Pour le collectif de la Commune de Chantenay ce projet urbain comme les autres (Bottière-Chesnaie, Doulon-Gohards, Grand Bellevue…), est sous-tendu par une logique politique prégnante, la métropolisation, dont nous refusons les effets :

  • la concurrence entre les territoires, dont les plus faibles sont voués à devenir au mieux des zones de relégations sociales ou des cités dortoirs, au pire à disparaître
  • la gentrification d’un quartier autrefois populaire, c’est à dire sous couvert de mixité sociale, le départ des populations les plus précaires
  • la standardisation des espaces dans un quartier atypique et plein de particularités : gestes architecturaux phares (arbre aux hérons parachuté), extension et uniformisation du centre, privatisation et/ou commercialisation des espaces publics
  • la multiplication de grands événements sur site où le citoyen est consommateur, passif et captif
  • la manifestation plurielle des « 80 jours » annoncée pour le printemps est en fait la première phase de réalisation du projet. Elle a pour but de préfigurer certains aspects du futur quartier, en mesurer l’attractivité réelle du lieu et empêcher un usage libre et non institutionnel des espaces.

Depuis septembre 2017, plusieurs réunions publiques indépendantes ont eu lieu sur l’avenir du quartier Chantenay, en partant de la base de nos envies pour ce quartier et pour notre ville. Ceci a fait naître un collectif de réflexions et de mobilisation face à cette machinerie infernale et contre toutes les attractions colonisatrices de l’espace, du temps et de notre imaginaire. Nous refusons de vivre dans un quartier dont le cœur est un parc d’attraction et nous défendons une autre conception de la ville, ouverte à toutes, à tous et à tous les possibles.