Nous dénonçons cette procédure pour plusieurs raisons :

– elle constitue une fois de plus une tentative de criminalisation du mouvement social et s’inscrit dans la continuité de la répression mise en place au printemps 2016 pendant le mouvement contre la loi travail.

– elle vise à affaiblir le mouvement social, dans un contexte où les attaques néo-libérales sont sans précédent, en s’attaquant à un militant syndical qui œuvre et qui a œuvré tout au long du mouvement contre la loi travail à l’unité entre la jeunesse scolarisé, les précaires et le monde syndical.

– elle vise a étouffer la parole publique, en la judiciarisant, lorsque celle-ci met en cause les agissements de la police dans les manifestations.

– elle vise à dénier la responsabilité de la police, de la préfecture et de la mairie dans les violences commises par la police dans les manifestations contre la loi travail et en particulier la perte totale de l’usage d’un œil pour un étudiant de 20 ans, Jean-François Martin, le 28 avril 2016.

– elle vise à faire oublier le fait que les services de police de Rennes, BAC et SIR en tête, se sont livrés durant les manifestations à des actes d’une grande violence qui à chaque fois ont fait plusieurs blessés, dont un avec mutilation permanente.

Nous rappelons par exemple :

– l’intervention de la BAC devant la mairie le 17 mars 2016 qui a fait une dizaine de blessés

– la charge de la SIR place de la république le 9 avril 2016 qui a fait des dizaines de blessés dont des élus municipaux du Parti de Gauche

– les tirs de lanceurs de balles de défense (LBD 40) par des agents de la SIR le 28 avril 2016 sur les manifestants qui ont entraîné pour l’un d’eux la perte totale de l’usage d’ un œil

– l’intervention de la BAC devant le Crédit Mutuel de Bretagne le 10 mai 2016 qui a entraîné plusieurs blessés dont trois graves

– l’expulsion par la SIR de la fac pasteur le 31 mai 2016 qui a entraîné des dizaines de blessés et la saisie de matériel sur des journalistes

– l’intervention de la SIR et de la BAC aux abords de la rocade nord le 2 juin 2016 où des journalistes ont été molesté et où l’on pouvait compter des dizaines de blessés chez les manifestants … et dernière en date :

– l’expulsion violente par la SIR du rectorat le 16 janvier 2018 de lycéens et d’étudiants venus exprimer leur refus de la réforme de l’accès à l’université.

Nous affirmons notre pleine et entière solidarité avec le secrétaire départemental adjoint du syndicat Sud PTT d’Ille-et-Vilaine et nous disons que pour nous, le procès du 13 février sera l’occasion de faire le procès de la police de Rennes, de la Mairie et du préfet Patrick Strzoda, actuel directeur de cabinet du président Macron et surnommé en 2016 M.Flashball. Nous affirmons que face aux attaques du pouvoir et aux tentatives de division, le mouvement social reste uni. Nous ne nous laisserons diviser et intimider par personne, la lutte continue.