Communiqué de quelques géographes suite à l’action de ce matin:

Le GAG n’est pas une farce

Suite au mouvement d’occupation de la Censive et du château du Tertre qui prend de l’ampleur, la direction de l’Université en lien avec la préfecture a décidé de lever l’expulsion des lieux. C’est une avancée. Une avancée qui s’est réalisée grâce au rapport de force que nous avons su instaurer toutes et tous ensemble.
Mais jusqu’à quand?

Nous ne sommes pas duppes, les menaces qui pèsent depuis maintenant une semaine ne sont pas éteintes et nous savons que les expulsions se feront au moment propice, lorsque la fac sera désertée.
Cette levée est provisoire. Nous ne pouvons donc nous permettre de relâcher nos efforts.

Nous voulons une garantie que les mineurs isolé-e-s ne soient pas mis à la rue pendant les vacances de Noël et qu’ils aient la possibilité d’avoir un toit au-dessus de leur tête et un endroit où dormir au chaud pendant cet hiver.

Cette garantie inclut la non-expulsion du rez-de-chaussée du bâtiment Censive, mais également du château du Tertre, avec bien sûr la remise en route du chauffage et de l’eau dans celui-ci. Il s’agit des revendications à court terme. Mais nos souhaits dépassent cette temporalité. Nous voulons surtout que les pouvoirs publics fassent leur devoir et qu’ils proposent enfin des logements décents pour toutes et tous.

L’urgence est toujours là, et nous soutenons l’appel à la grève déjà portée par Solidaire étudiant-e-s.
Pour soutenir cet appel et le mouvement général d’occupation, nous, étudiant-e-s en géographie de l’Université de Nantes, avons réalisé une action de blocage dans le bâtiment Tertre ce vendredi matin.

L’objectif derrière cette action était de décentraliser la lutte sur le campus et de toucher directement les étudiant-es, largement démobilisés.

C’est aussi d’avoir encore plus de visibilité qu’à l’heure actuelle, et casser la routine estudiantine qui se préoccupe principalement de ses examens de fin de semestre.

Nous sommes toutes et tous concernés. Multiplions les actions qui amèneront à la victoire.

Soyons fort-e-s, soyons nombreux-ses.

Le Groupe Autonome des Géographes