[nantes – 25 mars] blad – balade des lieux a défendre
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresNantes nécropoleResistances
Lieux : Nantes
Salut à tou.te.s !
Le dimanche 25 mars se tiendra la BLAD (balade des lieux à défendre), première rando-vélo co-organisé par de nombreux collectifs luttant contre la métropolisation à outrance de Nantes.
Itinéraire avec horaires (fixe pour le départ, approximatifs pour les différentes étapes) :
– 10h30 : Rendez-vous au Jardin des Ronces (https://lesronces.noblogs.org/), rue de la papotiére (en face du cimetière) pour présentation du lieu et boissons chaudes.
– Départ à 11h : direction du stade de la Beaujoire, pour présentation du projet de Yellowpark
-12h : halte à Dalby et le Parc de la Moutonnerie pour rencontrer « du Rififi dans la bergerie (https://quartierdalby.noblogs.org/)
– 13h : petite pause au square Daviais pour évoquer les projets sur ce lieu et le nouveau CHU
– 13h30 : arrêt au nouveau lieu d’habitation des éxilés.es, 9 rue Maurice Sibille (https://nantes.aveclesexiles.info/ )
– 14h : arrivée à la Carrière Misery pour présentation du projet du Bas-Chantenay
-> La zbeulinette mobile nous attendra pour le ravitaillement en bord de Loire. Prises de paroles et temps d’échange, de partage après le repas.
Soyons nombreux.euses,à vélo, aux point-étapes et/ou au banquet final !
Cette journée est sous le signe de la résistance et reste avant tout un événement festif sous le signe de la joie, alors apportez vos sifflets, appeaux ou autres…Faisons du bruit, hissons des couleurs sur nous, sur les vélos, montrons leur que les citoyens nantais vivent, créent, rêvent, inventent et que ces lieux si atypiques et donc si plein de possibles sont des biens communs à tous et pas des espaces vides à rentabiliser par quelques-un.e.s…
A bientôt pour la BLAD des gens heureux !!
Les collectifs nantais contre la métropolisation
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Le tract :
A Nantes, pas une semaine ne se passe sans que l’on apprenne qu’un nouveau projet d’aménagement urbain est à l’étude ou qu’un appel à projet est lancé. Il faut que ça rapporte nous dit-on, et pour ça, il faut rationaliser, aménager, optimiser. Aujourd’hui Nantes, vit au rythme de ses « gros chantiers », des bétonneuses et des marteaux piqueurs à toute heure. Nantes, la ville « où il fait bon vivre » est plutôt la ville ou il fait bon investir. Où le prix de l’immobilier ne cesse de grimper, où les promoteurs se la jouent façon » Main basse sur la ville ».
Aujourd’hui aussi, à Nantes les masques de la concertation commencent à tomber et même la presse locale parle de « jeu de dupes ». La fameuse « démocratie à la nantaise » (ateliers citoyens, grand débat etc…) apparaît pour ce qu’elle est vraiment : une énorme et coûteuse machine à obtenir le consentement des habitant.es à une politique unique et obsessionnelle : la métropolisation
La métropolisation est le nom qu’ils donnent à la mise en concurrence des villes entre elles, des territoires entre eux et des habitant.es les un.es contre les autres. Elle se nourrit des discours du marketing territorial et des dépenses engagées pour doper la sacro sanctifiée attractivité. Au nom de la métropolisation (qui n’est pas une « rationalisation » de l’espace, encore moins une évolution naturelle mais un choix politique), les aménageurs/décideurs voudraient nous imposer leur idéale de la ville néolibérale : mortifère et sécurisée
Une ville toute entière sous leur contrôle, une ville aseptisée, « nettoyée » et vidéo –surveillée.
Une ville payante, hiérarchisée et catégorisée
Une ville muséifiée, à coup de « gestes » architecturaux phares (l’arbre aux hérons)
Une ville toute entière vouée au tourisme et au développement des secteurs les plus rentables économiquement (numérique, immobilier)
Une ville pensée et dessinée à l’encontre des classes populaires, de ses habitant.es les plus précaires, des migrant.es et au détriment des manières différentes de vivre et de consommer qui s’expérimentent ici à Nantes, comme sur la ZAD, et comme ailleurs.
