anti-transfo de Saint Victor et Melvieu : https://douze.noblogs.org/
Le film de l’Amassada PAS RES NOS ARRESTA
Un ancien article sur le sujet

L’arrêté préfectoral dans son intégralité (voir page 26 à 29)