Comme beaucoup on attendait le rendu, sans savoir à quoi s’attendre.

On était ni étonné.e.s par la pression et l’acharnement médiatique exercés par l’État et les syndicats de police, ni étonné.e.s par les peines requises malgré le ridicule de l’enquête et la maigreur des indices probants.

Flics intouchables. Impunité policière.

Et toujours cette démesure : d’un côté la Justice condamne à cinq années de prison pour avoir agressé un flic, de l’autre elle acquitte des flics assassins, violeurs, harceleurs qui se protègent entre eux avec mensonges et faux témoignages. Ces dernières années elle a acquitté les flics assassins de Zyed et Bouna, comme ceux de Lamine Dieng, puis en 2016 le flic qui a abattu Amine Bentounsi dans le dos.

Au quotidien, des personnes se font condamner pour outrage à agent, violence sur agent dépositaire de la force publique, etc., avec comme seuls éléments les témoignages (parfois anonymes) de flics. Deux poids, deux mesures.

Et les médias nous ressassent cette « haine de la police » qui caractériseraient les agitateurs professionnels, comme les Antifas ou n’importe quel groupe ou pantin que l’État aime brandir par moments, alors que cette impunité et toute-puissance donnée par l’État et la Justice aux flics en tout genres continue de propager ce ressentiment, cette crainte, cette haine de la police de plus en plus largement.

La solidarité autour du procès a réchauffé des coeurs.

Et on espère qu’existera un élan de solidarité aussi fort autour des sept personnes accusées de s’être attaquées à la police en octobre 2016 à Viry-Châtillon, et qui sont en détention provisoire au motif de « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique commise en bande organisée »

CARILA (Comité Anti-Répression Issu de la Lutte contre l’Aéroport NDDL)