Aujourd’hui pourtant, les résistances se font plus vives. Des collectifs se créent aux quatre coins de la ville, des personnes s’organisent pour s’opposer à la destruction de leurs maisons, refuser l’aménagement de leur quartier, s’opposer à l’implantation d’un gros projet, lutter contre la restructuration de leur lieu de travail ou le saccage d’un jardin partagé etc…
Après la victoire contre l’aéroport de nddl nous avons plus que jamais la conviction qu’il est possible de résister victorieusement face aux aménageurs.
Le 25 MARS, en reliant à vélo le Jardin des Ronces à la Carrière Miséry, en passant par Dalby, le square Fleuriot, la Petite Hollande ou le CHU, nous leurs signifierons que nous ne nous laisserons pas déposséder de nos lieux de vie.
Le 25 MARS nous tracerons la ligne rouge des lieux et des formes de vie que nous voulons défendre.
Contre la privatisation des espaces que nous avons en commun.
Contre toutes les attractions colonisatrices de l’espace, du temps et de notre imaginaire.
Contre l’artificialisation et la chosification de chaque parcelle de nos lieux de vie.
Parce que nous refusons d’habiter une ville dont le cœur est un projet immobilier.
Parce que que nous n’accepterons pas de vivre sous l’emprise des industries culturelles et du » tourisme obligatoire ».
Je préfère les ballades nocturnes dans les zones à attaquer!
Pour répondre à la métropolisation, au choc de l’offre de Macron pour créer des logements et faire chuter les prix on densifie la ville de Nantes, des gens (pas tous, ouf) font n’importe quoi comme ailleurs.
A commencer par Nantes Métropole qui cède 24 hectares de terres communes à un 2 financiers de gré à gré pour:
1-Détruire un stade de 34 ans pour en faire un nouveau 20 ml plus loin.
2-Construire 2000 logements sur une zone actuellement classée NL inconstructible pour hyperdensifier autant qu’en centre ville au bord d’un site classé en l’espace de 10 ans: oui c’est violent.
Tout autour, 6000 logements sont en ce moment même en train de sortir de terres… Cerise sur le gâteau, ils veulent construire une tour de 120 ml de hauteur au bord des habitations. Le tout au milieu d’une zone pavillonnaire coincée entre le périphérique, un palais des expositions et un stade.
Pour éviter l’étouffement : il y a actuellement 11 hectares de verdure en guise de zone tampon qu’il faudrait naturellement , au mieux préserver, autrement occuper avec douceur.
On nous promet de retrouver l’accès à l’Erdre, cela ne semble pas si simple pour des raisons de classement du site et sa configuration.
La circulation est déjà impossible et très vite le manque de stationnement se fera insupportable ; le périphérique tout proche est bouché matin et soir.
Nous ne voulons pas nous comporter en petit propriétaire bourgeois.
Nous dénonçons la méthode, la précipitation et le gâchis.
Les riverains sont malmenés par une concertation biaisée étalée sur 1 mois avec 5 réunions de 2.5 heures. Le projet porte un nom ridicule qui ne s’accorde pas à l’histoire du quartier.
Ce projet nous est imposé, la ville le sous traite totalement au privée. C’est le symbole même de ce que nous ne pouvons plus tolérer, la verticalité des décisions, une entreprise côté en bourse qui nous écrase avec l’aval de politiques absents, pour ne pas dire complices.
Les personnes âgées sont nombreuses aux réunions; elles n’ont même d’eau à boire quand nos têtes de cordées ont leurs petites bouteilles d’eau et rigolent en picorant; en même temps au fond de la salle, les vannes vont bon train. C’est moche!
Une pétition circule à cette adresse http://chn.ge/2DFo8A1 , merci de la relayer à un maximum de gens pour que justice soit faite et que ce projet s’arrête net et qu’enfin la co construction puisse se faire.
Indignés et lanceur d’alertes car Nantes la ville verte sera bientôt une ville comme les autres, une ville trop souvent synonyme de mal être et corrompue.
Et que puisse démarrer une vraie réflexion sur la densification à outrance quand des territoires se meurent partout en France.